De la vie des macgéens

Résumer un magasin à son « business » me choque. Mais ça ne sera pas la première ni la dernière fois je pense.

Merci Bonimi d’avoir partager ce moment de vie.
 
Mais à quoi donc sert cet objet (autrement qu'à nous montrer une certaine impertinence) ?

Le XVIIe est celui où la langue se fixe des règles (création de l’Académie Française par Richelieu). Encore présente durant le "Siècle de Louis XIV", la déclinaison féminine d’auteur tomba en désuétude au XVIIIe. Les gens ont simplement renoncé à l’employer. Le XIXe siècle, où domine la masculinité des lettres, malgré de nombreux contre-exemples, finit par graver auteur dans le champ masculin.


Le conformisme. Les mœurs du temps. Autre temps, autres mœurs. Et puis, il y a eu longtemps un problème physiologique pour les femmes à exercer des métiers "de force ». Grâce aux progrès techniques ce n’est plus beaucoup le cas.
Par exemple, je regarde la série « Les reines de la route ». Ben sans la direction assistée certaines de ces femmes auraient beaucoup plus de mal à manœuvrer un 40 tonnes (moi aussi d’ailleurs). Dans le temps, il fallait des « gros bras ».

Maintenant, d’une manière générale, le XIXe fut un siècle invalidant pour LA femme. En France, mais pas que là, le code civil consacre sa « minorité » vis-à-vis de l’homme, père ou mari, et cela jusqu’au milieu du XXe siècle. Bon, là encore il y a des exceptions, mais le XIXe me semble être celui qui créé le concept de la femme « potiche », élément décoratif, ou la femme « muse » au service d’un « grand » homme.

Clara Schumann disait et professait qu’une femme ne devait pas se consacrer à la composition. C’est assez étonnant, lorsqu’on connait sa vie, surtout après la mort de son mari. Les féministes allemandes essayent bien d’en faire une de leurs figures mais sa vie résiste à toute récupération, à moins de biaiser l’analyse. Clara Schumann n’était pas une « progressiste », bien au contraire, mais sa vie, ses choix, avaient quelque chose de « moderne », presque révolutionnaire. Elle s’émancipe de son père pour épouser l’homme qu’elle choisi après une longue bataille judiciaire, elle s’impose en tant qu’artiste dans toute l'Europe (elle était la pianiste préférée de Mendelssohn) indépendamment de son époux. Devenue veuve elle élève seule ses enfants, anime le courant musical héritier de Schumann, continue de parcourir l’Europe pour donner des récitals, enseigne dans une prestigieuse école, etc. À côté de cela, elle aura toujours défendu des idées conformistes voire rétrogrades sur le rôle des femmes dans la société. Par contre, son foyer abrita durant de nombreuses années la relation passionnelle de sa plus jeune fille avec une jeune cantatrice devenue son assistante.
Je te remercie pour cette analyse.