Et avec la tête ? [V.4]

Souvenir d'un repas étonnant.
Mots :
dinosaure
jargon
franchir
identité
exception.


Quitte à passer pour un véritable dinosaure, je dois avouer que j’adorerais partager un repas avec quelques-uns des héros de mes lectures préférées…
Alors laissez moi franchir quelques siècles, et adopter l’identité d’un Mousquetaire du Roy. Nous sommes en l’an 1630 à l’Auberge de la Tête noire à Saint Cloud, chez Vuillemot, et dans la salle agréable sont attablés nos quatre héros, dégustant des canetons de Rouen à la diable !
Certes pas un menu d’exception pour l’époque, et pourtant le cliquetis des épées dans la cour signant l’arrivée impromptue de Rochefort nous permet d’oublier le jargon des valets et nous plonge dans la vie stupéfiante des héros de Dumas, étonnant gourmand avide d’histoires héroïques !
 
Enfin ! Loustic se réveille !
Avec une telle profusion de candidats,
difficile de faire un choix !

Je passe la main à jmquidet
 
Merci, merci ! Laissez moi un peu de temps de réflexion, je suis un peu occupé des jours-ci, mais je n'oublie pas !;)
 
Un effort pour rendre plausible une assertion inventée de toutes pièces, mais qu'une IA pourrait produire :
Dans le jargon du paléontologue, le dinosaure n’a pas d’identité propre. Son incapacité à franchir la barrière des espèces — lot commun de tous ses congénères sans exception — le rend en effet impropre à toute taxinomie.
 
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Thème : Archéologie
Mots :
Coalition
Socle
Message
Invraisemblable
Apnée

Ce n'est pas par hasard que j'ai sélectionné ces mots dans un article de mon quotidien préféré, mais nous sommes d'accord — juste pour augmenter la difficulté — qu'aucune allusion à l'actualité brûlante des jours derniers ne pourra ni devra être faite, sous peine de bannissement immédiat dans un élevage de canards gras non loin de chez moi (en Dordogne) pour y balayer les plumes ! :cool:
Date limite 28 juillet minuit (nous sommes en vacances...:joyful:)
 
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Réactions: loustic
Plus bourbeux que jamais, le sol formait un invraisemblable socle instable et tortueux, une insensée coalition de sables mols et tourbeux. Prenant une grande respiration, il ouvrit son talkie-walkie. Le message était clair et l’apnée tourna court : soulever la boue à s’en couvrir, creuser profondément. On est archéologue, oui ou non ?
 
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Réactions: loustic et jmquidet
Thème : Archéologie
Mots :
Coalition
Socle
Message
Invraisemblable
Apnée


Je décidai de former une coalition d'archéologues pour rassembler les plus motivés en vue du plus fou des projets : investiguer au sujet de l'Atlantide.

À l'évidence, l'équipe de plongeurs qui commençait déjà à repérer les endroits les plus prometteurs au fond de l'océan atlantique constituait le socle de notre petit groupe.

Une plongée plus fructueuse que d'autres nous permit de ramener à la surface des plaques de marbre gravées de ce qui semblait pouvoir constituer un message.

Le texte nous semblait porteur de la plus invraisemblable explication au sujet de la fin de la cité engloutie.
" Les eaux montent autour de nous de façon inexorable. Notre civilisation pourrait organiser un exode vers d'autres continents. Mais nous sommes devenus trop puissants, trop orgueilleux, trop dangereux. Laissons donc l'océan reprendre ses droits sur un continent constituant désormais une menace pour la planète entière. "

Des réflections isolées d'un philosophe ou d'un haut responsable politique ?
Ou un message d'une plus grande importance pour expliquer la disparition de l'Atlantide ?
Ou un vulgaire canular ?
Nous tous ressentîmes l'envie, pour nous détendre, de nous baigner sans équipement, juste pour nager en surface, ou pendant quelques secondes, en apnée...
 
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Réactions: loustic et jmquidet
Devant ses yeux ébahis, dans la lumière crue des lampes de chantier, la grande salle s’offrait à lui.

Le plafond haut de 10 mètres resplendissait sous un foisonnement d’ors, de peintures délicates. Les murs étaient recouverts de somptueuses et lourdes draperies. Le sol, parsemé de tapis épais et chatoyants laissait apercevoir des mosaïques qui n’avaient rien à envier aux plus belles réalisations connues…

Mais surtout, un spectacle invraisemblable ; des dizaines de statues de femmes nues ou peine vêtues sur leur socle ciselé.

Saisi, muet, comme en apnée, il s’avança parmi elles. Elles étaient criantes de vérité, même leurs cheveux donnaient l’impression de bouger dans le courant d’air déclenché par son intrusion. De tous âges, certaines dans leur plénitude de femme dévoilaient seins pleins et lourds, hanches et fesses rondes, d’autres à peine pubères étaient encore dans ce moment de grâce, suspendu entre l’enfance et la maturité où l’ombre d’un fin duvet voilait à peine leur féminité naissante. Des brunes, des blondes, des rousses, il y avait là une coalition de beautés exquises et sensuelles. L’artiste avait réussi à leur garder la fraîcheur de la vie, loin de ces représentations figées qu’il avait admiré dans maints musées. Et leurs yeux ! Leurs yeux portaient un message lascif presque avide, comme une promesse d’extase et semblaient le suivre alors qu'il déambulait parmi elles. Un frisson lui parcouru l’échine et il rebroussa chemin, scellant derrière lui cet antre magnifique.

