Si la Grèce faisait défaut (ou autre cata du même acabit), l'Etat français serait dans une sacrée merde (bien qu'il y soit déjà) car 1) il devrait s'asseoir sur le remboursement des milliards qu'il va prêter aux grecs (à un taux plus élevé que celui où il l'emprunte, bonjour la solidarité !) 2) il devrait voler une nouvelle fois voler au secours des banques qui sont très engagées sur la dette grecque sans en avoir vraiment les moyens (ou sinon il faudra me dire où on trouverait le pognon nécessaire).
ça me paraît évident que la Grèce ne pourra pas tout rembourser en temps voulu.
le problème de la Grèce n'est pas tant sa dette mais l'inefficacité de son système fiscal.
à tel point que le FMI propose l'instauration d'un impôt citoyen par tête de pipe
plutôt que l'impôt sur le revenu.
d'ailleurs, la Grèce a instauré un impôt sur la fortune que ne paye que 6 Grecs
.
par ailleurs, la Grèce a une dépense militaire de 2,5% du PIB = une folie pour ce pays.
la France fait moins de 1,5 % de son PIB.
mais l'Allemagne était son 1er fournisseur en armement, mais plus maintenant car
il y a eu fâcherie.
depuis cet épisode l'Allemagne ne veut plus trop sauver la Grèce parce que la Grèce veut s'acheter des frégates françaises à 600 millions d'euro la pièce (la notion de déficit public est compliquée à traduire en grec
)
Je le pense. Une banque peut se faire du pognon sur le dos d'un Etat (cf. Goldman Sachs et la Grèce). L'inverse est nettement plus compliqué.
Warren Buffet a une formule très parlante:"si vous devez 1000 $ à la banque c'est votre problème. si vous devez 100 millions de $ à la banque c'est le problème de la banque"
je vous rappelle que si la banque fait faillite la créance s'éteint !!!! donc c'est le jeu du je te tiens par la barbichette
. les Etats survivent aux défauts de paiement, pas les banques !
les Etats ont autant besoin des banques que les banques des Etats. le problème c'est qu'il y a moins de prêteurs en 2010 qu'il y en avait en 2008 à cause des faillites et des fusions.
A noter que comme le décrit très bien Kenneth Rogoff dans son dernier livre, une crise systémique bancaire accouche souvent de défauts souverains...
c'est délirant que les agences de notations accordent une note plus faible à la Grèce qu'au Vénézuela, au Pakistan et à l'Argentine (laquelle n'a plus accès au marché pour sa dette depuis qu'elle a suspendu son remboursement).
la vérité c'est que les agences de notations sont des guignols pseudo scientifiques et purement scientistes
il y a 3 solutions pour la Grèce:
_une restructuration de la dette avec maintien dans la zone euro avec prise en pension des bons du trésor des banques par la BCE et rachat des titres de 2ème main.
_un défaut avec sortie de la zone euro
_une aide et une cure d'amaigrissement + augmentation de l'efficacité fiscale
laisser la Grèce faire défaut serait une erreur monumentale car en majorité les crédits à taux variables sont indexés sur le Tbond à 10 ans des USA. or, la dette des USA est phénoménale.
si on laisse un Etat faire défaut ce n'est qu'une question avant que le rendement du Tbond n'explose, mettant sous l'eau le secteur privé une fois de plus.
là vous aurez un joli W comme en 1932-33.