Actualités amusantes... Ou pas [V.4].

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Pardon, je n'avais pas remarqué le petit signe de reconnaissance des abonnés... :rose:

Donc :

L’emploi garanti dans la fonction publique ne sera bientôt plus qu’un vieux souvenir. Soumis hier aux syndicats, le projet de décret relatif à la «réorientation professionnelle des fonctionnaires de l’Etat» prévoit rien de moins… que leur licenciement. «Virer un fonctionnaire pour autre chose qu’une insuffisance ou faute professionnelle, c’est du jamais vu dans toute l’histoire de la fonction publique», s’insurge Vincent Blouet, de la CGT, qui, comme les autres fédérations, est sidéré par le projet. «C’est une grande première qui ouvre la porte à tous les dérapages, c’est particulièrement grave», estime pour sa part Elisabeth David, de l’Unsa. Toutes les organisations syndicales, dans une grande unanimité, ont ainsi proposé hier au gouvernement, comme premier amendement au texte - qui sera soumis au conseil supérieur de la fonction publique d’Etat le 11 février -, le retrait pur et simple du projet.

«Pire que dans le privé». Dans sa version actuelle, le décret - qui vient en application de la loi du 3 août 2009 sur la mobilité dans la fonction publique - devrait s’appliquer à tout «fonctionnaire dont l’emploi est supprimé dans le cadre d’un projet de réorganisation ou d’évolution de l’activité du service». Il sera, dès lors, placé en période de «réorientation professionnelle». Entretien, bilan de compétence, accompagnement, lui seront prodigués afin de constituer «un projet personnel d’évolution». Mais il devra rester, durant cette période, à la disposition de l’administration, qui pourra l’envoyer en mission ponctuelle sur un autre poste au sein de la fonction publique. Point crucial de la procédure : si l’intéressé refuse trois offres d’emploi, il sera alors placé en disponibilité d’office. Traduction : plus de travail, et surtout plus de salaire. «C’est pire que dans le privé puisqu’il ne touchera même pas le chômage, réagit Vincent Blouet, de la CGT. D’une manière générale, cette procédure ne respecte même pas le minimum prévu par le code du travail en cas de restructuration dans le privé.» Et notamment le processus d’information et de consultation des instances du personnel. Sans parler de l’effort de reclassement exigé par les entreprises, qui fait dire à la CGT qu’on «a introduit la notion de licenciement économique dans la fonction publique, mais sans la protection du plan social».

«Aucune garantie». Seconde phase : si le fonctionnaire, mis en disponibilité «pour une durée indéterminée» et sans salaire, refuse trois hypothétiques postes permettant sa réintégration, il est alors définitivement licencié, tout en étant indemnisé. Crainte des syndicats : que l’administration ne lui propose aucun poste de réintégration, afin de ne pas avoir à l’indemniser, ou alors si loin de son domicile que l’intéressé soit contraint de refuser. «Il n’y a aucune garantie en terme géographique ou professionnel, s’inquiète Arlette Lemaire, de la FSU. Comme agent dans l’éducation nationale, je pourrais très bien me voir proposer un poste dans un commissariat.» Dernière inquiétude, le motif «évolution du service» pour justifier la réorientation professionnelle. «Où commence l’évolution d’un service, qui le décide ?» s’inquiète la FSU, qui estime que «tout le monde, potentiellement, peut être concerné». «N’importe quel chef peut décréter une évolution de son service, c’est le flou juridique total, ajoute Vincent Blouet. Quand le Président parle de restructuration de la fonction publique, on peut même considérer que c’est l’ensemble des fonctionnaires qui est concerné.»
A l’heure où la politique du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux produit moins d’effets - du fait de la baisse du nombre de départs à la retraite -, nombre de syndicats voient dans cette mesure la possibilité pour le gouvernement de poursuivre ses objectifs d’économies.
 
«Virer un fonctionnaire pour autre chose qu’une insuffisance ou faute professionnelle, c’est du jamais vu dans toute l’histoire de la fonction publique», s’insurge Vincent Blouet, de la CGT

Rien que cette phrase m'amuse.
C'est vrai, il y en a tellement des fonctionnaires virés pour incompétence ou faute professionnelle... :rolleyes:
 
/mode taunt on

Peut être bien, mais à la base, ils passent un concours (où souvent les candidats sont surqualifiés par rapport au niveau demandé), ce qui élimine d'entrée un certain nombre "d'insuffisants" qui se tournent ensuite vers le privé.

/mode taunt off
 
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Peut être bien, mais à la base, ils passent un concours (où souvent les candidats sont surqualifiés par rapport au niveau demandé), ce qui élimine d'entrée un certain nombre "d'insuffisants" qui se tournent ensuite vers le privé.

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Ouais, c'est vrai que quand on va à la Poste ou en Mairie, on se rend tout de suite compte qu'ils sont surqualifiés.:rateau:
 
Rien que cette phrase m'amuse.
C'est vrai, il y en a tellement des fonctionnaires virés pour incompétence ou faute professionnelle... :rolleyes:
Je te l'accorde, il y en a peu. Mais j'en connais ! Des profs, des postiers, des fonctionnaires d'Etat, de la territoriale, de l'hospitalière...

Mais ce "peu", c'est un principe de régulation, chacun cherchant laborieusement à atteindre son niveau d'incompétence. :D
Jusqu'au sommet, bien entendu.

Alors que dans le privé, ceux arrivés en haut de l'échelle de leur incompétence peuvent à loisir se venger sur les inférieurs hiérarchiques, et ce d'autant plus facilement qu'ils peuvent espérer garder le pognon gagné à court terme.
(re) :D

Ceci étant dit, j'ai suffisamment approché de grosses boites privées pour avoir vu un paquet de cadres placardisés. Largement autant que dans le public.

La vraie différence entre le privé et le public se voit en bas de l'échelle hiérarchique. Les fonctions publiques (l'hospitalière dans une moindre mesure), servent également de régulation sociale pour tout un tas d'incompétents que notre système éducatif mal branlé a laissé sur le côté.

Mais là aussi, des entreprises privées, quoique vivant essentiellement de contrats publics, sont de beaux exemples de réservoirs d'inadaptés au travail. Notamment tous les grands ensembliers en charge de nos ordures et de nos tuyaux.

L'État pourrait trouver la faculté de licencier. Mais pour celà, il faudrait qu'il s'aligne sur le droit du travail. Qu'il paie des cotisations à l'Unédic, qu'il provisionne des charges exceptionnelles pour licenciement, etc.

Pas sûr que ça lui coûte moins cher que de payer lui même ses chômeurs...
 
Alors que dans le privé, ceux arrivés en haut de l'échelle de leur incompétence peuvent à loisir se venger sur les inférieurs hiérarchiques, et ce d'autant plus facilement qu'ils peuvent espérer garder le pognon gagné à court terme.
(re) :D

On devrait tous lire un peu des bd de Dilbert avant commencer a bosser. Ça et "bonjour paresse". :D
 
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