De la vie des macgéens

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compter les fautes d'orthographe...
Depuis quelques jours, une campagne publicitaire sur les sucettes* et abribus de ma ville me fait hocher du sourire au cancan en passant par la moquerie.

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Premier cas de figure. Si une capitale sur le « o » de ouvert, il y eu… On pourrait chercher la commune où lieu-dit portant ce toponyme. Mais non ! Aucune localité au sein de ma métropole ne se nomme « Ouvert » !

Second cas de figure. Du donneurs d’ordre, une enseigne du groupe Mulliez, à l’imprimeur en passant par le graphiste et les petites mains aux yeux bandés s’agitant entre les pointes de cette trinité publiciste, personne n’a relevé cette affreuse coquille ! Personne ! Si bien que le destinataire final, moi, se coltine cette faute chaque qu’il croise du regard cette campagne. À la réflexion elle doit s’afficher sur les abribus et sucettes* de toute la métropole. Voire se propager dans les villes à plusieurs dizaines de kilomètres à la ronde. Ou comment faire sourire tout un département !



*panneau de signalisation rectangulaire sur pied unique que j’aurais tendance à nommer « esquimau ». Mais bon… Il ne fait pas assez froid en métropole pour le nommer ainsi. Il n’y a guère qu’à Saint-Pierre-et-Miquelon qu’on pourrait rebaptiser ces panneaux par « esquimau ». Du coup, JC Decaux et consorts ont préféré pour nom vernaculaire, sucette. Alors que franchement, ça ressemble foutrement à un magnum – pas l’agence, hein, mais bien la glace enrobée de chocolat fixée à un bâtonnet qu’on est maintenant obligé d’acheter avant de s’asseoir devant le grand écran du cinéma. Vu que l’entracte et l’ouvreuse, les bras chargés de sucreries, c’est fini. Ça et les graphistes incapables d’aligner cinq mots sans y loger une faute… Je sais pas vous… Mais moi ça m’énerve !
 
Dernière édition:
Dois-je me sentir visé ?
Que non (encore que j'aurais accepté tes remarques).

Même si le mot "autrice" existe...
Je trouve ce mot particulièrement laid.
Je n'ai rien contre la féminisation de certain mot (et je n'ai aucun avis sur la nécessité ressentie d'y procéder), mais si certains coulent de source, celui-là me heurte les esgourdes.
Depuis quelques jours, une campagne publicitaire sur les sucettes* et abribus de ma ville me fait hocher du sourire au cancan en passant par la moquerie.

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... graphistes incapables d’aligner cinq mots sans y loger une faute… Je sais pas vous… Mais moi ça m’énerve !
Je ne sais si ça m'énerve mais, pour sûr, ça me désole.
Face à ce genre de truc, je serais fort capable de courir la ville, marqueur à la main pour griffonner sur chacune des annonces.
"Certainement pas, non", "Abruti", "Retourne à l'école", "J'espère que celui qui a fait ça n'est pas payé avec mes impôts", etc...

J'ajoute que j'aurais plutôt choisi une autre formulation : Votre nouveau magasin est ouvert (ou bien, éventuellement, "a ouvert ses portes").
Mais bon, je dis ça, je dis rien.
 
Je trouve ce mot particulièrement laid.
Des premiers recteurs ayant prononcés « institutrice » aux premiers conseillers communaux ayant dit « agricultrice » en passant par les premiers présidents ayant mentionné « directrice », tous ont dû penser : mais quelle horreur ! :o

C’est pourtant, comme le corrige Louis, le suffixe approprié pour genrer un agent humain, dérivé de -tion.
 
Dernière édition:
Dois-je me sentir visé ? Mais tu es tout excusé.
En parlant de fautes d'orthographe : la semaine dernière, en corrigeant une copie, je vois marqué "auteuresse" en lieu et place du féminin d'auteur. Même si le mot "autrice" existe et si je l'accepte quand je le lis dans des copies, je corrige systématiquement "auteure" ou "auteuse", qui n'existent pas. Pour ma part, je m'en tiens à "auteur", y compris lorsqu'il s'agit d'une femme, car c'est un titre et non une profession à mon sens : bien rares sont ceux qui vivent uniquement de leur plume. D'ailleurs, il ne sonne pas joliment à mon oreille, mais c'est une question de goût qui m'est propre (que partagent néanmoins beaucoup de mes collègues, qu'ils soient profs de français ou non).
Hum… un titre... non pas. C'est plutôt un état qui résulte d'une action, écrire.

