Je ne sais pas vraiment dans quel partie du forum caser ce topic, mais c'est lié aux achats.
Je sors d'une affaire un peu chiante avec Surcouf dont je pense que c'est pas mal de témoigner. Le meilleur moyen d'escroquer un client, c'est toujours de profiter de son laisser faire et de sa méconnaissance des règles.
Le problème de départ : j'achète un DDE chez Surcouf il y a un an. Je pars à l'étranger pour un reportage photo. En plein voyage, le DDE se met à déconner. Je ne peux plus ni ouvrir les fichiers stockés ni les ramener sur mon ordi. 250 Go de photos, à peu près la moitié de mon reportage auxquels je n'ai plus accès !
De retour à Paris, deux informaticiens regardent le disque. Les deux considèrent que le problème vient d'un défaut de fabrication.
La "garantie" Surcouf prévoit bien-sur un échange du DDE dans ce cas-là. Sauf que sur le DDE, j'ai toutes ces photos. Donc avant de faire un échange, je demande à Surcouf une récupération de données. C'est là que ça dérape.
Surcouf m'envoie d'abord chier en live dans leur "village des technicien" (un truc entre un service après-vente et le village des schtroumfs). Ensuite en réponse à un recommandé que je leur ai envoyé. Le motif est toujours le même : la "garantie" fonctionne pour le matériel, pas pour les données.
Il me proposent néanmoins de me prendre un plus de 500 euros pour faire la récupération des données. Il me vole et me proposent de me voler encore plus !
Or, la "garantie" est en fait deux choses différentes : la "garantie constructeur" (celle que Surcouf invoque) et la "garantie légale de conformité" qui, selon l'article L 211-1 du code de la consommation, impose au fournisseur d'un bien d'assurer son bon fonctionnement ou d'assumer les conséquences d'un dysfonctionnement. Autrement dit, de ce fait, les données sont biens garanties dés lors que le problème vient d'un problème matériel. C'est bien le fournisseur, en l'occurrence Surcouf qui est responsable et non pas le constructeur. Surcouf n'évoquant que la garantie constructeur tentait d'endormir l'affaire.
Surcouf a fait la sourde oreille. Impossible de communiquer avec eux. Tribunal d'instance, donc. J'ai entrepris les démarches assez vite. Au-delà de six mois après la date d'achat, c'est au consommateur de prouver le défaut de fabrication. Avant, c'est au fournisseur. Donc je suis dans les délais. Le tribunal d'instance ne réponds qu'aux plaintes de particuliers (et non d'entreprises) et pour des préjudices allant jusqu'à 4000 euros.
Je ne raconte pas tous les épisodes (renvois etc...) et je raconte la fin : avant tout que Surcouf n'a fait se présenter aucun de ses représentant aux audiences. Surcouf n'en a rien à foutre. Surcouf se fait tellement de blé qu'il peut largement se permettre ça. Et de ce fait, Surcouf a un peu agacé le juge.
D'autant plus que Surcouf, devant le tribunal (par un document qu'il lui a fait parvenir) a changé son argumentation : Surcouf reconnait finalement la garantie légale de conformité. Mais... MAIS !!! Mais Surcouf démontre que j'ai pu stocker des données sur le DDE (puisque j'affirme ne pas pouvoir les récupérer). Et Surcouf part du principe que la fonction d'un DD est de... stocker des données ! Autrement dit, même si je n'ai pas accès aux données, du fait que je puisse en stocker sur le DDE, il est conforme !! Surcouf prend donc tout le monde pour des cons et, se sentant sans doute visé, le juge est un peu plus agacé...
N'ayant pas pu prouver le préjudice lié à la perte des données (les photos que je n'ai pas récupéré et que je n'ai donc pas vendu), le tribunal m'a débouté de ma demande d'indemnisation pour cela.
Par contre, Surcouf est condamné à me payer la moitié du coût de la récupération des données (calculée sur les tarifs de Surcouf). La moitié parce que j'étais censé sauvegarder deux fois mes données. Le tribunal estime que le tort est partagé : je suis également responsable de la perte des données.
J'ai fais trois conneries : d'abord, ne pas sauvegarder mes données sur un autre disque, mais sans jamais le dire. Ensuite, ne déclarer que ce qui était stocké et pas le maximum possible. Enfin, ne pas avoir pu prouver le préjudice conséquent de la perte de données. Je ne pouvais pas demander plus de 4000 euros et le tribunal aurait donc divisé par deux ce à quoi il allait condamner Surcouf. J'aurais pu obtenir 2000 euros. Ca vaut le coup. Et si on le faisait tous, on donnerait un gros coup sur la tête de ces grosses boîtes.
Elles comptent sur le fait que les consommateurs ferment leur gueule. Et sur le fait que leur service juridique connaissent mieux les lois et les usages que les consommateurs. Avec ce témoignage, j'espère rééquilibrer un tout petit peu les choses... Mare de se faire détrousser par ces bureaucraties !
