Librairie système perdue …?

quetz

Membre enregistré
5 Août 2007
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Bonjour à tous,
je suis en OS 10.7.5, MacBook Pro.
Suite à une petite recherche, bizarre surprise, je ne retrouve plus la librairie système.
J'ai toujours la librairie "user", j'ai cherché dans les fichiers cachés, dans la corbeille, partout, impossible de la trouver.
Curieusement mon Mac fonctionne tout à fait normalement.
Est-ce parfaitement anormal, et est-ce que ça peut empêcher tôt ou tard mon Mac de fonctionner?

Et surtout, y a t'il un moyen de la restaurer?

Aussi, le fait que ce fichier manque peut-il handicaper certains programmes?

Bonne soirée

Quetz
 
C'est quoi, "la librairie système" ?
S'il s'agit de /System/Library, je doute qu'elle ait disparu. Ce n'est pas parce qu'elle ne s'affiche pas dans le Finder qu'elle n'est plus là, la bibliothèque système ("librairie" dans ce sens, c'est du temps de ce brave Montaigne ;)).
Tu peux y aller en utilisant la fonction "Aller au Dossier" du menu "Aller à" du Finder.
 
☞ Dédié à bompi sans utilité technique regardant la perte d'une 'Librairie'...

"librairie" dans ce sens, c'est du temps de ce brave Montaigne

C'est un point de philologie curieux, que ce remplacement dans l'usage de 'Librairie' par 'Bibliothèque' pour désigner les lieux de collection de livres tant publics que privés, le mot 'Librairie' se trouvant destitué de ce sens pour désigner exclusivement les boutiques où l'on fait commerce de livres.

En m'écartant de toute approche 'scientifique' du problème pour me laisser aller à une 'rêverie' à son sujet - il me plaît d'imaginer cette substitution de la moderne 'Bibliothèque' à l'ancienne 'Librairie' un reflet des mœurs et des usages. En effet, le mot 'Bibliothèque', qui dérive du Grec ancien, signifie littéralement : 'boîte à livres', tournant l'attention vers l'entreposement de ces petits parallélépidèdes de papier, de carton et de cuir que sont les livres en tant qu'objets sur des rayonnages superposés tapissant les murs d'une ou de plusieurs pièces ; tandis que le mot 'Librairie', dérivé du Latin 'libraria', signifie non pas tant directement un lieu de 'recel' (comme 'Bibliothèque'), qu'un lieu de 'commerce', au sens de relations d'échanges entre des sujets. Certes, l'acception moderne réduit ce 'commerce' au négoce de livres en tant que marchandises entre un acheteur potentiel et un vendeur, mais il conserve une part de la beauté de l'ancien mot qui ne voit pas directement dans le livre un 'objet', autant dire une 'chose', enfermant la pensée vivante d'un auteur dans la clôture opaque et muette d'un 'pavé de papier' ; mais la concentration d'un 'discours' avec lequel 'commercer' dans l'acte de la lecture, c'est-à-dire un sens en suspens tout prêt à s'ouvrir dans une 'prise de connaissance'.

Bref, du chosisme de 'Bibliothèque' se distingue l'échangisme de 'Librairie', comme à quelque sépulcre d'un dire étranger s'oppose l'acte vivant de converser avec des amis. J'ai toujours haï les 'Bibliothèques', d'y avoir ressenti en y pénétrant ce frisson glacial que suscitent les morgues et les ossuaires, avec toutes ces silhouettes figées à des tables comme d'archéologues n'ayant plus accès qu'au corps défunt de ce dont une humanité 'commerçait' de façon significative. J'ai toujours aimé les 'Librairies', quand bien même des négoces, pour cette animation candide que j'y ressens de concentrés d'une autre vie 'disponibles_au_lire'. J'y ai l'impression d'être entouré d'amis prêts à engager la conversation, alors que dans une 'Bibliothèque' je me sens d'emblée confronté à la dépouille d'un exosquelette, sans qu'aucun effort de ma part n'y puisse ressusciter l'étincelle d'une vie.

Il y a un paradoxe des bibliothèques, qui n'est pas tant celui, logique, de savoir si le catalogue de tous les livres archivés doit ou non s'inclure lui-même parmi ces livres ; mais celui, topique, qui fait dépendre le conservatoire des livres de leur soustraction même à la lecture qui en dégrade le corps. Il me revient, en contraste, cette déclaration de Montaigne : «Il faut avoir femmes, enfants, biens, et surtout de la santé, qui peut ; mais non pas s'y attacher en manière que notre heur en dépende. Il se faut réserver une arrière-boutique toute nôtre, toute franche, en laquelle nous établissons notre vraie liberté et principale retraite et solitude». Arrière-boutique de solitude qui bien entendu s'entend au plan de l'esprit, mais qui remarquablement chez Montaigne avait ses 'aîtres' : cette 'Librairie' à l'étage d'une tour circulaire des alentours de Bordeaux, dont lui seul se réservait l'accès, où il aimait marcher en cercles tout en feuilletant des livres qui lui tenaient lieu d'interlocuteurs dans ce commerce de pensée où pouvoir être, selon ses propres termes, une «foule pour soi-même».