J'aime bien autrice. Déjà, il sonne grammaticalement juste. Et puis, il a existé jusqu'au XVIIe siècle. Il suffit de l'employer pour n'en plus être si choqué.

Par contre, les "féminisations" via ~eure ont tendance à me taper sur le système, tout comme la soi-disant écriture "inclusive".
 
Moi, j'aime beaucoup ce mot, cela ne me choque pas.
Hum… un titre... non pas. C'est plutôt un état qui résulte d'une action, écrire.

J'aime bien autrice. Déjà, il sonne grammaticalement juste. Et puis, il a existé jusqu'au XVIIe siècle. Il suffit de l'employer pour n'en plus être si choqué.
:+1:
Par contre, les "féminisations" via ~eure ont tendance à me taper sur le système, tout comme la soi-disant écriture "inclusive".
L'écriture inclusive m'horripile au plus haut point car cela rend la lecture difficile et justement, enlève l'inclusivité selon moi car cela laisse de côté une partie de la population et empêche les lecteurs lambda de profiter du texte. Notamment les personnes aveugles qui ont grand mal à faire lire ce genre de diatribe, tout le temps interrompu par une suite de lettre qui n'ont pas de sens en lecture à voie haute.
 
C’est quand même ennuyeux, ces noms de métiers non féminisés ; en parlant d’une femme, devrait-on dire : « je vous présente l’auteur en deux mots : il est mère au foyer… » grammaticalement correct puisque le pronom personnel fait référence à auteur qui est donc un nom masculin, ou « je vous présente l’auteur en deux mots : elle est mère au foyer… » (avec un pronom féminin qui sort de nulle part) ?

Je pense qu’il est temps que l’Académie arrête de botter en touche sur ce sujet (« bah vous savez, nous on est juste là pour constater les usages… ») : métiers (et qualités) doivent être féminisés.
 
« Je vous présente l’autrice en deux mots : elle est mère au foyer… », c'est simple non ?

De tout de façon, seul un rustre la présenterait comme ça, il aurait du dire : « je vous présente l’autrice en deux mots : c'est une écrivaine ... », car écrire est un métier alors que mère au foyer ne l'est pas.
 
L'écriture inclusive m'horripile au plus haut point car cela rend la lecture difficile et justement, enlève l'inclusivité selon moi car cela laisse de côté une partie de la population et empêche les lecteurs lambda de profiter du texte.
Surtout qu'elle n'a, grammaticalement, aucun sens. Et puis, j'aimerais bien voir un poème écrit avec ces affreux appendices de partout : il perdrait toute sa saveur et sa beauté.

C’est quand même ennuyeux, ces noms de métiers non féminisés ; en parlant d’une femme, devrait-on dire : « je vous présente l’auteur en deux mots : il est mère au foyer… » grammaticalement correct puisque le pronom personnel fait référence à auteur qui est donc un nom masculin, ou « je vous présente l’auteur en deux mots : elle est mère au foyer… » (avec un pronom féminin qui sort de nulle part)
Je vous présente l'écrivaine en deux mots : elle est mère au foyer.

Étymologiquement, écrivain vient du latin scriptor. Il n'existe pas, en latin, de féminin de scriptor (scriptrix n'existe pas en latin). D'ailleurs, en latin, les noms de métier n'ont que rarement une forme féminine. Par exemple, la servante (ancilla en latin) n'a pas de forme masculine en latin, ce que l'on retrouve en français : le masculin de servante, servant, est un mot assez rare. Serviteur, lui, revêt un sens différent car il fait référence à quelqu'un qui sert un groupe (voire le bien commun) et non son maître. Les noms de métiers sont, par essence, formés pour un genre précis.
 
