Le chemin du livre

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Anonyme

Invité
Nous sommes donc au bord du chemin. C’est ici que le jeu commence.

Chacun de vous, c’est-à-dire chacun de ceux qui voudront bien se joindre à l’aventure, sait bien ce qui l’attend. Nous allons, vous et moi, nous raconter une histoire. Nous ne savons simplement pas laquelle, ni si elle sera belle, ni si elle nous plaira. Nous prenons ensemble une route dont le paysage changeant ne nous sera connu que dans la marche. Et c’est à nous de nous surprendre…

La règle du jeu est simple, mais stricte. Nous y tenir sera sans doute le seul moyen d’arriver quelque part car, quand bien même seul le voyage est important, le voyage n’existe que par les rives qu’il sépare. Il faut donc se tenir prêts et vigilants.

Ce que la règle ne permet pas c’est qu’un autre que moi vous raconte cette histoire. La règle pourrait fort bien se passer d’une justification fastidieuse : elle en a maté d’autres et elle sent bien qu’elle n’a de comptes à rendre à personne. Mais la règle sait aussi qu’on ne l’aime pas beaucoup par ici, comme toutes les règles d’ailleurs, et elle se dit qu’il vaut peut-être mieux la jouer profil bas. Si la règle ne veut de personne d’autre pour dire l’histoire du livre, ce n’est pas par amour pour moi (j’aurais pourtant aimé pouvoir me targuer de cet amour bizarre). Elle veut que l’histoire soit dite par une seule voix et, après tout, merde, puisque j’ai eu cette idée, que ce soit pour ma pomme. La règle est stricte, je me soumets.

Ce que la règle permet est heureusement bien plus vaste. En dehors de la petite restriction ci-dessus, elle permet tout. C’est-à-dire qu’elle permet à chacun d’ouvrir ou son cœur ou sa gueule et de dire tout haut quel sera le chemin. Bien sûr, si chacun montre du doigt une direction différente, il faudra bien que je choisisse ou que nous tâchions de nous accorder sur la voie à prendre. La règle sait qu’elle n’a pas d’autre choix que de me faire confiance. Comme elle me connaît peu, je peux jurer qu’elle n’en mène pas large. Mais elle se tait et, croyez-moi, c’est déjà beaucoup.

Peu à peu, notre histoire prendra forme. Il ne tient qu’à nous que l’incertitude totale du départ ne laisse pas la place à une succession monotone d’épisodes plus ou moins réussis. Notre imagination, nos rêves, peut-être l’animal en nous, devront parler pour nous montrer la route. Quoiqu’il en soit, soyez rassurés : dans cette histoire, c’est encore l’auteur qui boit seul le bouillon. En cas de succès de notre entreprise tout le mérite vous reviendrait, j’accepte donc l’augure de la disgrâce.

Un dernier mot. La règle, qui interdit à quiconque de raconter cette histoire, n’interdit en revanche à personne de raconter d’autres histoires possibles. Afin cependant que personne ne puisse venir s’interposer entre la route et nous, le texte complet de notre histoire se trouvera ici : http://docevil.free.fr/livre.html (1)

Aussi souvent que possible, je vous tiendrais au courant de son avancement. Il est important que personne ne se perde sur le chemin du livre. Et c’est pourquoi j’attends désormais que vous éclairiez ce chemin. Bonne route !

P. S. : La métaphore champêtre ci-dessus ne doit en aucun cas influencer votre imagination. Il me semble qu’une aventure urbaine serait d’ailleurs plus au goût de l’audience habituelle de ces forums. Cela dit, laissez-vous effrayer par votre liberté et ne cherchez pas à donner aux autres ce qu’ils attendent, mais ce que vous voulez.

(1) Cette adresse est bien évidemment celle d’un site perso. Il n’y est fait aucune mention d’un lien quelconque vers le livre. Ce petit jeu n’a d’autre ambition que de divertir. Aucune exploitation ne saurait en être faite. Je sais bien que cela va sans dire, mais l’expérience montre toujours que cela va mieux en le disant.
 
Ne pourrait-on pas commencer par le complexe de la page blanche, c'est exactement ce que j'éprouve en ce moment ?
 
Qui donne le "la" ?
 
Je me lance

Ils étaient plusieurs, deux, trois, peut-être mille. Ils chantaient, riaient, ils étaient heureux. lls ne savaient pas, ils ne savaient rien, et ça leur suffisait bien. L’ignorance les unissait, cette ignorance souvenir de leur enfance, souvenir de leur insouciance, cette ignorance qui leur faisait croire que le monde leur appartenait.
Sur la rive d’un fleuve, saurons-nous un jour, son nom, des hommes, des femmes, des enfants marchaient, cherchant la lumière, cherchant le savoir et la connaissance, ne sachant trop où aller, sûrs d’y arriver un jour.
 
Tandis que le jeu commence à peine, j’ai peur d’avoir été confus.

Je n’attends pas de morceaux de bravoure. Je ne mendie pas de paragraphes prêts à l’emploi. Je n’arrache pas des mots qu’on préfère garder pour d’autres. Je remercie Barbarella de sa tentative (bien que ne sachant pas trop où elle peut nous mener, mais sachant néanmoins que tout est bon à prendre).

