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Membre supprimé 1060554
Invité
Eh bien! moi j'aime visiter les fils d'exposition de photos de ce forum. Depuis l'enfance, j'aime les images. Car les images stimulent mon imagination. Or je n'ai aucun talent photographique moi-même, n'étant qu'un preneur de clichés de vacances. La seule ressource expressive que je possède est celle des mots. Des mots intérieurs, avant même toute expression écrite. Aussi mon imagination est-elle toujours une sorte de carambolage verbal, plutôt qu'un montage visuel. Si bien que les images des autres 'me parlent', c'est-à-dire déclenchent en moi des glissements narratifs inattendus : elles conduisent mon imagination à s'inventer une histoire, dont j'écoute le récit. Les images produisent donc en moi un 'écho' : un 'effet acoustique'.
Je sens Macallan un tantinet désabusé dans ce fil qu'il a créé. Dommage, car sa photo :
me fait entendre une grande douceur. Les photos de paysages urbains diffusent souvent beaucoup de 'violence' : elles font 'ressortir' les contructions humaines comme des artefacts dramatiques et désolés. Ici, au contraire, l'ocre du panneau de béton et le bleu du ciel ont une connivence de teintes mates. J'ai l'impression que le panneau ne défie pas la nature, mais trouve sa place dans le même plan. La traînée blanche d'un sillage d'avion est dans le ciel comme un nuage. Des ombres de branches d'arbres donnent au panneau l'air d'être là simplement pour refléter la nature, non pour s'y opposer.
Transformant le béton en une sorte de fenêtre au vitrage mat. Ce qui me rappelle ce tableau de Magritte (il en a peint de nombreuses variations) : «La Condition Humaine» dans lequel le rectangle d'un tableau ne 'bouche' pas le paysage, mais fait 'fenêtre' de paysage :
Le panneau lui aussi ne montre un relief par rapport au plan du paysage que par son support : le pied. Mais ce pied en relief sur le plan du paysage a vocation d''annuler sa protrusion, puisque l'œuvre qu'il porte revient à la nature.
Dans la photo de Macallan, il s'agit moins comme chez le peintre de la transparence d'un effet de vitre, que de l'immixion d'un effet de texture. Tout aussi 'parlante' (à mon imagination 'acoustique' tu moins). À la contempler,
Les signes d'humanité que porte panneau sont tracés de la main des arbres.
Je sens Macallan un tantinet désabusé dans ce fil qu'il a créé. Dommage, car sa photo :
me fait entendre une grande douceur. Les photos de paysages urbains diffusent souvent beaucoup de 'violence' : elles font 'ressortir' les contructions humaines comme des artefacts dramatiques et désolés. Ici, au contraire, l'ocre du panneau de béton et le bleu du ciel ont une connivence de teintes mates. J'ai l'impression que le panneau ne défie pas la nature, mais trouve sa place dans le même plan. La traînée blanche d'un sillage d'avion est dans le ciel comme un nuage. Des ombres de branches d'arbres donnent au panneau l'air d'être là simplement pour refléter la nature, non pour s'y opposer.
Transformant le béton en une sorte de fenêtre au vitrage mat. Ce qui me rappelle ce tableau de Magritte (il en a peint de nombreuses variations) : «La Condition Humaine» dans lequel le rectangle d'un tableau ne 'bouche' pas le paysage, mais fait 'fenêtre' de paysage :
Le panneau lui aussi ne montre un relief par rapport au plan du paysage que par son support : le pied. Mais ce pied en relief sur le plan du paysage a vocation d''annuler sa protrusion, puisque l'œuvre qu'il porte revient à la nature.
Dans la photo de Macallan, il s'agit moins comme chez le peintre de la transparence d'un effet de vitre, que de l'immixion d'un effet de texture. Tout aussi 'parlante' (à mon imagination 'acoustique' tu moins). À la contempler,
«Un grand calme m'habite où j'écoute l'espoir»
(Paul Valéry)
(Paul Valéry)
Les signes d'humanité que porte panneau sont tracés de la main des arbres.