Je n'avais pas l'intention de poursuivre inutilement la discussion sur ce sujet, mais puisque tu reviens sur cette phrase dans un post plus récent, voici ce qu'elle m'inspire.
Cette phrase de Desproges, comme beaucoup je la fais mienne. Le problème, c'est que tout le monde l'a faite sienne, et qu'à force de la lire partout je trouve qu'elle ne fait plus sens et qu'on peut lui faire dire n'importe quoi. Je rappelle que Desproges l'a énoncée dans un contexte bien précis : Le Pen, invité au Tribunal des flagrant délires.
Or, il se trouve que les gens d'Action discrète, quand ils ont débarqué sans prévenir ni se présenter dans une structure qui s'occupe de handicapés puis dans un bar lesbien étaient à ce moment-là, pour les personnes de cette structure et de ce bar, n'importe qui. Ce qui n'a pas été le cas pour les personnes qui, ensuite, ont vu leur sketch à la télé ou sur l'internet.
Pour ma part, si j'avais été présent dans cette structure pour handicapés ou dans ce bar lesbien au moment de l'intervention d'Action discrète, je n'aurais pas porté plainte (ce n'est pas mon style) mais j'aurais plutôt réagi violemment, comme en face de n'importe qui qui viendrait m'insulter.
Le sketch de ces humoristes aurait eu du sens, selon moi, s'ils étaient allés tenir les mêmes propos dans un meeting de partisans de Frêche, par exemple. Là, il n'y aurait pas eu d'ambiguité et ils auraient fait preuve d'un courage qui leur a totalement manqué dans leurs interventions.
Dernière précision: mon point de vue n'a rien à voir avec un quelconque communautarisme ; il s'agit juste pour moi de ne pas réagir en tant que téléspectateur confortablement installé dans son fauteuil, mais d'essayer de me mettre à la place de personnes qui se sont senties agressées.
