De la vie des macgéens

Personnellement, je n’ai jamais pris le bateau qu’une seule fois dans ma vie, avec celle qui allait devenir ma femme, en 1994. Pour moi, c’était l’aventure de pouvoir enfin prendre le bateau ! Et j’avais trouvé ça très amusant. Mais c’était un bateau-mouche, sur la Seine…
 
Encore un truc de boumeur !
Tu peux pas savoir le bonheur d'un empannage sous spi réussi en solo, bonheur éphémère parce que juste après il faut se concentrer sur la suite...
 
Tu peux pas savoir le bonheur d'un empannage sous spi réussi en solo, bonheur éphémère parce que juste après il faut se concentrer sur la suite...
Si si je peux savoir ce bonheur. Par contre la notion de "suite" est plus obscure : en général, la "suite" ne dure pas assez longtemps pour que je puisse m'en rendre compte. :p
 
Je suis sous spi à 150° du vent apparent tribord amures, je vais empanner.
Pour ça je commence par équilibrer les deux barbers en les amenant au niveau des filières.
Je règle le pilote pour descendre dans le vent à 180° soit vent arrière plein cul.
Je brasse carré le tangon puis choque l'écoute en faisant attention que le point d'écoute ne dépasse pas l'étais.
Je mets le charriot de grand voile au milieu.
Je choque 30 cm de balancine et un peu de hâle-bas de tangon.
le spi doit rester gonflé, le réglage des barbers sert à ça.
Je vais au pied du mât, attrappe la contre écoute de génois, décroche le tangon, pose la contre écoute sur la pantoire de tangon puis passe l'écoute de spi dans la machoire, là elle va devenir bras de spi.
Tout en décrochant l'ancien bras de spi, je pousse le tangon vers l'avant pour l'accrocher sur le mât.
En revenant vers le cockpit, je pousse la bôme de grand voile pour la passer de l'autre côté.
Je remet moins 30° au pilote pour passer à 150° du vent apparent bâbord amures.
Je reprends la balancine de tangon pour qu'il soit à la bonne hauteur puis blinde le hâle-bas.
Je largue le barber sous le vent ou en garde un peu si la mer est formée.
Je rebrasse le tangon et règle l'écoute à la limite du faseyement du spi.
Je redescends le chariot de GV.
Voilà, c'est fini et si c'est bien fait ça n'a duré que deux minutes.
Boire une grand gorgée d'eau...
La suite, c'est vérifier sa route et apprécier ce bord sous spi.

Sous-spi.webp
 
  • J’adore
Réactions: thebiglebowsky
Tu ne peux pas savoir le bonheur d'être équipier sur 505, voir arriver la risée, monter doucement au trapèze et partir au planning
Tu veux un bateau qui plane au près, en voilà un avec lequel il faut des abdos mais qui nique les ménisques de genoux...

Moth-Europe.webp
 
C'est un dériveur ?
J'ai appris les bases sur 420 (à deux, avec un équipier plus expérimenté). J'ai vraiment appris les bases, mais cela m'a coûté beaucoup (dessalages), car la nature même de ce type de navigation impose de réagir vite, de façon presque intuitive, et ce ne sont pas les conditions dans lesquelles j'apprends le mieux, surtout dans un élément qui m'est aussi étranger que l'océan (je suis un forestier et un montagnard plutôt, environnements qui me sont beaucoup naturellement intuitifs et que je sais lire). La recherche de vitesse, qui est majoritairement le credo de ceux qui pratiquent les variantes du dériveur, ne me correspond pas non plus. J'aime la lenteur, la tranquillité, laisser traîner une petite ligne, contempler l'univers et l'existence. Cette frénésie ne me correspondait pas vraiment, mais j'entends que ça plaise. Et puis, c'est beau à voir. Je reconnais que foncer sur les flots au spi, atteindre de telles vitesses sans moteur, par la seule force du vent, c'est quelque chose d'assez noble.

J'ai fait du croiseur : l'équipe permet de diluer la charge et la responsabilité, j'ai aimé.
 
Je suis sous spi à 150° du vent apparent tribord amures, je vais empanner.
Pour ça je commence par équilibrer les deux barbers en les amenant au niveau des filières.
Je règle le pilote pour descendre dans le vent à 180° soit vent arrière plein cul.
Je brasse carré le tangon puis choque l'écoute en faisant attention que le point d'écoute ne dépasse pas l'étais.
Je mets le charriot de grand voile au milieu.
Je choque 30 cm de balancine et un peu de hâle-bas de tangon.
le spi doit rester gonflé, le réglage des barbers sert à ça.
Je vais au pied du mât, attrappe la contre écoute de génois, décroche le tangon, pose la contre écoute sur la pantoire de tangon puis passe l'écoute de spi dans la machoire, là elle va devenir bras de spi.
Tout en décrochant l'ancien bras de spi, je pousse le tangon vers l'avant pour l'accrocher sur le mât.
En revenant vers le cockpit, je pousse la bôme de grand voile pour la passer de l'autre côté.
Je remet moins 30° au pilote pour passer à 150° du vent apparent bâbord amures.
Je reprends la balancine de tangon pour qu'il soit à la bonne hauteur puis blinde le hâle-bas.
Je largue le barber sous le vent ou en garde un peu si la mer est formée.
Je rebrasse le tangon et règle l'écoute à la limite du faseyement du spi.
Je redescends le chariot de GV.
Voilà, c'est fini et si c'est bien fait ça n'a duré que deux minutes.
Boire une grand gorgée d'eau...
La suite, c'est vérifier sa route et apprécier ce bord sous spi.
Je n'ai rien compris, mais ça semble poésie à mes oreilles.
Tu m'as enchanté.
 
  • Haha
Réactions: boninmi et Toum'aï