3 mois plus tard, son associé, chargé de réunir les œuvres l’appela : Dis, tu sais que ce n’est pas de la main d’un sculpteur que sont nées ces
« statues », mais de celles d’un taxidermiste ?

Texte librement inspiré de je ne sais plus quelle nouvelle, lue je ne sais plus dans quel recueil. Que l'auteur si un jour me lit, daigne me pardonner.
 
En apnée prolongée depuis plusieurs semaines, le dos voûté, les jambes fléchies, il manquait d’air à chaque inspiration : son périple sous terre, entre vase et bouillasse, était aussi invraisemblable et insensé qu’eussent été, en montagne, une cordée sans corde ou, dans une rue du Palatin, un pilastre sans socle. Archéologue de cœur et d’âme, sa progression, pourtant, était irrésistible : sous l’épaisse voûte de pierre — cette immense et silencieuse coalition de roche et d’eau engrammées dans la masse —, chaque petit pas formait un mince espoir de revoir la lumière. Sur l’écran de sa montre, toutefois, le message en Mayday avait un goût d’inexorable et, déjà, la tempête qui grondait au-dehors faisait trembler la cavité. Tant d’efforts pour si peu ?
 
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Réactions: loustic et jmquidet
Dans l’imposant hall d’entrée du Grand Palais, au milieu d’un invraisemblable empilement d’objets divers, tous destinés à l’Exposition universelle de l’an prochain, discutaient de nombreux inventeurs, artistes et scientifiques, dont la création ou découverte – l’œuvre de leur vie – devait être exposée prochainement. Parmi eux, un archéologue chevronné attirait toute l’attention. Voulant se frayer un chemin jusqu’à lui, un jeune messager dut se mettre en apnée, car les journalistes et les curieux l’encerclaient véritablement et formaient ainsi un mur humain infranchissable. En effet, tous voulaient connaître le plus illustre de tous les archéologues français, après l’inénarrable Jean-François Champollion.

Le jeune homme devait effectivement lui transmettre un message de la plus haute importance : l’entrée principale de l’exposition était prête à être livrée, on l’attendait pour superviser son passage. De fait, pour prévoir l’afflux de dizaines de milliers de visiteurs, la porte monumentale avait été érigée, encadrée de deux pylônes, chacun reposant sur un imposant socle, symbole de la robustesse et de la richesse de la Troisième République d’alors. Le pylône manquant venait d’être livré.

En plus des imposants bâtiments, la coalition dirigée par Pierre Waldeck-Rousseau avait voulu mettre en place un étalage de technologies qui rassasiât le plus curieux des visiteurs : trottoir roulant, grande roue, sidérostat. Des techniques modernes d’archéologie seraient présentées aux visiteurs, ainsi que les dernières découvertes, telles qu’une oriflamme smaragdine de Scandinavie, mais aussi de nombreux autres colifichets antiques. Toutefois, la pièce maîtresse de cette présentation serait incontestablement le masque d’Agamemnon, splendide masque funéraire fauve aux reflets mordorés, qui attirerait indubitablement les acclamations du public.

Seulement, l’archéologue en chef s’était trop fait attendre. Une secousse fit trembler le sol, et, dans un fracas assourdissant, la passerelle soutenant la livraison s’effondra, ensevelissant le précieux pilier sous des tonnes de débris. Le silence se fit, lourd de poussière et d'incrédulité. La magie de l’Exposition universelle venait de basculer en un instant d'émerveillement à tragédie.
 
Petit rappel : il vous reste 27heures et 16 minutes avant l'échéance !
Merci à ceux qui se sont déjà creusé les méninges pour nous proposer de fort jolis textes !
 
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Réactions: Human-Fly
L'heure du choix est arrivée ! Choix difficile si l'on considère la variété des réponses publiées !
Mais je donne la palme à l'auteur du récit qui m'a le plus surpris par son originalité et sa conclusion des plus inattendue, j'ai nommé...
PAPADBEN !

Bravo et à toi de reprendre le flambeau !
 
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Réactions: Human-Fly
Bon, c'est beaucoup d'honneurs que vous me faîtes là!
Que vais-je vous proposer? Je bois mon café et vous tiens au courant.
 
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Réactions: Human-Fly
Alors, en vrac:
Le thème: quel abruti!
Les mots:
Jupe
Concert
Barbe à papa
Minou
Navire

Je vous laisse le choix dans la date, mais la fin de ce mois* me semble convenir.
Et le premier qui dit que l'abruti, c'est moi, je le chasse de ma mémoire...:coucou:
*Plus précisément le mois prochain, quand vous reviendrez rôtis de vos vacances... Faites gaffe sur les routes et bonnes vacances!
 