<Il n'est pas anodin de se rappeler que dans le «Nom de la Rose» d'Umberto Eco, le cœur de la 'Bibliothèque' de l'abbaye où se situe l'intrigue est une pièce absolument soustraite à l'usage, à la manière de l'Enfer des 'Bibliothèques' modernes (sauf que seul le 'Bibliothécaire' de ladite abbaye en connaissait l'existence) : ce «Finis Africae» censé receler le livre perdu de la «Poétique» d'Aristote consacré à la 'Comédie', parce que, faisant l'éloge du 'Rire', ce livre du 'Philosophe' de référence de la Scolastique eût tourné en dérision en mode païen, si accessible à la 'Lecture', le 'Sérieux' de la création divine. Où s'avère que la susdite 'Bibliothèque' n'était qu'une 'Librairie' perdue...>
 
Dernière édition par un modérateur:
Oui, pardon, mon Mac est en système américain, et c'est vrai que "bibliothèque" y est traduite "library", d'où ma petite erreur de sémantique.
Bravo Macomaniac pour cette magnifique plume! J'aimerais voir plus souvent des posts de cette qualité sur le net, j'avoue que ça fait du bien!

Quoiqu'il en soit, en effet si je cherche dans le finder "aller à", même en affichant les dossier cachés, et en faisant une recherche sur le mot "bibliothèque" ("library" dans mon cas) , seule celle de l'arborescence "user" apparaît.

Ce fait m'a été signalé par un réparateur de chez Bricomac qui faisait récemment une restauration SMC de mon Mac suite à une panne mystérieuse.

Une idée?

Avec d'avance tous mes remerciements!!
 
Ouvre le Terminal et tape (c'est sans danger) :
Bloc de code:
ls -d /System/Library
Qu'est-ce que ça te retoune ?

PS : il me semble que dans la haute antiquité les livres étaient des rouleaux (donc certainement cylindriques) plutôt que des parallélépipèdes comme nous les connaissons. Je ne me souviens plus trop l'époque du changement (quelque chose comme les premiers siècle de l'ère chrétienne ou l'antiquité tardive).
Mais on peut considérer que les tablettes d'argiles qui ont précédé les rouleaux sont des parallélépipède...
 
Dernière édition:
&#9758; en réitération d'un discours euphoriquement inutile :

Quoiqu'il en soit, en effet si je cherche dans le finder "aller à", même en affichant les dossier cachés, et en faisant une recherche sur le mot "bibliothèque" ("library" dans mon cas) , seule celle de l'arborescence "user" apparaît.

Aha! Je ne peux pas le croire, mais j'ai juste envie de l'imaginer possible le temps de satisfaire ce fantasme d'une enfance tintinophile - ces cases de «Tintin au pays des soviets» où l'anti-soviétique Hergé lançait sur les routes ce miraculeux produit d'usines communistes sans ouvriers - la 'voiture sans moteur' :

269615_original.png


Eh bien! Tu serais le détenteur d'un produit tout aussi miraculeux, la juste réplique Américaine de cette voiture soviétique sans moteur : le Mac sans Système! Oui - je veux imaginer cette absurdité possible, rien que pour la griserie d'une brève retombée en enfance : un Mac dont l'OS, parfaitement fonctionnel, n'aurait pas cette 'Bibliothèque_Système' qui est son moteur. Où l'EFI activerait directement le kernel en l'absence d'un fichier booter introuvable (le 'boot.efi' des 'CoreServices'). Où le kernel improviserait en l'absence de BSD_Unix des services d'impression sans pilotes, une extension de fonctionnalités sans kexts ou des sessions sans comptes, et chargerait le launchd de veiller à tout sans subalterne... Par une mystérieuse autant que magique 'Providence', tout marcherait comme dans un rêve avec pour seule règle le «Fais_Ce_Que_Voudras» d'une Abbaye de Thélème :D

Nul doute : ce Mac improbable incarne l'avenir d'Apple - l'amincement des composants poussé jusqu'à l'élimination du Système informatique, produisant néanmoins une machine totalement fonctionnelle et hautement réactive. Tous les bricolages des organes résiduels s'avérant viables, comme naguère avec ce 'tas de ferraille' qu'était OS 9 qu'il suffisait de secouer suffisamment pour qu'il démarre :D. En prime, réponse serait donnée à la «Question des questions de la Métaphysique» selon Leibniz : «Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien?», en ce que 'rien' suffirait pour que 'quelque_chose' ait lieu...

En vérification de ce prodige informatique autant que métaphysique, si tu fais &#8679;&#8984;G ('Aller au dossier') et si tu renseignes dans le champ de recherche :

Bloc de code:
/System/Library

s'affiche-t-il à l'écran quelque chose ou rien?
 
