l'incroyable histoire des ceps coupés en Alsace, étrange affaire, des milliers de pieds coupés volontairement par on ne sait qui, un vrai mystère, un drame aussi.
Très intéressant reportage sur france cul aujourd'hui dans Les Pieds sur terre.
Source.
Très intéressant reportage sur france cul aujourd'hui dans Les Pieds sur terre.
Vandalisme - Vignoble : "serial-tailleur" en Alsace
Les vignes d’Alsace font l’objet d’une opération de destruction sauvage. Près de 2500 pieds de vigne appartenant à trois viticulteurs des environs de Colmar ont été sectionnés depuis le début du mois d'août.
"Nous avons eu entre 1.300 et 1.500 pieds de vigne sectionnés à Ammerschwihr, dans une parcelle de Gewurztraminer Kaefferkopf" (appellation de terroir), a raconté lundi Audrey Binner, qui dirige une exploitation avec son mari et son beau-père. Cela représente les 2/3 de sa parcellle et particulièrement les grandes cuvées, "du bio, des vendanges tardives" avec des pieds parfois âgés de 25 ans. Cet acte de vandalisme entraîne un préjudice sur les 3 ou 4 prochaines années, a-t-elle précisé à tf1.fr.
"Les pieds ont été coupés à environ 20 cm du sol", a-t-elle ajouté, estimant la récolte perdue sur une année à environ 2.500 bouteilles, soit au moins 65.000 euros pour des Gewurztraminer Vendanges tardives.
Pieds de vignes totalement détruits
A 10 km de chez la famille Binner à Eguisheim, ce sont 1.300 pieds de vigne appartenant à Paul Ginglinger qui ont été détruits sur 30 ares, des pieds "beaucoup plus jeunes, âgés de seulement 6 ans, un cépage de Pinot noir" a-t-il précisé à tf1.fr. A la différence de sa voisine, la vigne a été coupée sous le point de greffage, c'est à dire sous la barre des 10 cm, empêchant toute repousse. Indignés, les 30 viticulteurs d'Eguisheim se sont mobilisés pour l'aider et arracher avec lui les pieds de vignes un à un. Le syndicat viticole a également déposé une plainte. Le montant du préjudice s'élève à 80 000 euros représentant "la perte de la récolte de cette année, les frais de plantation, et les quatre années de perte" ajoute monsieur Ginglinger à tf1.fr. Le ou les auteurs ont agi dans la nuit du 2 au 3 août " un soir de pleine lune". Enfin, environ 200 pieds de vigne ont également été cisaillés à Ammerschwihr, la nuit suivante.
Aucune piste pour l’instant
"On n'a rien à se reprocher, c'est un véritable geste de terrorisme", a commenté Mme Binner, s'interrogeant sur les raisons de ces trois saccages. Pour elle, il s'agit de quelqu'un qui "connait le métier, un pro, qui a fait cela de manière rationnelle" précise-t-elle à tf1.fr. L'arme du crime serait un coupe souche long sécateur et dans ce cas elle imagine mal qu'une personne aurait pu détruire seule la parcelle en question ; autre hypothèse l'auteur du délit aurait utilisé un sécateur éléctrique.
"Est-ce que c'est un fou qui se balade au hasard? Est-ce que les trois affaires sont liées? On a quand même remarqué qu'à chaque fois, au moins une personne de la famille est d'Ammerschwihr, c'est peut-être le lien", a-t-elle ajouté.
Paul Ginglinger confie à tf1.fr qu'il exclut de désigner un viticulteur comme coupable car pour lui " la viticulture est un métier à part, où travaillent des gens amoureux de la terre, et qui aurait trop de sentiment pour faire cela". Il penche plutôt pour un occasionnel, un salarié ou encore quelqu'un qui "détruirait par pur plaisir."
Pour la gendarmerie, "aucune piste n'est négligée dans cette enquête délicate". Selon les premiers éléments fournit par Audrey Binner, elle aurait relevé des traces de pas partiellement effacées par la pluie ainsi que des traces de pneu.
Source.