WASHINGTON (Reuters) - Les internautes qui téléchargent gratuitement des fichiers musicaux à partir de services "peer-to-peer" (d'ordinateur à ordinateur) sont probablement plus enclins à augmenter leur budget musique que les autres internautes, révèle une étude publiée vendredi.
Tandis que des services comme Kazaa et Morpheus permettent à tous ceux disposant d'une connexion internet d'accéder gratuitement à un large choix de musiques, les adeptes de ces systèmes sont probablement plus aptes à accroître leurs dépenses en matières de CD, affirme Jupiter Media Metrix.
Quelque 34% des utilisateurs peer-to-peer affirment dépenser davantage pour acheter de la musique qu'avant l'apparition de ces services, explique l'étude, quand environ 15% avouent en dépenser moins et 50% expliquent que leur budget n'a pas varié.
Les internautes qui n'ont pas recours à ces services sont probablement moins enclins à augmenter leurs dépenses musicales. Seulement 19% d'entre eux disent dépenser plus, tandis que 10% en dépensent moins et 71% consacrent la même somme à leur budget musique.
Selon l'étude, les connexions haut débit ou les graveurs de CD n'influent pas sur les dépenses des consommateurs.
De leur côté, les éditeurs de musique considèrent que le piratage sur internet est partiellement responsable de la baisse de 5% des ventes enregistrée l'année dernière et ils ont poursuivi en justice les sites de partages de fichiers musicaux, comme Napster.
COURTISER LES FANS
Pourtant l'étude montre que le partage de fichiers pourrait doper le secteur, affirme son auteur, Aram Sinnreich.
"Internet est la meilleure chose qui soit jamais arrivée à l'industrie musicale mais la manière de faire de l'argent avec leur a juste échappé", a-t-il déclaré à Reuters.
Les internautes "peer-to-peer" ont tendance à être des mordus de musiques qui dépensent déjà plus que la moyenne. Plutôt que de fermer ces services, les labels devraient courtiser leurs fans, a-t-il conseillé.
Un porte-parole de la RIAA (Recording Industry Association of America) a déclaré que les résultats de Jupiter étaient en contradiction avec une étude, menée en juin 2001, qui montrait que les téléchargements nuisaient aux ventes de musique.
Dans cette dernière, 23% des personnes interrogées reconnaissaient ne pas avoir davantage dépensé pour de la musique parce qu'ils pouvaient la télécharger gratuitement.
Les cinq plus grands labels - Sony Music, Warner Music, EMI, Vivendi Universal et BMG - ont lancé leurs propres services de partage de fichiers qui, contre un abonnement, permettent aux internautes un accès restreint à leurs catalogues. Jusqu'à présent, le succès de tels services n'est que limité.
Certaines entreprises ont opté pour des CD protégés ne pouvant être lus sur des ordinateurs. Universal examine actuellement la possibilité d'éditer le nouvel opus du groupe de rap Eminem sous une forme protégée.
Tandis que des services comme Kazaa et Morpheus permettent à tous ceux disposant d'une connexion internet d'accéder gratuitement à un large choix de musiques, les adeptes de ces systèmes sont probablement plus aptes à accroître leurs dépenses en matières de CD, affirme Jupiter Media Metrix.
Quelque 34% des utilisateurs peer-to-peer affirment dépenser davantage pour acheter de la musique qu'avant l'apparition de ces services, explique l'étude, quand environ 15% avouent en dépenser moins et 50% expliquent que leur budget n'a pas varié.
Les internautes qui n'ont pas recours à ces services sont probablement moins enclins à augmenter leurs dépenses musicales. Seulement 19% d'entre eux disent dépenser plus, tandis que 10% en dépensent moins et 71% consacrent la même somme à leur budget musique.
Selon l'étude, les connexions haut débit ou les graveurs de CD n'influent pas sur les dépenses des consommateurs.
De leur côté, les éditeurs de musique considèrent que le piratage sur internet est partiellement responsable de la baisse de 5% des ventes enregistrée l'année dernière et ils ont poursuivi en justice les sites de partages de fichiers musicaux, comme Napster.
COURTISER LES FANS
Pourtant l'étude montre que le partage de fichiers pourrait doper le secteur, affirme son auteur, Aram Sinnreich.
"Internet est la meilleure chose qui soit jamais arrivée à l'industrie musicale mais la manière de faire de l'argent avec leur a juste échappé", a-t-il déclaré à Reuters.
Les internautes "peer-to-peer" ont tendance à être des mordus de musiques qui dépensent déjà plus que la moyenne. Plutôt que de fermer ces services, les labels devraient courtiser leurs fans, a-t-il conseillé.
Un porte-parole de la RIAA (Recording Industry Association of America) a déclaré que les résultats de Jupiter étaient en contradiction avec une étude, menée en juin 2001, qui montrait que les téléchargements nuisaient aux ventes de musique.
Dans cette dernière, 23% des personnes interrogées reconnaissaient ne pas avoir davantage dépensé pour de la musique parce qu'ils pouvaient la télécharger gratuitement.
Les cinq plus grands labels - Sony Music, Warner Music, EMI, Vivendi Universal et BMG - ont lancé leurs propres services de partage de fichiers qui, contre un abonnement, permettent aux internautes un accès restreint à leurs catalogues. Jusqu'à présent, le succès de tels services n'est que limité.
Certaines entreprises ont opté pour des CD protégés ne pouvant être lus sur des ordinateurs. Universal examine actuellement la possibilité d'éditer le nouvel opus du groupe de rap Eminem sous une forme protégée.