.../... si je cherche dans le finder "aller à", même en affichant les dossier cachés, et en faisant une recherche sur le mot "bibliothèque" ("library" dans mon cas) , seule celle de l'arborescence "user" apparaît.
Si c'est une recherche Spotlight, c'est peut-être normal que tu ne trouves pas de Bibliothèque/Library (Spotlight ne cherche pas partout).


.../... mon Mac est en système américain, et c'est vrai que "bibliothèque" y est traduite "library", .../...
Pour faire du Macomaniac - mais au rabais : c'est l'inverse, c'est Library qui est "localisé" en Bibliothèque pour l'affichage sur un système français. ;)


...et là, c'est du HS :
.../... j'ai juste envie de l'imaginer possible le temps de satisfaire ce fantasme d'une enfance tintinophile - ces cases de «Tintin au pays des soviets»
Mais quel âge as-tu donc pour pouvoir avoir des souvenirs de Tintin au pays des soviets remontant à ton enfance ? ;)
 
Soit il l'a lu à sa sortie, dans le Petit XXe ou dans Coeurs Vaillants, soit en album dans la foulée, ce qui nous donne les années 30 et un âge potentiel hypothétique de 80-90 ans.

Ou alors il l'a lu dans une des rééditions qui se sont succédées, d'abord chez Casterman dans les Archives Hergé (j'ai ça à la maison, je m'en souviens bien) dans les années 70, puis sous diverses formes (fac-simile, mini format, moyen format etc.) Dans ce cas l'âge est compris entre, disons 15 ans (vocabulaire, grammaire, orthographe, syntaxe etc. sont assez au point, ce qui exclut le collège...) et une petite cinquantaine d'années suivant l'âge considéré comme celui de la jeunesse.
 
Hélas pour ma collection de Tintin mais heureusement pour la courbe de mes années - il s'agit d'une reproduction.
 
Soit il l'a lu à sa sortie, dans le Petit XXe ou dans Coeurs Vaillants, soit en album dans la foulée, ce qui nous donne les années 30 et un âge potentiel hypothétique de 80-90 ans.

Ou alors il l'a lu dans une des rééditions qui se sont succédées, d'abord chez Casterman dans les Archives Hergé (j'ai ça à la maison, je m'en souviens bien) dans les années 70, puis sous diverses formes (fac-simile, mini format, moyen format etc.) Dans ce cas l'âge est compris entre, disons 15 ans (vocabulaire, grammaire, orthographe, syntaxe etc. sont assez au point, ce qui exclut le collège...) et une petite cinquantaine d'années suivant l'âge considéré comme celui de la jeunesse.

C'est plus ou moins ce que je me disais, envisageant aussi l'hypothèse d'un cas (rare) de parent collectionneur qui aurait en conservé une copie en état et l'aurait laissé à disposition du jeune Macomaniac dans les années 50/60. Mais cela serait un cas d'exception (pour moi, jusqu'à la réédition dans les années 70, "Tintin au pays des soviets" tenait presque de la légende)... :D

Hélas pour ma collection de Tintin mais heureusement pour la courbe de mes années - il s'agit d'une reproduction.
Ah, je vois, un galopin, alors... ;)
 
C'est plus ou moins ce que je me disais, envisageant aussi l'hypothèse d'un cas (rare) de parent collectionneur qui aurait en conservé une copie en état et l'aurait laissé à disposition du jeune Macomaniac dans les années 50/60. Mais cela serait un cas d'exception (pour moi, jusqu'à la réédition dans les années 70, "Tintin au pays des soviets" tenait presque de la légende)... :D
<...>
Tout ça me fait repenser à la perte par un parent insouciant d'une édition originale du Lotus Bleu... Snif. [mais cette perte remonte à avant ma jeunesse, ça commence à dater...]
 
Salut les amis,
de retour après une journée un peu dense hier, pas moyen de me connecter, pardon pour le délai et merci encore pour votre aide!

ça retourne ceci, tout simplement:
/System/Library

Donc tout va bien, elle est bien là, et je ne sais pour quelle raison je ne la voyais pas, c'est pour moi un parfait mystère, mais…je tiens à vous remercier car au passage j'ai appris et fortement apprécié le fait que d'aucuns, que je salue bien bas au passage, continuent à utiliser avec majesté et inspiration les finesses de notre belle langue française, une découverte bien heureuse qui m'a immanquablement appris que le soin que j'avais mis à l'apprendre il y a fort longtemps n'avait pas été un cas isolé !

Excellente journée à la communauté.
Quetz
 
....Mais on peut considérer que les tablettes d'argiles qui ont précédé les rouleaux sont des parallélépipède...

Faut-il comprendre que l'argile a précédé le silicium de quelques millénaires pour ce qui est des tablettes? :confused: