Sans Badinter, l'abolition de la peine de mort serait sans doute passé aux profits et pertes avec une bonne partie des promesses des socialistes (même si Mitterand en avait tenu quelque-unes en 81, pour faire marche arrière dès 83 et engager le grand bordel ultralibéral dans lequel on est aujourd'hui)
Badinter faisait parti du deal dès le départ. Donc «*sans Badinter*» n’est même pas une hypothèse.
L’abolition est aussi le fruit de son temps. Près de quatre ans depuis la dernière exécution (septembre 1977), trois sous Pompidou, trois sous Giscard, tous pour des affaires particulièrement sordides. La justice française, même populaire, n’était pas spécialement «*sanguinaire*».
Je ne suis pas fan de Mitterrand, loin de là. A l’époque j’aurais plutôt été pour, comme dans la chanson, mais je n’étais même pas majeur. Aujourd’hui je suis bien content qu’on ait arrêté les conneries, surtout quand je vois le paquet d’erreurs judiciaires, de juges d’instruction bornés et de flics approximatifs.