Pour l’écran, j’ai tendance à penser que mettre plus de 1000€ dedans ne peut se justifier que par une activité nécessitant une colorimétrie irréprochable en permanence, ce qui implique un calibrage régulier de la dalle, doublé d’une maîtrise de la calibration sur l’ensemble des logiciels utilisés pour cette activité, plus des matériels de sortie d’épreuves en bout de chaîne.
Sinon, on peut très bien dépenser moins, nettement, dans des écrans très corrects, et compter sur son œil de professionnel pour savoir déterminer la manière dont on retouche ses images en fonction de sa chaîne graphique.
En ce qui me concerne ça fait 30 ans que je fonctionne sur la base de ce principe sans avoir à m’en plaindre. Et je préfère mettre plus de sous dans le Mac, pour financer de la RAM, de la puissance graphique ou de calcul (donc aujourd’hui les cœurs des puces Silicon d’Apple) que dans des écrans dont les qualités supérieures sur le papier ne m’apportent rien de plus que ceux que j’utilise au quotidien. Je parle d’expérience, ayant bossé sur des Eizo, des Apple, des Dell et des Benq, entre autres.
Je préfère mettre 700/800€ dans un écran 4K 27 pouces de chez Dell (dont les fonctions, l’ergonomie et l’aspect me conviennent) et en prendre deux pour mon Mac, qu’un seul a 1000€, 1500€ ou plus.
De toutes les façons il n’y a pas deux écrans qui offrent le même rendu, même sur le durée. Et c’est pareil pour chaque processus de reproduction/fabrication, en fonction des encres, du papier, de la méthode d’impression, etc.
L’important c’est de disposer d’un outil et de savoir le manier en fonction de ce qui se passe avant (acquisition des images) et de ce qu’on va faire après : reproduction/impression.