Odré, pas forcément.
Le gris « moyen » à 18 % est effectivement la densité que donnent les cellules posemètres, suite aux études statistiques de Kodak dans les 60's qui a trouvé que c'était la densité moyenne de la majorité des scènes photographiées qu'ils développaient pour le grand public. N'importe quelle surface unie mesurée avec une cellule sans correction sera rendue par la même densité sur le film ou le capteur quelle que soit sa densité d'origine. Un blanc ou un noir et toutes les nuances intermédiaires donneront tous un gris moyen à 18 % de densité.
Pour en revenir au sujet :
La température de couleur, puisque c'est ce dont il s'agit, se mesure non pas avec un posemètre mais avec un thermocolorimètre, dont la fonction est aujourd'hui intégrée d'une certaine manière aux appareils numériques sous le titre de balance des blancs. L'unité est le degré Kelvin.
La balance des blancs vise effectivement à rétablir une neutralité subjective de la lumière dans la prise de vue, c'est à dire effectuer des corrections que notre cerveau effectue naturellement mais que le film ou le capteur ne peuvent faire car ils ont une perception objective du spectre lumineux, ils l'enregistrent tel qu'il est (du moins en théorie). La lumière dite blanche est celle du soleil au plus haut par ciel dégagé, au lever et au coucher il est plus chaud (température de couleur plus basse) et un ciel couvert peut être très froid (température plus élevée). Les éclairages domestiques ont une température plus basse, qui tire dans le jaunre-orange-rouge pour l'incandescent, les tubes fluos sont différents, ils ont un spectre variable mais souvent ça tire dans le vert et on utilise un filtre qui compense dans le « parme » (j'approximative pour l'idée).
Il ne s'agit pas de faire une mesure sur un blanc vraiment blanc (255-255-255) mais sur une valeur sensée être neutre et un peu plus dense que ce blanc
blanc, sur laquelle on pourra distinguer plus facilement l'éventuelle dérive par rapport à la neutralité recherchée. En quelque sorte, on cherche un blanc
foncé, ou gris clair donc.
Par exemple mesurer sur un point qui tourne autour des 240, si on a 236-244-242, on voit qu'on tire dans le vert. Plus facile encore à percevoir avec des valeurs plus denses, mettons 206-198-197, là on tire dans le rouge et ça se voit plus à l'écran car on s'approche d'une nuance plus grise que blanche, suffisamment dense. Et ton outil de correction va décaler les valeurs pour que ton gris clair non neutre le devienne, neutre avec des valeurs RVB identiques. Tout réside dans le bon choix du point de référence
On peut aussi, ça n'est pas incompatible, faire sa mesure de balance des blancs sur une charte de gris 18 %, à condition qu'elle soit parfaitement neutre bien sûr...
Bref il n'y a pas à chercher très loin, c'est vraiment très con à piger, et au lieu de râler après ma note d'humour (important l'humour et le second degré dans la vie

), tu aurais pu un tout petit peu te creuser la matière grise (neutre ?) et essayer pour te rendre compte et comprendre. Ma remarque ne t'aurait alors pas parue si déplacée...