Tiens ? Chosta.
Il fut un temps où j'ai apprécié mais aujourd'hui Chostakovitch m'emmerde.
Y'a bien quelques symphonie à sauvegarder du naufrage (5, 6, 8, 10) mais depuis un concert où je m'étais rendu plein d'enthousiasme (quintette et quatuors justement) je ne me suis rendu compte que, symphonies, musique de chambre, concertos, c'était peu ou prou toujours la même chose. Et puis son motif DSCH à toutes les sauces… Ça va une fois, après c'est plus un tic qu'un clin d'œil.
"La troisième pression à froid de Gustav Mahler" dit Pierre Boulez en parlant de cette musique.
Sans aller jusque là, je trouve qu'à côté de Prokofiev c'est vraiment raz des pâquerettes. Il n'a pas vraiment survécu artistiquement à la disparition du camarade Staline et après sa 10e symphonie, il se met en boucle. La version musicale de la normalisation ?
Depuis, le mur est tombé, l'URSS et son Union des Musiciens avec, et on sait tout le génie d'un Alfred Schnittke qui, comme Prokofiev, en a bavé un maximum à se coltiner cette bande de cons. Irrécupérable donc irrécupéré.
Tout ça pour dire que, quitte à me taper de la musique de chambre, j'ai les derniers quatuors de Beethoven. Cette vie ne me suffira pas à en faire le tour.
Mais bon, en ce moment j'écoute surtout du Mahler. La 4e, les Knaben Wunderhorn et les Ruckert-Lieder. Je finirai sans doute par un petit Sibelius (j'aime bien Sibelius après Mahler, appelez cela le goût des contrastes).