Cet après midi, nous sommes allez faire un tour aux Grands Magasins de Dieulefit, où la nièce du propriétaire brutalement décédé tente de reprendre le flambeau malgré des problèmes difficiles de succession.

C'est peut-être le dernier magasin au monde non informatisable !

C'est peut-être une actualité amusante ou pas, et je vais quand même poster un lien même si j'ai pas le droit. Parce que c'est ma vie .

 
C'est peut-être une actualité amusante ou pas, et je vais quand même poster un lien même si j'ai pas le droit. Parce que c'est ma vie .
Si ! Tu en as le droit ... parce que, comme tu le dis, ça fait partie de ta vie ! Et on est ici pour parler de nos vies ! :+1:
 
Par exemple, la servante (ancilla en latin) n'a pas de forme masculine en latin, ce que l'on retrouve en français : le masculin de servante, servant, est un mot assez rare
Le masculin de servante c’est majordome !? :D
 
J'aime bien autrice. Déjà, il sonne grammaticalement juste. Et puis, il a existé jusqu'au XVIIe siècle. Il suffit de l'employer pour n'en plus être si choqué.
Est-ce que seulement on est capable de dire, pourquoi, bordel, un mot qui, donc, existait déjà a disparu.
Il s'est passé quoi au XVIIe ? Les femmes ont arrêté d'écrire ?
Improbable.
Moi, j'aime beaucoup ce mot, cela ne me choque pas.

:+1:

L'écriture inclusive m'horripile au plus haut point car cela rend la lecture difficile et justement, enlève l'inclusivité selon moi car cela laisse de côté une partie de la population et empêche les lecteurs lambda de profiter du texte. Notamment les personnes aveugles qui ont grand mal à faire lire ce genre de diatribe, tout le temps interrompu par une suite de lettre qui n'ont pas de sens en lecture à voie haute.
Attention, hein (je me sens oblige de me justifier), je n'ai jamais dit qu'il me choquait, j'ai dit qu'il heurtait mes esgourdes.
Il me met un goût désagréable dans le pavillon, si tu préfères.
L'écriture inclusive, elle, en revanche, me choque.
D'autant que j'en arrive à ne pas être certain de ce que je lis.
... car écrire est un métier alors que mère au foyer ne l'est pas.
Et pourtant, c'est un sacré boulot.
Les noms de métiers sont, par essence, formés pour un genre précis.
Alors ça, j'aimerais qu'on m'explique.
Comment diable avons-nous bien pu refuser d'envisager qu'un métier, quel qu'il soit, puisse être fait indifféremment par l'un ou l'autre des deux sexes ?
 
je vais quand même poster un lien
Fut un temps, nous chassions les Google forms et autres formulaires tombés du cloud. Pas un mois ne passait, sans qu’un stagiaire ou un étudiant fraîchement inscrit ne pose son petit questionnaire – à remplir absolument et sans mentir. « Ça compte pour ma note finale les gars ! Soyez sympa ! »

Les modérateurs d’alors, Amok, Nephou, Grug ou webo laissaient vivoter ces QCM une journée. Laissant le temps aux habitués d’alors d’écorcher vif le malotru. Chacun y allait de son petit commentaire, mais un élément revenait à chaque fois plus ou moins directement dans ces réponses. « On s’en bat les steaks ! » La journée passée, le contrevenant lavé au goudron et rhabillé de plumes voyait son sujet supprimé. Et les habitués retournaient à leurs petites affaires. Tout content d’avoir dézingué du newbie !

Quand j’ai repris le bar, il n’y avait plus de modo attitré. C'était devenu un vrai no man’s land. Anthony jonglait entre une terrasse, un comptoir, le reste du forum et son « vrai métier ». Il n’avait guère de temps à consacrer aux manigances qui sévissaient alors. Les nouveaux piliers ne pourrissaient pas les appels à remplir des questionnaires. Pour la simple et bonne raison qu’il n’y en avait plus ! Les stagiaires s’étaient refiler le mot. « Ne va pas là-bas… C’est des dingues ! »

Nan. Les nouveaux piliers du bar pourrissaient les sujets existants. C’est d’ailleurs suite à un pourrissage en règle que j’ai endossé le tablier de modo-facho-du-bar. Celui qui se faisait alors appeler le grand gourou de je-ne-sais-plus-quoi avait endoctriné un consanguin devenu modérateur grâce à la baguette magique de Toximityx. Le seul community manager que ces forums aient vu passer, d’ailleurs.

