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La filiale assure, la maison mère rassure
Wanadoo Pays-Bas a mis en place un système de serveur cache qui permet à ses abonnés amateurs d'échanges peer-to-peer (P2P) de télécharger plus vite des fichiers. Une initiative qui ne devrait pas plaire aux cerbères du droit d'auteur.
La filiale néerlandaise de Wanadoo utilise un serveur cache baptisé "PeerCache" qui garde en mémoire les fichiers les plus demandés au sein de réseaux d'échange P2P, comme KaZaA ou Grokster. Selon un responsable de Wanadoo Pays-Bas cité par The Register, ce sont 0,8 terabytes de données qui seraient stockées sur ce cache (un terabyte correspond à 1024 gigabytes, l'équivalent de 1 563 CD-Roms).
Développé par la société suédoise Jotlid, créée par Niklas Zennström, l'un des créateurs du logiciel FastTrack et du réseau KaZaA, PeerCache permettrait aux abonnés du fournisseur d'accès internet (FAI) de télécharger leurs fichiers deux fois plus vite. Selon Jotlid, PeerCache permettrait à un FAI comme Wanadoo de réduire de 30 % son trafic internet.
Un appât pour le haut débit
L'enjeu est de taille. Le téléchargement de fichiers vidéo ou MP3 est largement mis en avant par les fournisseurs d'accès pour inciter leurs clients à souscrire un abonnement haut débit. Mais l'engouement du public pour le P2P semble avoir dépassé les espérances des FAI : l'échange de fichiers représenterait aujourd'hui entre 40 % et 60 % du trafic internet, selon les diverses estimations. Or, cet accroissement des téléchargements entraîne une surconsommation de bande passante qui coûte des millions de dollars aux fournisseurs d'accès.
L'initiative de Wanadoo Pays-Bas risque cependant de faire bondir les défenseurs du droit d'auteur. Car en facilitant l'échange de fichiers sur des réseaux comme KaZaA, le FAI peut apparaître, de fait, comme un complice de ceux que les majors du disque et du cinéma qualifient de "pirates". Pire, en stockant sur l'un de ses serveurs des fichiers "illégaux", Wanadoo Pays-Bas pourrait constituer une cible de choix pour une attaque judiciaire directe.
En France, le Comité de liaison des industries culturelles (Clic) n'a ainsi eu de cesse de mettre la pression sur les fournisseurs d'accès pour qu'ils participent à la lutte "anti-piraterie" lors des discussions autour de la Loi pour la confiance dans l'économie numérique (LEN) et de la transposition en droit français de la directive européenne sur le droit d'auteur.
Optimisation
Conscient du caractère sensible de l'initiative de sa filiale néerlandaise, Wanadoo France a publié jeudi 3 juillet un communiqué officiel. Après avoir rappelé qu'elle "participe largement autant que de besoin au processus d'identification des pirates", la filiale de France Télécom tente de justifier "l'expérimentation" en cours aux Pays-Bas.
"L'objectif n'est pas du tout un partenariat avec KaZaA, ni une caution quelconque des pratiques des internautes pirates, mais il est uniquement de trouver des solutions technologiques d'optimisation du réseau et de la bande passante, avance le texte. Le jour - que nous souhaitons le plus proche possible - où tous les partenaires seront d'accord pour commercialiser sur internet tous les catalogues (musicaux ou films), il faudra bien en effet que les réseaux soient suffisamment fluides pour acheminer dans de bonnes conditions tout ce trafic au mieux dans l'intérêt de tous les acteurs concernés. Il est donc indispensable que les FAI participent activement à tous types d'expérimentation pouvant permettre d'optimiser la bande passante."
En revanche, le FAI dément l'information du Register selon laquelle le recours à PeerCache serait étendu à tous les autres Wanadoo. "Ce n'est qu'une expérimentation dont il conviendra de tirer le bilan, explique-t-on au service de presse. Pour le moment, il n'est pas question d'une extension à tous les autres pays où Wanadoo est présent."
