Ce n'est que le vent qui s'agite

Souvenir d'écolier ? Souvenir d'étudiant ?
« Aussi bien » ? Aussi sensiblement que peut être enseignée une matière à laquelle certains enseignants consacrent une partie de leur vie : en lisant, en apprenant, encore et encore.
Mais, qu'est-ce qui passe de toi à moi si ça ne passe pas aussi par la voie de l'empathie ?
T’as oublié souvenirs d’enseignant. :face_with_rolling_eyes:

Range les violons.

L’empathie… par exemple celle du rectorat de Versailles envers les parents d’un enfant harcelé qui a fini par se suicider ou envers ceux d’un enfant ayant subis des attouchements sexuels à l’école ?

Ou celle plus récente du rectorat le Lyon :

En tout cas, c’est mal barré en maternelle :

Elle n’avait sans doute pas reçu à temps son Kit pédagogique du ministère.
 
T’as oublié souvenirs d’enseignant. :face_with_rolling_eyes:

Range les violons.
Tu veux dire : tes propres souvenirs d'enseignant ?
Nous parlons ici sous pseudonyme : personne ne sait qui est qui et peut-être n'est-ce pas plus mal.
Il y aussi des trains qui ne partent pas à l'heure et certains produits destinés au marché de l'alimentation doivent être retournés, non consommés.
Il y a aussi des enseignants aussi dignes que l'était Serpico.
Qui a vu Serpico ?
 
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Tu veux dire : tes propres souvenirs d'enseignant ?
Nous parlons ici sous pseudonyme : personne ne sait qui est qui et peut-être n'est-ce pas plus mal.
Il y aussi des trains qui ne partent pas à l'heure et certains produits destinés au marché de l'alimentation doivent être retournés, non consommés.
Il y a aussi des enseignants aussi dignes que l'était Serpico.
Qui a vu Serpico ?
Incroyable... je viens de le voir il y a 2 jours, je ne l'avais jamais vu ! Sydney Lumet est un grand cinéaste. Serpico est la matrice de beaucoup de films noirs policiers qui ont été produits dans les 2 décennies suivantes.
Et dire que c'est inspiré d'une histoire vraie, le bonhomme est toujours vivant je crois !
 
Incroyable... je viens de le voir il y a 2 jours, je ne l'avais jamais vu ! Sydney Lumet est un grand cinéaste. Serpico est la matrice de beaucoup de films noirs policiers qui ont été produits dans les 2 décennies suivantes.
Et dire que c'est inspiré d'une histoire vraie, le bonhomme est toujours vivant je crois !
Le personnage de Serpico est particulièrement suggestif pour la formation des professionnels dits du lien, des enseignants, notamment : les déguisements qu'il choisit pour ne pas se faire repérer par les malfrats qu'il surveille ont une autre vocation : permettre le lien avec des publics que la tenue du représentant de la loi rebuterait. Mais, il faut renverser les rapports de la cause et de l'effet : Serpico — son personnage dans le film de Sydney Lumet, du moins — est empathique. C'est aussi pour cela qu'il peut entrer en lien avec des catégories de la population que, pourtant, il surveille. Empathique autant que le sont des enseignants que des élèves ou des étudiants saluent, la main posée sur le cœur.
 
Empathique autant que le sont des enseignants que des élèves ou des étudiants saluent, la main posée sur le cœur.
en chantant la BO de Serpico...
 
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L’homme dans son infinitésimalitude, suite 2

Une étude, dont tous les chiffres sont bien évidemment sujet à discussion mais comme pour l’histoire de l’univers c’est pour donner une idée, une étude, donc, estime à 100-110 milliards le nombre d’homo sapiens ayant vécu sur terre, nous compris.
110 milliards dont la quasi totalité a disparu littéralement corps et biens
8 milliards de vivants dont ceux à venir auront perdu pour la plupart le souvenir d’ici 100 ans.
Quant à ceux qui ont laissé, laissent ou laisseront une trace plus longue mais en aucun cas infinie, pour quelles raisons ? des tablettes d’argile, des conquètes qui n’auront pas duré, des actes héroïques ou abominables ?

Autant dire que nous sommes moins que vraiment peu de choses.
 
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Autant dire que nous sommes moins que vraiment peu de choses.
Une bonne raison de ne pas se prendre la tête et de profiter un max du moment présent avec les personnes qu'on apprécie et qu'on aime ... si du moins, les abrutis et les belliqueux égocentriques nous en laissent le temps !