Ce que j’attends, ce que j’espère des passants qui passent, ce sont davantage des situations, des points de départ comme des panoramas, à peine plus développés que des sujets d’improvisation. Ils sont dans une chambre, dans une rue, dans un magasin, au cinéma, dans les champs, il est seul, elle est seule, ils sont avec des amis… Ils vivent des vies ordinaires auxquelles nous tâcherons ensemble de trouver du talent.

S’il advenait que personne n’indique où doit débuter notre périple, je m’efforcerai de trouver ce début. Pourtant, je souhaite sincèrement que point de départ là, le premier, vienne de vous.

Il n’y a, après tout, que le premier pas qui coûte.
 
Une histoire d'amour impossible ?

"Les histoires d'A…
Les histoires d'A…
Les histoires d'Amour finissent mal…
en général !" (Les Rita Mitsouko)
 
Oui, à l'aéroport, assise à une table. Elle en est à son 2ème café.
Et la personne qu'elle attend ne doit pas arriver d'un vol.
 
J'ai oublié de préciser que comme d'habitude il est en retard, et qu'elle regarde sa montre.
 
Mais cette fois c'est différent. Elle n'est pas dans son état habituel, elle est vraiment stressée.
En fait, elle aurait presque préféré qu'il ne vienne pas. Lui ne sait rien.
 
Comment sais-tu cela ? Tu la connais ? Effectivement elle une chose importante à lui dire, une chose si importante quelle voudrait s'endormir pour ne plus y penser.
Elle regarde une fois de plus sa montre, il est en retard, soulagée, elle pose un billet de cinq euros sur la table, attrape son sac, se lève et se dirige vers la sortie RER la plus proche.
Sorti de son taxi, il se dirige en hâte, vers la cafétéria où ils avaient rendez-vous, il a hâte de la revoir.
 
Arg...elle va être prise de remords sur le chemin du RER et....non? c'est quand même super important ce truc à dire
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Il arrive maintenant à la cafet', particulièrement déserte à cette heure tardive.
 
Arrivée devant l'escalier qui se déployait devant elle, elle eu une hésitation. Que faire ? Avancer et peut-être renoncer à jamais à ce qu'aurait pu être sa vie. Reculer et faire face à une réalité à laquelle elle n'avait jamais été confrontée, et dont elle ne soupçonnait même pas l'importance.

Pendant ce temps, il se précipitait dans la cafétéria où rôdaient encore quelques âmes désoeuvrées.

Elle choisit de faire marche arrière.

 
L'histoire commence.

Pouvait-on rêver mieux qu'un aéroport pour un départ ? Je vous tiendrai au courant dès que le début du texte sera prêt (c'est-à-dire aussi vite que possible), afin que nous puissions poursuivre notre route où, peut-être, d'autres nous rejoindront.

Merci à tous.
 
<blockquote><font class="small">Post&eacute; &agrave; l'origine par DocEvil:</font><hr /> L'histoire commence.

Pouvait-on rêver mieux qu'un aéroport pour un départ ? Je vous tiendrai au courant dès que le début du texte sera prêt (c'est-à-dire aussi vite que possible), afin que nous puissions poursuivre notre route où, peut-être, d'autres nous rejoindront.

Merci à tous.


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C'est vrai qu'un aeroport c'est plus fédérateur que le RER ! Parole de provincial !
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Moi j'aurai vu l'histoire d'un(e) homme/femme marié(e), cadre supérieur qui a le coup de foudre devant un(e) caissière/balayeur mais on a déjà vu ça 1000 fois dans les films/livres…
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C'est vicieux ton jeu DocEvil, ça donne envie de continuer en dehors des règles. Je pense que tu sauras faire le tri et pardonne mon enthousiasme.
 
Bébert tu as un don de double vue ma parole, c’est vrai elle occupe un poste clé dans une grande entreprise, dont il vaut mieux taire le nom pour une question de confidentialité.

Alors qu’elle revenait sur ses pas, elle pensait, elle pensait à lui, la cherchant, espérant la retrouver, et elle ressentait ce qu’il ressentait, elle aussi le cherchait, elle se mit à courir, se maudissant de n’avoir pas attendu, son cœur battait, son corps tremblait, elle courait sans savoir où elle allait, elle était affolée. Elle n’en pouvait plus, lorsque la réalité se dressa devant elle « t’as pas cent balles » dégueula une voix à ses oreilles. Ta gueule répondit-elle alors qu’elle se précipitait dans les méandres de la recherche.
 
Chapitre premier

Cette fois, ça y est, c'est pour de bon. Notre histoire a réellement commencé puisque Pierre et Claire se sont finalement retrouvés.

Bien sûr, nous ne savons pas encore grand chose à leur sujet (chaque chose en son temps). Nous savons seulement que Pierre a des façons de petit garçon capricieux qui aurait mal grandi, et que Claire, dans une quarantaine resplendissante, a un caractère bien trempé. Nous savons aussi qu'elle a elle-même provoqué ce rendez-vous après un long silence (des mois ? des années ?) et qu'elle détient un secret. Les retardataires sur le chemin du livre peuvent lire l'histoire de leurs retrouvailles grâce au lien indiqué ci-dessus.

C'est désormais à vous qu'il appartient de dire la suite de l'histoire. Je reste convaincu, pour ma part, que la meilleure façon de marcher, c'est encore la vôtre.
 
Alors qu’elle cliquait sur le lien « Chapitre premier » qui l’ammenait sur une page balanche, elle se mit à penser à Claire.
 
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