(Claude aussi à une époque aurait essayé mais avec l'âge ... ))
... le problème, c'est que la couche du ton direct surnage au-dessus des couches CMJN, donc oui, tu peux "découper" dans cette couche la défonce de la photo, mais gérer l'ombre portée de la photo devient difficile !!!
J'ai essayé !!! mais j'ai mal essayé...
(et le pire, c'est que j'ai regardé hier soir une image (que j'avais dans mon disque-dur) dans laquelle une couche de ton-direct est ajouté sur l'image niveaux de gris, avec des découpes dans le ton-direct pour laisser apparaître l'image niveaux de gris en-dessous aux endroits voulus... et je n'ai pas percuté... tu as raison, c'est l'âge, je deviens gâteux...)
... oui, mais on va encore se retrouver avec une transparence à gérer dans Illustrator alors que moi je dois exporter en EPS en destination d'Xpress ... et ça, avec les flasheurs d'Afrique, c'est pas gagné !!!
Oui, mais... normalement si tu enregistres ton Illustrator en EPS, ta transparence est aplatie et pixellisée, puisque le PostScript n'est pas (censé être) capable de gérer les effets de transparence... et d'ailleurs, à l'enregistrement en EPS dans Illustrator, l'option de conservation des transparences n'est pas disponible, et tu as des paramètres d'aplatissement à régler, ce qui montre bien que tes transparences sont aplaties... et donc ça ne devrait pas poser de problème à flasher !!! même en Afrique...
(en Europe, vous passez tous par du PDF et donc, si celui-ci est correctement mouliné, le problème des transparences ne se pose plus).
Mouais... le problème, c'est le "
correctement mouliné"...
... moi j'ai plutôt du "mouliné n'importe comment et avec n'importe quoi (et en fait surtout avec les pieds)"... donc les problèmes sont légions !!!
... selon un imprimeur français que j'ai eu au téléphone ce matin, il semble plus facile de gérer le fond à part, donc en ton direct. Il prétexte justement que l'aplat sera bien plus régulier et les couleurs du fond (ton direct) et de la photo (en quadri, elle) plus cohérentes. Un autre avec qui j'ai échangé hier me disait de tout mettre en quadri et que cela ne lui posait aucun problème et était plutôt une situation habituelle pour lui.
Oui. En ce qui concerne l'équilibre des couleurs, nous en avons déjà discuté, et tes 2 imprimeurs t'ont donné chacun exactement une des 2 réponses que je t'avais données !!!
... J'en déduis, enfin je pense, que la réponse est conditionnée par le parc machine et le niveau de technologie embarqué.
Oui, autant au niveau de la chromie (qui concerne la PAO et les presses) que des cheminées (qui est un problème purement de presses)
Seb_Bassiste a dit:
Le phénomène des cheminées est un problème de machine. C'est un défaut sur les tambours de l'offset.
Je ne sais pas ce que tu appelles des "tambours" ??? : dans les "trucs ronds" qu'il y a dans une presses offset, on parle de :
- "cylindres" (pour la plaque, le blanchet et la contre-pression)
- et de "rouleaux" (pour l'encrage, et le mouillage).
En fait les cheminées viennent d'un défaut d'apport d'encre sur la plaque, avec souvent à la fois côte-à-côte un excès d'encre et un manque d'encre, causé par le fait que le système de distribution d'encre d'une presse offset ne peut pas apporter la quantité exacte d'encre nécessaire en chaque point de la plaque...
... mais fonctionne par bande d'encrage : sur une presse format 50 x 70, il y a une vingtaine de bandes d'encrage sur toute la largeur des 70 cm (la feuille passe dans la machine "à l'italienne") soit environ 3,5 cm de largeur pour chaque bande, et sur la feuille de papier tout ce qui est dans une bande de 3,5 cm de largeur sur les 50 cm de longueur de la feuille est dans la même bande d'encrage et reçoit à peu près la même quantité d'encre, qu'il en ait besoin ou non... ce qui veut dire que :
dans le cas de ton fond en ton-direct, donc un aplat avec une défonce carrée (ou rectangulaire) au milieu :
- les 2 parties de chaque côté du carré blanc sont faciles à alimenter, puisque c'est un aplat uniforme,
- les 2 bandes devant et derrière le carré blanc (ou au-dessus et en-dessous) sont aussi faciles à alimenter puisqu'elles sont uniformes, elles nécessitent juste un peu moins d'encre puisqu'il y a un trou blanc au milieu
- le problème, c'est pour les bords gauche et droit du carré (la feuille est à l'italienne) : chaque bord tombe dans une bande d'encrage, et dans cette bande l'apport d'encre est uniforme, mais la partie à encrer qui est juste à ras du carré va demander un encrage sur toute la longueur, alors que le haut du carré blanc n'à pas besoin d'encre et seule les parties devant et derrière le carré ont besoin d'encre... pourtant tout va recevoir la même quantité d'encre : donc la bande qui est au ras du carré blanc manque un peu d'encre et est toujours plus claire que celle qui est devant et derrière le carré blanc (qui peuvent au contraire avoir trop d'encre).
Et le problème se pose toujours à la limite d'une zone où il y a un changement important de consommation d'encre dans une bande d'encrage, et plus la différence de consommation est importante, plus le problème est aigu et difficile à régler... et là, avec ton fond en aplat et sa défonce au milieu, tu es (presque) dans le cas le plus défavorable, avec une consommation maximum d'encre pour l'aplat, et une consommation nulle dans le carré.
alors que si ton fond est en quadri, alors il n'y a plus ce carré blanc en défonce, donc il n'y a plus de trou qui ne consomme pas du tout d'encre, au contraire, à la place il y a une photo, qu'il va falloir encrer, donc qui va consommer de l'encre, et donc la différence d'encrage n'est plus aussi importante. Mais l'apport important d'encre pour l'aplat risque de faire qu'il y aura trop d'encre pour la photo !!!
