Salut
claudius.
Il existe disons 2 espèces de fichiers dans
OS X : les
exécutables et les
non-exécutables. Les
exécutables sont des programmes ou des scripts capables de produire des "effets logiques" dans le Système lorsque leurs instructions sont... exécutées ; les
non-exécutables sont des textes ou des images [...] qui s'ouvrent grâce à une application dédiée (traitement de texte ou éditeur d'image) sans avoir de puissance opératoire au-delà d'eux-mêmes, mais seulement une valeur "sémantique" ou "graphique". Tes fichiers
.cwk sont de ce deuxième type.
Chaque objet dans
OS X, et en particulier les fichiers, se trouve associé à 3 «
accédants » réels (le
propriétaire, le
groupe primaire et le
groupe secondaire ou "tout-venant"), et chacun des ces 3 accédants bénéficie d'une, de toutes ou d'aucune, parmi 3 sortes de
permissions possibles : la permission de
lire, d'
écrire et d'
exécuter.
Lorsqu'un fichier est un
exécutable, qu'
un accédant (au moins) bénéficie de la
permission d'exécuter le fichier fait sens : il peut dans ce cas déclencher l'exécution des instructions programmatiques de ce fichier. Qu'
aucun des 3 accédants (notamment le propriétaire) n'ait de
permission exécutive sur un fichier
exécutable : voilà qui serait hautement
absurde, car un tel fichier serait ramené à la condition de fichier-texte
non-exécutable, alors même que sa structure textuelle est celle d'un
exécutable.
Inversement, lorsqu'un fichier est un
non-exécutable (c'est-à-dire un texte à valeur "sémantique" mais non opératoire dans le Système, par exemple), que la
permission d'exécuter lui soit associé (ne serait-ce que pour son propriétaire) serait, par contre, hautement
absurde, puisque ce fichier n'est pas un programme. Mais il arrive, justement, lorsqu'on importe des fichiers d'un format obsolète (comme le
.cwk) non-reconnu dans un OS ultérieur (Intel et pas PPC ici) parce qu'aucune application ne peut plus l'ouvrir normalement, que le Système, ne "sachant" comment
identifier cette espèce de fichiers, les range par un "coup de force" dans la catégorie des fichiers
exécutables faute de mieux. En leur accollant la
permission d'exécuter qui est la marque distinctive des fichiers
exécutables.
La conséquence ne se fait pas attendre : graphiquement parlant, les fichiers en question arborent désormais l'icône rectangulaire anthracite de binaires
exécutables (qu'ils ne sont pas) et il n'est plus possible de les ouvrir automatiquement par une application qui éventuellement le pourrait (un traitement de texte rétro-compatible, par exemple), car la
permission d'exécuter fixée en attribut du fichier "appelle" automatiquement son...
exécution, et pas son :
ouverture.
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Si tu veux reconvertir tes fichiers
.cwk en fichier à statut
non-exécutable, il faut donc supprimer la
permission d'exécuter que le Système leur a attachée : ils redeviendront, iconiquement parlant, des fichiers-textes standard, et si tu as une application rétro-compatible pour les ouvrir, ils se laisseront...
ouvrir. La
permission d'exécuter consiste dans ce qui est appelé : l'
executable_bit =
x (comme
execute) en valeur
symbolique, ou
1 en valeur
octale (2 façons de désigner le même attribut).
Je te propose un test dans ton OS récent => afin de ne pas compromettre le lot original de tes fichiers, fais une copie manuelle d'un seul de tes fichiers
.cwk, ce qui va générer un doublon de fichier exécutable. Va alors à :
Applications/Utilitaires et lance le «
Terminal». Dans la fenêtre de... traitement de texte qui s'affiche (mais dédié à des "textes opératoires", celui-ci : des commandes), tape (en respectant les espaces) une commande qui va avoir la forme suivante :
Bloc de code:
sudo chmod 666 /chemin_au_fichier/nom_du_fichier.cwk
ce que tu effectues en pratique ainsi => tu commences par saisir simplement :
tu sautes un espace avec la barre d'espacement du clavier et tu fais carrément un glisser-déposer de ton fichier
.cwk dans la fenêtre du «
Terminal», ce qui renseigne automatiquement le chemin au fichier et son nom. Alors tu presses la touche ↩︎ (= "Entrée") du clavier pour... exécuter la commande --> une demande de
password s'affiche (commande
sudo) --> tape ton mot-de-passe
admin à l'aveugle - aucun caractère ne se montrant à la frappe - et derechef ↩︎ --> cette commande fixe à
666 en valeur
octale les permissions sur le fichier pour tous les accédants, càd. leur octroie la
permission de lire (=
4) + la
permission d'écrire (=
2) et aucune
permission d'exécuter (qui normalement vaut
1 et qui ici est
0) => ce qui donne
6 pour chaque accédant, soit
666 pour les 3 à la file (le chiffre de la
Bêêête...
)
À toi de vérifier si ton fichier est redevenu "normal" et utilisable. Si tu es convaincu, tu peux traiter le lot complet de tes fichiers ainsi : regroupe les tous dans un dossier du nom de :
APPLEWORKS et mets ce dossier sur ton
Bureau de session. Fais une copie de sauvegarde de ce dossier (au cas où...). Puis dans le «
Terminal», passe la commande - valide s'il y a le dossier
APPLEWORKS sur ton
Bureau (fais un copier-coller, hein !) :
Bloc de code:
sudo find Desktop/APPLEWORKS -type f -exec chmod -R 666 {} \;
et tous tes fichiers
.cwk et rien qu'eux (à l'exclusion donc du dossier-parent et de ses sous-dossiers éventuels) devraient avoir récupéré leur statut conforme de fichiers
non-exécutables.
[Si j'ai pris des précautions au point de passer par une commande find à 2 crans, c'est que, lorsque l'objet concerné par les permissions est un dossier et pas un simple fichier, alors la permission d'exécuter ne signifie plus "possibilité d'exécuter les instructions du fichier exécutable", mais "possibilité d'exécuter l'entrée à l'espace du dossier" => la permission d'exécuter, absurde pour des fichiers non-exécutables, est par contre hautement exigible pour les dossiers, sans quoi il ne serait pas possible d'y... entrer pour accéder à leur contenu. Si je t'avais mis un 666 récursif sur tous objets, impliquant le dossier parent et les éventuels sous-dossiers y recelés en sus des fichiers, tu te serais retrouvé avec un lot de dossier/sous-dossiers impénétrables...]
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