Comme la plupart d'entre nous, je ne laisserai pas de traces indélébiles de mon passage en ce monde ... rien de glorieux, rien d'extraordinaire ... mais rien d'abominable non plus ! :cat: - du moins, pour le moment ! :grinning:
 
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A l'exception d'une baraque qui se déglingue aux murs colorés, de quelques meubles dépareillés, et d'un Mac Mini 2014, je n'ai rien d'autre à léguer à mes enfants et petits-enfants...

Ah si ! Quand même ....

L'Amour que j'ai pour eux, le respect, la fidélité, l'honneur, la compassion, le courage, la loyauté et la sincérité et, le plus important ... l'auto-dérision qui nous permet de survoler toutes les difficultés de la vie ici bas - se prendre au sérieux est la pire des choses ... regardez le monde qui nous entoure et, comme disait mon grand-père : "Et voilà ... la messe est dite !"

Et puis, en tant que grand prématuré, je me réjouis déjà d'être en retard sur l'heure écrite de ma mort ! :grinning:

Pour l'instant, je suis sur ma terrasse, près de mon buddleia, entouré d'une nuée de papillons multicolores ... c'est magnifique et magique à la fois ! Certains ne vivront que quelques jours, d'autres quelques semaines ... mais ils s'en fichent et virevoltent pour que le spectacle soit majestueux et que je sois heureux ... merci les papillons !!!!
 
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On s'éloigne du sujet du fil, la...
Il est des messages que le modérateur efface alors que son auteur voudrait qu'il reste. Comme il est des messages que le modérateur laisse alors que lecteur voudrait qu'il soit effacé. Dans un cas comme dans l'autre, je ne vous apprends rien en lançant que c'est la faute du modérateur ! Nounours pour les uns, facho pour les autres, le modérateur des forums d'expression doit quand même être fidèle au poste. Et selon son humeur, l'empathie suit ou pas.

Alors quand elle est arrivée sur le tapis, l'empathie, le modérateur ne s'est pas alarmé. Il a vaqué à ses occupations survolant d'un œil la situation. Tout à son travail, le modérateur vit l'échange tourner au vinaigre. Le petit dernier de ses habitués trouva au sujet de l'empathie matière à envolée stylistique. Décollage sitôt crashé dans les fourrés par l'auteur de cette missive sur l'empathie. Le modérateur retrouvait bien là le style de son égyptologue de service.

Il décida donc, par empathie pour les adversaires de la sémantique, de laisser le hors-sujet de l'ancien visible pour l'œil du nouveau. Ses habitués doivent apprendre à se connaître. L'égyptologue revient d'une longue campagne de fouilles. Le nouveau multiplie les pseudos pour brouiller les pistes. Le modérateur profite de l'échange pour qu'ils fassent connaissance. Et ça ne se passe pas aussi bien qu'il l'espérait.

Pas grave, il a du boulot IRL bien plus important à produire que s'expliquer sur la situation. « On verra ça dimanche » s'est-il dit. Et voilà que nous sommes dimanche ! Jour de repos durant lequel il s'était promis de ne pas toucher à un outil. Mais l'outil informatique est-il un outil de travail un jour de repos ? Ou est-il un outil de non-travail un jour de repos ? Comme la réflexion de votre modérateur est en mode repos, il n'est pas en mesure de repondre à cette question.

Mais il en est une à laquelle il peut répondre : on s'est éloigné du sujet ! Ou plutôt l'égyptologue a rippé ! Et à cause de votre modérateur, la situation s'est envenimée. Pas au point d'en venir aux mains, le nouveau a habilement désamorcé la charge de TNT vindicative. Mais quand même ! Le zef s'est levé. Il a soufflé. Fait des dégâts. Et c'est au modo de nettoyer. Sauf qu'il est en repos ! :o
 
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Réactions: dojicode
L’homme dans son infinitésimalitude, suite 2
[...]
Quant à ceux qui ont laissé, laissent ou laisseront une trace plus longue mais en aucun cas infinie, pour quelles raisons ? des tablettes d’argile, des conquètes qui n’auront pas duré, des actes héroïques ou abominables ?

Autant dire que nous sommes moins que vraiment peu de choses.
Marc Aurèle — Marc, pas Mac — écrit dans ses pensées qu'il sera, lui et ses pensées pleines de consolation, bientôt oublié. Tablette de bois, tablette d'argile, papyrus : quels beaux liens avec les Anciens !
 