Je sors d'une affaire un peu chiante avec Surcouf dont je pense que c'est pas mal de témoigner. Le meilleur moyen d'escroquer un client, c'est toujours de profiter de son laisser faire et de sa méconnaissance des règles.
Le problème de départ : j'achète un DDE chez Surcouf il y a un an. Je pars à l'étranger pour un reportage photo. En plein voyage, le DDE se met à déconner. Je ne peux plus ni ouvrir les fichiers stockés ni les ramener sur mon ordi. 250 Go de photos, à peu près la moitié de mon reportage auxquels je n'ai plus accès !
De retour à Paris, deux informaticiens regardent le disque. Les deux considèrent que le problème vient d'un défaut de fabrication.
La "garantie" Surcouf prévoit bien-sur un échange du DDE dans ce cas-là. Sauf que sur le DDE, j'ai toutes ces photos. Donc avant de faire un échange, je demande à Surcouf une récupération de données. C'est là que ça dérape.
Surcouf m'envoie d'abord chier en live dans leur "village des technicien" (un truc entre un service après-vente et le village des schtroumfs). Ensuite en réponse à un recommandé que je leur ai envoyé. Le motif est toujours le même : la "garantie" fonctionne pour le matériel, pas pour les données.
Il me proposent néanmoins de me prendre un plus de 500 euros pour faire la récupération des données. Il me vole et me proposent de me voler encore plus !
Or, la "garantie" est en fait deux choses différentes : la "garantie constructeur" (celle que Surcouf invoque) et la "garantie légale de conformité" qui, selon l'article L 211-1 du code de la consommation, impose au fournisseur d'un bien d'assurer son bon fonctionnement ou d'assumer les conséquences d'un dysfonctionnement. Autrement dit, de ce fait, les données sont biens garanties dés lors que le problème vient d'un problème matériel. C'est bien le fournisseur, en l'occurrence Surcouf qui est responsable et non pas le constructeur. Surcouf n'évoquant que la garantie constructeur tentait d'endormir l'affaire.
Surcouf a fait la sourde oreille. Impossible de communiquer avec eux. Tribunal d'instance, donc. J'ai entrepris les démarches assez vite. Au-delà de six mois après la date d'achat, c'est au consommateur de prouver le défaut de fabrication. Avant, c'est au fournisseur. Donc je suis dans les délais. Le tribunal d'instance ne réponds qu'aux plaintes de particuliers (et non d'entreprises) et pour des préjudices allant jusqu'à 4000 euros.
Je ne raconte pas tous les épisodes (renvois etc...) et je raconte la fin : avant tout que Surcouf n'a fait se présenter aucun de ses représentant aux audiences. Surcouf n'en a rien à foutre. Surcouf se fait tellement de blé qu'il peut largement se permettre ça. Et de ce fait, Surcouf a un peu agacé le juge.
D'autant plus que Surcouf, devant le tribunal (par un document qu'il lui a fait parvenir) a changé son argumentation : Surcouf reconnait finalement la garantie légale de conformité. Mais... MAIS !!! Mais Surcouf démontre que j'ai pu stocker des données sur le DDE (puisque j'affirme ne pas pouvoir les récupérer). Et Surcouf part du principe que la fonction d'un DD est de... stocker des données ! Autrement dit, même si je n'ai pas accès aux données, du fait que je puisse en stocker sur le DDE, il est conforme !! Surcouf prend donc tout le monde pour des cons et, se sentant sans doute visé, le juge est un peu plus agacé...
N'ayant pas pu prouver le préjudice lié à la perte des données (les photos que je n'ai pas récupéré et que je n'ai donc pas vendu), le tribunal m'a débouté de ma demande d'indemnisation pour cela.
Par contre, Surcouf est condamné à me payer la moitié du coût de la récupération des données (calculée sur les tarifs de Surcouf). La moitié parce que j'étais censé sauvegarder deux fois mes données. Le tribunal estime que le tort est partagé : je suis également responsable de la perte des données.
J'ai fais trois conneries : d'abord, ne pas sauvegarder mes données sur un autre disque, mais sans jamais le dire. Ensuite, ne déclarer que ce qui était stocké et pas le maximum possible. Enfin, ne pas avoir pu prouver le préjudice conséquent de la perte de données. Je ne pouvais pas demander plus de 4000 euros et le tribunal aurait donc divisé par deux ce à quoi il allait condamner Surcouf. J'aurais pu obtenir 2000 euros. Ca vaut le coup. Et si on le faisait tous, on donnerait un gros coup sur la tête de ces grosses boîtes.
Elles comptent sur le fait que les consommateurs ferment leur gueule. Et sur le fait que leur service juridique connaissent mieux les lois et les usages que les consommateurs. Avec ce témoignage, j'espère rééquilibrer un tout petit peu les choses... Mare de se faire détrousser par ces bureaucraties !