La filiale assure, la maison mère rassure
Wanadoo Pays-Bas a mis en place un système de serveur cache qui permet à ses abonnés amateurs d'échanges peer-to-peer (P2P) de télécharger plus vite des fichiers. Une initiative qui ne devrait pas plaire aux cerbères du droit d'auteur.
La filiale néerlandaise de Wanadoo utilise un serveur cache baptisé "PeerCache" qui garde en mémoire les fichiers les plus demandés au sein de réseaux d'échange P2P, comme KaZaA ou Grokster. Selon un responsable de Wanadoo Pays-Bas cité par The Register, ce sont 0,8 terabytes de données qui seraient stockées sur ce cache (un terabyte correspond à 1024 gigabytes, l'équivalent de 1 563 CD-Roms).
Développé par la société suédoise Jotlid, créée par Niklas Zennström, l'un des créateurs du logiciel FastTrack et du réseau KaZaA, PeerCache permettrait aux abonnés du fournisseur d'accès internet (FAI) de télécharger leurs fichiers deux fois plus vite. Selon Jotlid, PeerCache permettrait à un FAI comme Wanadoo de réduire de 30 % son trafic internet.
Un appât pour le haut débit
L'enjeu est de taille. Le téléchargement de fichiers vidéo ou MP3 est largement mis en avant par les fournisseurs d'accès pour inciter leurs clients à souscrire un abonnement haut débit. Mais l'engouement du public pour le P2P semble avoir dépassé les espérances des FAI : l'échange de fichiers représenterait aujourd'hui entre 40 % et 60 % du trafic internet, selon les diverses estimations. Or, cet accroissement des téléchargements entraîne une surconsommation de bande passante qui coûte des millions de dollars aux fournisseurs d'accès.
L'initiative de Wanadoo Pays-Bas risque cependant de faire bondir les défenseurs du droit d'auteur. Car en facilitant l'échange de fichiers sur des réseaux comme KaZaA, le FAI peut apparaître, de fait, comme un complice de ceux que les majors du disque et du cinéma qualifient de "pirates". Pire, en stockant sur l'un de ses serveurs des fichiers "illégaux", Wanadoo Pays-Bas pourrait constituer une cible de choix pour une attaque judiciaire directe.
En France, le Comité de liaison des industries culturelles (Clic) n'a ainsi eu de cesse de mettre la pression sur les fournisseurs d'accès pour qu'ils participent à la lutte "anti-piraterie" lors des discussions autour de la Loi pour la confiance dans l'économie numérique (LEN) et de la transposition en droit français de la directive européenne sur le droit d'auteur.
Optimisation
Conscient du caractère sensible de l'initiative de sa filiale néerlandaise, Wanadoo France a publié jeudi 3 juillet un communiqué officiel. Après avoir rappelé qu'elle "participe largement autant que de besoin au processus d'identification des pirates", la filiale de France Télécom tente de justifier "l'expérimentation" en cours aux Pays-Bas.
"L'objectif n'est pas du tout un partenariat avec KaZaA, ni une caution quelconque des pratiques des internautes pirates, mais il est uniquement de trouver des solutions technologiques d'optimisation du réseau et de la bande passante, avance le texte. Le jour - que nous souhaitons le plus proche possible - où tous les partenaires seront d'accord pour commercialiser sur internet tous les catalogues (musicaux ou films), il faudra bien en effet que les réseaux soient suffisamment fluides pour acheminer dans de bonnes conditions tout ce trafic au mieux dans l'intérêt de tous les acteurs concernés. Il est donc indispensable que les FAI participent activement à tous types d'expérimentation pouvant permettre d'optimiser la bande passante."
En revanche, le FAI dément l'information du Register selon laquelle le recours à PeerCache serait étendu à tous les autres Wanadoo. "Ce n'est qu'une expérimentation dont il conviendra de tirer le bilan, explique-t-on au service de presse. Pour le moment, il n'est pas question d'une extension à tous les autres pays où Wanadoo est présent."