@edenpulse entièrement d'accord. Il y a une sacralisation du travail en présentiel. Avoir un travail, pour beaucoup, c'est être physiquement présent, à l'heure, en un lieu donné. La personne doit donner de son temps pour être reconnu comme un bon travailleur. D'ailleurs, on le voit bien dans certains propos :
"En 30 ans, jamais un seul retard !" Tout cela ne garantit en rien la qualité du travail fait.
Les fumistes, comme je le disais, sont de tout temps et partout.
Le télétravail a aussi eu un autre bénéfice, selon moi : celui de redonner de l'importance à la valeur de l'écrit. On doit en passer par l'écrit (email, etc.) ou au moins par la trace tangible (message audio,...) pour la communication, y compris pour les ordres, instructions, orientations de travail, etc. Cela oblige chacun à assumer la responsabilité de ses propos. Plus de
"mais je te l'avais dit ! Mais non !", plus de
"Il fallait être là quand on l'a dit", comme tu le soulignes bien, plus de
"on avait convenu que...",
"En fait, on a changé d'avis...", etc. L'écrit engage et laisse trace, il permet la transparence et l'assainissement de la communication.
Dans mon travail, tout passe par l'écrit et tout est sujet à rapport écrit, même un simple déplacement avec un véhicule de l'entreprise pour acheter une pièce. Comme la moitié des gens sont d'anciens militaires ou d'actuels réservistes, cela ne pose pas de problème, c'est intégré. Cela permet aussi à l'ensemble de fonctionner correctement avec des équipes éclatées sur des centaines, voire milliers de kilomètres (France, Maroc, Mauritanie, Sénégal, Mali, Côte d'Ivoire).
La communication écrite permet de repérer beaucoup plus vite les fumistes, les manipulateurs, etc., qui ne peuvent de fait plus s'introduire dans les failles et les ambiguités de la conversation orale.
Reconnaissons toutefois que de nombreux métiers (la majorité ?) et parmi les plus utiles, ne peuvent s'exercer en "télétravail".