Sans compter, qu'à ma connaissance, le bois est un matériau naturel et renouvelable, ce que ne sont pas les métaux ni les bétons...
La flèche biodégradable… on a vu, merci. :meh:
Tous ces chantres du « comme avant » oublient de préciser que la flèche comme le toit étaient en bois, certes, mais recouverts de plomb. Comme écologie on a vu mieux.
Personnellement, je préfère une charpente de métal qui reste en place plus d'une centaine d’années (comme à Chartres et à Metz) plutôt qu’un toit de bois et de plomb qui part en fumée toxique.
Concernant la flèche, il ne saurait être question d’original.
Rappel historique : la flèche originelle de N.-D. a été démontée en 1792 car elle menaçait de s’effondrer. Eugène Violet-Leduc a conçu une nouvelle flèche en 1860, selon les principes architecturaux qu’il défendait, selon ses conceptions du gothique et de ce que devait être une restauration (= finir le travail quitte à créer là où il n’y a rien). Cette flèche n’avait rien d’authentique. C’est l’habitude de sa présence depuis plus 150 ans qui a donné cette fausse impression.
Ces gens proposent donc de recréer une flèche de Violet-Leduc qui ne sera de toute façon plus la flèche de Violet-Leduc. On peut parfaitement imaginer une nouvelle flèche, respectueuse du bâtiment et de son histoire sans singer Violet-Leduc. Chiche ?
Macron a eu raison de lancer l’objectif d’un programme à cinq ans. Sinon, connaissant bien mon pays, on y serait encore dans cinquante. Je pense que concernant le gros œuvre cela est parfaitement possible, qu’extérieurement la cathédrale peut retrouver sa silhouette pour les jeux. Maintenant, le programme de restauration complet prendra sans doute plus de temps. Le monument n’était déjà pas en bon état avant ce désastre. L’intervention sur la flèche n’en était qu’une parmi bien d’autres programmées. D’ailleurs, si vous observez bien les images actuelles, vous verrez qu’un des arcs boutants de l’abside est entouré d’échafaudages. Il faudra sans doute aussi nettoyer bon nombre de vitraux – C’est une opération qui s’effectue au coton-tige – voire en déposer certains. La restauration des tableaux par les ateliers du Louvre prendra aussi un bon moment. Il y a aussi le petit orgue qui a brûlé en partie et le grand qu’il faut démonter entièrement.
Les propos assez mesurés de Jean Nouvel :
http://www.lefigaro.fr/culture/rest...der-je-le-ferai-explique-jean-nouvel-20190417