@Moonwalker et
@Romuald : vos connaissances au sujet de Pépé le putois m'impressionnent !
Sans que mes connaissances dans ce domaine puissent se comparer aux vôtres, je suis entièrement d'accord avec ton point de vue, Moonwalker : Pépé le putois ne fait pas l'éloge de la drague lourdingue mais en démontre le ridicule.
Plus largement, les fictions comiques, et particulièrement destinées aux enfants dénoncent différents comportements à éviter ou à bannir sous l'angle de la dérision et du gag.
Ceci dit, je ne dis pas qu'il n'y a jamais eu de contenu sexiste, raciste, ou autre dans certaines œuvres, anciennes pour le plupart, mais elles sont à replacer dans un contexte historique précis. Une époque où les valeurs et les critères d'appréciations n'étaient pas les mêmes qu'aujourd'hui.
Non seulement il ne faudrait pas censurer Pépé le putois, mais il faudrait reconnaître une valeur éducative à sa drague lourdingue.
Et à l'extrême limite, s'il fallait vraiment pointer du doigt quelque chose de "choquant" dans son personnage (et encore, pas plus que ça), ce serait son accent français. Mais il ne faut pas le censurer en refaisant les doublages, bien au contraire ! Il faudrait juste, idéalement, dire aux jeunes enfants anglophones que les personnes ayant un accent français ne se comportent pas toutes comme Pépé le putois. Et encore... Ce serait juste souhaitable, pas du tout obligatoire...
Quant aux contenus qui peuvent très légitimement sembler choquants aujourd'hui, ils sont parfois tellement ridicules qu'ils peuvent aussi éduquer.
Sans l'avoir revu récemment, je me rappelle par exemple le premier
Tarzan avec Johnny Weissmuller. Ce film est tellement truffé de contenus racistes que c'est, en soi, un excellent exemple de l'absurdité du racisme.
Quand par exemple un porteur noir portant une énorme malle fait une chute fatale dans un précipice. Immédiatement après avoir poussé des cris horrifiés, un Blanc demande "Qu'y avait-il dans la malle ?..." Un autre blanc le rassure en lui affirmant qu'elle ne contenait rien d'essentiel. Ouf !
Ou encore, quand Jane tente de persuader ses compagnons blancs de l'humanité de Tarzan : " Mais c'est un être humain, comme vous et moi ! Il est blanc !... "
Tout ça pour dire qu'il ne faudrait jamais censurer, interdire, modifier ou tronquer une œuvre de n'importe quelle façon.
Mais il faut par contre éduquer... Encore et encore...