Notre consanguin, Q.I.39, envoûté par le grand gourou de je-ne-sais-plus-où jouait au mariole pour amuser son maître spirituel. Il reproduisait là un binôme contre nature déjà croisé dans des temps du forum encore plus anciens que ceux relatés maintenant. Le grand gourou de je-ne-sais-plus-quand-il-a-changé-de-titre le savait. Il était déjà inscrit quand Golf et Lemmy allaient à confesses. Le grand gourou de je-ne-rappelle-décidément-pas était tout fier d’avoir son modo à lui. Telle une marionnette Q.I.39 s’exécutait à chaque lubie de son idole. Et tous ricanaient.

Mais pas moi ! (et toujours pas d’ailleurs)

Donc mon boninmi, pour ta cagnotte déguisée en fruit exotique, je ne sais pas quoi faire. Enfin si je sais. Je m’en bats les steaks ! Hé hé. La vie d’une entreprise commence avec son inscription au RCS et finit avec sa radiation du RCS. Ce qu’il se passe entre ces deux dates, c’est juste du business ! Bon an mal an, c’est juste du business !

Je suis fort déçu d’avoir perdu ma marchande de papiers et couleurs ! J’aimais son magasin, son sourire, ses fournitures et ses tarifs. Les années ont passé. J’ai retrouvé un semblant de commerce. Mais rien qui ne rivalise avec le sien. Tant pis !
 
Dernière édition:
Un de mes voisins a été choqué ce matin ...
Je le vois charger sa bagnole et embarquer sa femme - il me dit : "On va au Luxembourg chercher des clopes à 50 % moins chères ... ça te dit de venir avec !"

Je lui réponds que non et j'ajoute en rigolant : "Moi, ma mort, je préfère la payer pleins pots ... je ne voudrais pas la vexer !" ... :sweat_smile:

Je croyais qu'il allait rigoler, ... ... mais non ! :blush: ... :face_with_rolling_eyes:

ps : je n'avais pas envie de me taper 600 bornes pour quelques paquets de clopes même à 50% !
 
Donc mon boninmi, pour ta cagnotte déguisée en fruit exotique, je ne sais pas quoi faire. Enfin si je sais. Je m’en bats les steaks ! Hé hé. La vie d’une entreprise commence avec son inscription au RCS et finit avec sa radiation du RCS. Ce qu’il se passe entre ces deux dates, c’est juste du business ! Bon an mal an, c’est juste du business !
Tu peux supprimer les deux dernières lignes, ceux que ça intéresse retrouveront. J'ai mis le lien moins pour la cagnotte que pour le texte accompagnateur. Mais je vais te dire pourquoi je ne suis pas d'accord avec ton "c'est juste du business".
Dieulefit est un microcosme, un mélange de gens du coin, de soixantehuitards ou de leurs successeurs, d'étrangers, anglais, belges, néerlandais ou autres installés depuis de longues années ou en résidences secondaires. Et il y a quelques commerces qu'on ne trouve nulle part ailleurs. En plus du charme d'un village provençal perché, en bordure des préalpes. Bref, nous aimons cette ambiance, certains de ces commerces, et nous y allons faire un tour régulièrement. Un jour, nous tombons sur une affiche "Merci Claude". Et puis nous nous apercevons que le même "Merci Claude" est partout, en particulier sur toutes les devantures de magasins. Nous nous renseignons à un autre de ces magasins sympathiques, La Quincaille, pour ne pas le nommer. On nous explique que Claude, le propriétaire des Grands Magasins, est mort subitement, crise cardiaque, plus tôt que prévisible. Les Grands Magasins de Dieulefit est une institution, qui a fait l'objet de nombreux articles et reportages télé, dans les médias locaux ou nationaux. Ceux que ça intéresse trouveront des liens. C'est un magasin atypique, ou on trouve de tout, dans un joyeux désordre. Tu entres, tu demande un objet improbable, ils ont ça. L'émotion était perceptible dans tout le village à la fois à cause du décès de Claude et de la fermeture du magasin, un symbole dans le village. Et donc la réouverture a été aussi un évènement. Mais cette réouverture est liée à une succession difficile, d'où la cagnotte et le texte explicatif. C'est pour ça que pour moi, ce n'est pas juste du business, ce sont aussi nos émotions, nos vies. Comme dit une pub, nous ne choisissons pas nos magasins par hasard. Je ne souviens aussi avec émotion d'une quincaillerie de Bollène, aujourd'hui disparue, c'était il y a 50 ans. Là aussi on y trouvait de tout. A Dieulefit, outre La Quincaille (où l'on trouve aussi de tout, et qui a aussi bénéficié de l'aide d'une personne riche pour sa reprise par les gérants actuels), il y a aussi la chocolaterie, et une librairie où on a du mal à s'extraire sans vider son compte en banque. Peut-être que ces gens là ne survivraient pas s'il ne faisaient pas aussi du business, mais je n'entrerais même pas s'il faisaient "juste du business".
 