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Réactions: jmquidet et Human-Fly
Le fabuleux Gloria N. avait pris la mer ce jour de juillet 1914, avec à son bord une foule d’artistes musiciens et lyriques, et grand nombre de leurs admirateurs, accompagnant les cendres de la cantatrice Edmée Tetua et celles de son Minou préféré, qui allaient être dispersées au large de son île natale.
Animations diverses, Concert improvisé, jeux musicaux avec Barbe à papa et caprices de divas pimentent ce voyage remarquable…
Le recueil imprévu de réfugiés serbes en perdition sur la mer qui entoure les voyageurs se complique brutalement à l’arrivée d’un cuirassé autrichien.
Quel abruti, que ce commandant qui réclame qu’on lui livre ces Serbes qui dissimuleraient des terroristes dans leurs rangs !
La présence à bord du paquebot de l'Archiduc d'Autriche permet de différer la crise, le temps de procéder à la cérémonie de dispersion des cendres de la diva, puis l'Archiduc, sa suite, et les Serbes montent dans des chaloupes pour rejoindre le cuirassé.
Mais un jeune terroriste croate, déguisé en femme et cachant une arme sous la Jupe de son costume traditionnel, envoie un cocktail Molotov qui met littéralement le feu aux poudres et déclenche des tirs de canons.
Dans un final digne du cinéma italien des grandes années, la catastrophe annoncée se produit, la brutale politique prend le dessus provoquant la naufrage d’un monde artistique raffiné et décadent dont les seuls survivants seront le narrateur et un rhinocéros !

Et vogue le Navire « E la nave va ! »
(F.Fellini 1983)
 
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Réactions: aspa et loustic
Alors, en vrac:
Le thème: quel abruti!
Les mots:
Jupe
Concert
Barbe à papa
Minou
Navire

Je vous laisse le choix dans la date, mais la fin de ce mois* me semble convenir.
Et le premier qui dit que l'abruti, c'est moi, je le chasse de ma mémoire...:coucou:
*Plus précisément le mois prochain, quand vous reviendrez rôtis de vos vacances... Faites gaffe sur les routes et bonnes vacances!



Je l'avais tout de suite remarquée à sa fine et gracieuse silhouette, judicieusement mise en valeur par une élégante jupe flottant à peine à chacun de ses pas.

Elle venait, comme moi, d'assister à un concert de rock, bien que sa tenue et son élégance générale auraient tout aussi bien pu évoquer la musique classique.

Elle se dirigea vers la fête foraine se trouvant non loin, ce qui nous permit d'échanger quelques sourires, puis quelques mots au sujet du concert auquel nous venions d'assister, et durant lequel nos regards s'étaient déjà croisés.
Elle accepta avec un grand sourire la barbapapa que je lui offris et j'en pris aussi une pour moi.

Après quoi elle accepta également de boire un verre avec moi, pour nous désaltérer après notre vaporeuse et colorée sucrerie.
Elle me parla un peu de sa vie de célibataire et de son chat, auquel elle n'avait pas vraiment réussi à trouver un nom, de sorte qu'elle finit tout simplement par l'appeler " Minou ".

Elle ne savait pas trop si ce choix avait été approprié ou pas...
Elle m'avoua que tous les hommes ne résistaient pas forcément à la tentation des plaisanteries les moins fines qu'on puisse imaginer au sujet du nom de son chat. Y-compris un homme avec lequel elle avait prévu d'embarquer sur un navire pour faire une croisière... Mais les planteries graveleuses et répétées de l'heureux élu lui avait justement fait perdre son titre, ainsi que toute possibilité de revoir la belle.
" - Quel abruti ! " lui dis-je finalement...
Avouant qu'il pouvait aussi m'arriver d'être maladroit, mais que je cédais rarement aux tentations de la grossièreté et autres obscénités.
 
Enormément de soucis donc passage très exceptionnel ;)

Quel abruti !
  • Jupe
  • Concert
  • Barbe à papa
  • Minou
  • Navire

Un concert ? Beurk !
Mais Adeline avait insisté pour que je vienne la voir jouer.
Son solo à la harpe m’endormait malgré moi. Il faut dire que les quelques whiskys que j’avais bus avant devaient y contribuer.
Mais cela changea quand un chat venu d’on ne sait où sauta sur sa jupe et se prit la tête dans les cordes de la harpe.
Le minou n’apprécia pas la blague et se débattit comme un fou furieux.
Le concert s’arrêta et, me réveillant un peu, je décidais de monter sur le pont avec un whisky dans une main et une bouteille dans l’autre.
La montée fut laborieuse mais à cœur vaillant rien d’impossible ! Je riais tout seul.
Arrivé sur le pont je me dis que l’alcool faisait son travail de sape : je vis juste devant le navire une barbe à papa géante ! Je tombais sur les genoux en riant de plus belle.
Mais quel abruti ! C’est à la dernière seconde que je compris que la barbe à papa géante était en fait un iceberg…