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Réactions: boninmi
L’homme dans son infinitésimalitude, suite 3

Or donc, il semblerait que nous ne soyons que peu de chose vis à vis du temps
Et que nous ne le soyions pas plus vis à vis de l’espace
Ni même vis à vis de la mémoire de l’histoire

Mais en tant que tel ?
La conclusion est hélas ‘pas vraiment plus’. Outre le fait que les connaissances actuelles font descendre l’ensemble de la vie sur terre à partir d’un ancêtre commun, ce qui fait de nous quelque chose de finalement très banal, rien que le fameux microbiote intestinal - et il n’y a pas que lui - serait constitué d’autant voire plus de cellules que celles portant notre ADN, nos cellules constitutives propre. Qui plus est, et pour ne parler que du microbiote, nous ne pourrions vivre sans lui, alors que ses constituants pourraient fort bien se passer de nous.

En plus il pleut et le vent s’agite, ce n’est pas ça qui va me remonter le moral.
 
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Réactions: aCLR
Rapport au temps et aux mots pour décrire : pourquoi l'avenir est-il décrit comme le moment devant nous, alors que par définition ce qui est devant nous est visible, alors que l'avenir ne l'est pas ! À l'inverse, on dit "derrière nous" pour exprimer le passé, alors que ce qui est derrière nous est invisible, quand la seule chose qu'on connait justement c'est le passé, pour l'avoir déjà vécu.

@Romuald Baudelaire, dans Le galant tireur :

"Comme la voiture traversait le bois, il la fit arrêter dans le voisinage d’un tir, disant qu’il lui serait agréable de tirer quelques balles pour tuer le Temps. Tuer ce monstre-là, n’est-ce pas l’occupation la plus ordinaire et la plus légitime de chacun ?"

Et pour ceux qui voudraient la fin de ce texte savoureux : https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Galant_Tireur

@Louisjoudig tu es obligé de liker mon post.
 
pourquoi l'avenir est-il décrit comme le moment devant nous
Le problème, c'est 'la flèche du temps', celle des physiciens.
Mais comme disait à peu près Pierre Dac : L'avenir de Monsieur est devant lui, et il l'aura dans le dos chaque fois qu'il fera demi-tour.
De même : L'avenir, c'est du passé en préparation.
 
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Réactions: thebiglebowsky
Rapport au temps et aux mots pour décrire : pourquoi l'avenir est-il décrit comme le moment devant nous, alors que par définition ce qui est devant nous est visible, alors que l'avenir ne l'est pas ! À l'inverse, on dit "derrière nous" pour exprimer le passé, alors que ce qui est derrière nous est invisible, quand la seule chose qu'on connait justement c'est le passé, pour l'avoir déjà vécu.
Tout à fait. Mon professeur de philosophie lors de ma première année d'hypokhâgne a, lui aussi, fait cette remarque.
"Comme la voiture traversait le bois, il la fit arrêter dans le voisinage d’un tir, disant qu’il lui serait agréable de tirer quelques balles pour tuer le Temps. Tuer ce monstre-là, n’est-ce pas l’occupation la plus ordinaire et la plus légitime de chacun ?"
Excellente référence. Tu m'as d'ailleurs donné une bonne idée : je réfléchissais justement à ce que j'allais donner comme sujet à mes élèves de terminale (ceux de spécialité HLP, je n'enseigne pas la philosophie), pour leur contrôle sur les limites de l'Homme. Le temps, qui emporte tout un chacun, quel qu'il soit, héros, génie, dictateur, philanthrope ou pauvre bougre insignifiant…
@Louisjoudig tu es obligé de liker mon post.
Je suis prof de français, pas de philosophie :laughing:
Mais bien que n'étant pas expert en la matière, je me souviens avoir adoré la philosophie pendant mes trois années de prépa littéraire… Finalement, on se rend rapidement compte de la grande proximité de ces deux matières.
D'ailleurs, j'ai eu la semaine dernière à remplacer un de mes collègues de philosophie. Même si je ne suis pas agrégé de philosophie, c'est toujours mieux pour les élèves que de ne rien avoir du tout. Je leur ai même parlé de maths, pour leur faire comprendre le syllogisme. J'ai pris un certain plaisir à me replonger dans la philo et les maths, ça me rappelle mes études… J'ai été rajeuni de trente ans !
 
Le problème, c'est 'la flèche du temps', celle des physiciens.
[...]
De même : L'avenir, c'est du passé en préparation.
Quelle appréciation quelqu'un d'un peu avisé porte-t-il sur les hypothèses — relatives au temps — de Philippe Guillemant ? Quelqu'un, ici, aurait-il un avis ? Peut-on sérieusement faire l'hypothèse, comme lui-même le soutient, que, tout en étant déjà écrit, l'avenir, pourtant, s'écrit aussi, nous laissant de réelles marges de manœuvre ?