Est-ce que seulement on est capable de dire, pourquoi, bordel, un mot qui, donc, existait déjà a disparu.
Il s'est passé quoi au XVIIe ? Les femmes ont arrêté d'écrire ?
Improbable.
Le XVIIe est celui où la langue se fixe des règles (création de l’Académie Française par Richelieu). Encore présente durant le "Siècle de Louis XIV", la déclinaison féminine d’auteur tomba en désuétude au XVIIIe. Les gens ont simplement renoncé à l’employer. Le XIXe siècle, où domine la masculinité des lettres, malgré de nombreux contre-exemples, finit par graver auteur dans le champ masculin.

Comment diable avons-nous bien pu refuser d'envisager qu'un métier, quel qu'il soit, puisse être fait indifféremment par l'un ou l'autre des deux sexes ?
Le conformisme. Les mœurs du temps. Autre temps, autres mœurs. Et puis, il y a eu longtemps un problème physiologique pour les femmes à exercer des métiers "de force ». Grâce aux progrès techniques ce n’est plus beaucoup le cas.
Par exemple, je regarde la série « Les reines de la route ». Ben sans la direction assistée certaines de ces femmes auraient beaucoup plus de mal à manœuvrer un 40 tonnes (moi aussi d’ailleurs). Dans le temps, il fallait des « gros bras ».

Maintenant, d’une manière générale, le XIXe fut un siècle invalidant pour LA femme. En France, mais pas que là, le code civil consacre sa « minorité » vis-à-vis de l’homme, père ou mari, et cela jusqu’au milieu du XXe siècle. Bon, là encore il y a des exceptions, mais le XIXe me semble être celui qui créé le concept de la femme « potiche », élément décoratif, ou la femme « muse » au service d’un « grand » homme.

Clara Schumann disait et professait qu’une femme ne devait pas se consacrer à la composition. C’est assez étonnant, lorsqu’on connait sa vie, surtout après la mort de son mari. Les féministes allemandes essayent bien d’en faire une de leurs figures mais sa vie résiste à toute récupération, à moins de biaiser l’analyse. Clara Schumann n’était pas une « progressiste », bien au contraire, mais sa vie, ses choix, avaient quelque chose de « moderne », presque révolutionnaire. Elle s’émancipe de son père pour épouser l’homme qu’elle choisi après une longue bataille judiciaire, elle s’impose en tant qu’artiste dans toute l'Europe (elle était la pianiste préférée de Mendelssohn) indépendamment de son époux. Devenue veuve elle élève seule ses enfants, anime le courant musical héritier de Schumann, continue de parcourir l’Europe pour donner des récitals, enseigne dans une prestigieuse école, etc. À côté de cela, elle aura toujours défendu des idées conformistes voire rétrogrades sur le rôle des femmes dans la société. Par contre, son foyer abrita durant de nombreuses années la relation passionnelle de sa plus jeune fille avec une jeune cantatrice devenue son assistante.
 
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Réactions: aCLR et Gwen