Et pour essayer de régler ce problème, par rapport aux vieilles bousines des années 70 les presses modernes ont maintenant toutes des systèmes qui permettent de limiter les cheminées, avec 2 système principaux :
1- segmentation des encriers : sur les vieilles presses, la lame de réglage de débit d'encre est en une seule pièce, et des vis de réglage la déforment pour l'amener plus ou moins près du rouleau ducteur et donc laisser passer moins ou plus d'encre... mais une lame d'acier "pur race" de 2 mm d'épaisseur ne peut pas se déformer comme du chewing-gum et donc n'a pas suffisament de souplesse pour permettre d'ouvrir une bande à fond tout en ayant les 2 de chaque côté quasiment fermées : si les bandes 5 et 7 sont fermées, la faible élasticité de la lame fera que la bande 6 ne pourra pas s'ouvrir de beaucoup, même en dévissant la vis de réglage à fond (et vice-versa)...
... donc l'évolution a été de diviser la lame de l'encrier en segments complètement indépendants, chaque segment commandant le débit d'une bande d'encrage et pouvant s'ouvrir et se fermer totalement indépendament de son voisin, et donc il devient alors possible d'ouvrir à fond un segment tout en ayant les 2 segments adjacents complètement fermés.
2- un rouleau d'encrage n'a comme réserve d'encre que l'encre qui est dessus, donc un rouleau toucheur de 70 mm de diamètre, soit 22 cm de circonférence peut distribuer sa réserve d'encre sur une longueur de 22 cm de la plaque, mais après il n'a plus d'encre... ... donc il faut le "recharger", en lui amenant de l'encre depuis un autre rouleau, plus gros qui a une réserve plus importante, mais pas inépuisable, donc qu'il faut aussi "recharger" à partir d'un autre rouleau, etc.
... et dans le système d'encrage, il y a comme ça une dizaine de rouleaux qui sont en contact les uns avec les autres pour amener l'encre aux 4 toucheurs avec un débit le plus régulier possible, et une réserve la plus capable possible d'encrer tout le développé de la plaque (les toucheurs sont les rouleaux finaux qui déposent l'encre sur la plaque)... pour ça, les 2 systèmes de bases de toutes les presses sont :
- avoir des rouleaux de diamètres différents, donc avec des circonférences et des réserves différentes : par exemple (sur une presse 50 x 70) le 1er toucheur mesure 66 mm de diamètre, le 2e 62mm, le 3e 58 mm et le 4e 70 mm, alimenté par deux tables de 100 mm de diamètre, elles-même reliées par 4 ou 5 rouleaux de diamètres différents à une 3e table de 70 mm, reliée par encore 1 ou 2 rouleaux à une 4e table... les différences de diamètres font que les réserves des rouleaux se complètent et se chevauchent, de manière à ce qu'il y en ait toujours un qui a de l'encre pour compenser le manque des autres,
- un déplacement latéral de quelques centimètres (2 à 3 cm) des 4 rouleaux de table, appelé "broyage" ou "balade", qui permet de mieux répartir l'encre et surtout de répartir la consommation d'une bande sur plusieurs tours de chaque table...
... ça, c'est la base standard de la distribution de l'encre... ensuite, chaque constructeur ajoute ses bidouilles pour améliorer la répartition, la réserve, et diminuer les cheminées, comme par exemple :
- une possibilité d'un léger déplacement latéral (de l'ordre de 1 cm) de chaque toucheur d'encrage : ça fait une mini "balade"qui augmente l'effet de la balade principale,
- des balades avec vitesse de déplacement constante et des courses décalées
(la balade normale est commandée par un système de bielle-manivelle, donc pour une vitesse de rotation constante de la manivelle, le mouvement de la bielle a une vitesse faible aux extrémités et une vitesse maximale au milieu de la course, avec un faible déplacement linéaire aux extrémités pour un angle de rotation important, et au contraire un déplacement linéaire important au milieu de la course pour un faible angle de rotation : bref, tous les inconvénients majeurs du système bielle-manivelle !!!)
- un rouleau cavalier placé entre le toucheur 2 et le toucheur 3, qui donne une réserve d'encre supplémentaire...
- un rouleau cavalier amovible placé entre le toucheur de mouillage et le 1er toucheur d'encrage (et alimenté à partir de la table par un rouleau supplémentaire), qui permet d'utiliser (si nécessaire) le toucheur de mouillage comme "pré-encreur", ce qui donne 5 rouleaux d'encrage au lieu de 4...
... et il y a encore certainement d'autres bidouilles que je ne connais pas... mais le principe de base, c'est toujours plus ou moins de rajouter des rouleaux pour augmenter les réserves d'encre dans la batterie d'encrage, pour faire en sorte que l'encre ne soit pas consommée au même endroit sur la longueur des rouleaux...
Ben ce qui est marrant, c'est que sur mon Photoshop, la couche de ton direct se place en-dessous de la quadri et non en-dessus. Mais par contre, impossible de la déplacer.
???? euhhh... c'est quoi ton Photoshop ???
(Dans la liste des couches de la palette "Couches", effectivement la couche de ton-direct se place en bas, mais ça ne veut pas dire qu'elle est en-dessous !!! elle est quand-même au-dessus...)
Comment une couleur pourrait atténuer le défaut d'une autre.
Ben par exemple quand on met un noir en plus d'un gris-noir CMJ...