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(ah oui, j'avais oublié : les coptes parlent arabe :p )

Aussi, mais ils parlent, du moins, certains d'entre eux, le … Copte, qui est très proche (autant qu'il est possible de l'être après deux millénaires) de l'égyptien antique, du moins celui de l'époque ptolémaïque, qui n'était lui même certainement pas très éloigné de celui que parlait Ramses II environ un millénaire plus tôt, vu qu'il s'écrivait (ou plutôt se "hiéroglyphait" :)) quasiment de la même manière.
 
Arrête Pascal... J'ai habité en Egypte...cotoyé des coptes...pas de langue copte parlée, juste d' l'arabe dialectal...le copte est une langue liturgique (dans ce cas, pas mal de français parlent latin :D )
 
Copte

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Cet article concerne la langue copte. Pour les autres significations, voir Copte (homonymie).
Copte Période du Ier siècle au XVIIe siècle environ ; survit comme langue liturgique des églises de rite copte Région Égypte Nombre de locuteurs n'est plus parlée comme langue maternelle Classification par famille
Codes de langue ISO 639-1 aucun ISO 639-2 cop ISO 639-3 (en) cop
type : éteinte
étendue : individuelle modifier
Inscriptions coptes et arabes dans une église du Vieux Caire


Le copte est une langue afro-asiatique descendant de l'égyptien ancien. Elle est la langue liturgique des chrétiens d'Égypte : les coptes.
Sommaire

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Étymologie [modifier]

Le terme copte vient du mot grec Αἰγύπτιος / Aigúptios qui signifie Égyptien, déformé (après syncope phonétique) par les Coptes en Kuptios puis, suite aux conquêtes arabes de 641, en قِبط Qibṭ, prononcé Hipt en Basse-Égypte et Gibt en Haute-Égypte et au Caire. C'est cette dernière forme qui, empruntée par le français, donne l'ethnonyme Copte, lequel sert aussi à désigner la langue.
Les sources disponibles [modifier]

La langue copte est la seule descendance de l'égyptien ancien. C'est donc une langue afro-asiatique, chamitique quoique cette théorie soit réfutée par certains linguistes comme Théophile Obenga. On compte plusieurs dialectes :

  • bohaïrique ;
  • sahidique ;
  • fayoumique ;
  • oxyrhynchite (ou moyen-égyptien);
  • akhmimique ;
  • lycopolitain (ou subakhmimique).
Seul le bohaïrique est encore utilisé et uniquement dans la liturgie. Il a remplacé, en tant que langue liturgique, le sahidique au XIe siècle. C'est à partir de ce choix que l'émergence d'une identité copte contemporaine a probablement pu se faire.
Les documents de Nag-Hammadi sont en sahidique ancien.
Par ailleurs, le mot sa'id vient d'un mot copte/égyptien désignant la fleur du désert égyptien fleurissant en quelques heures sous l'effet d'une pluie passagère, et se flétrissant aussi rapidement.
Enfin, la valeur sémantique de certains hiéroglyphes s'appuie sur la connaissance qu'avaient les Égyptiens de la nature[1], ce qui laisserait supposer que la linguistique diachronique devrait être multidisciplinaire.
L'étude de la grammaire copte s'appuie sur deux démarches linguistiques, diachronique et synchronique, dont le choix reste sujet à controverse. Les deux démarches partent du principe que l'étude des dialectes permet de remonter à la grammaire copte originelle. À défaut de cette investigation, les chercheurs en sont réduits à ne se focaliser que sur le copte liturgique, qui serait une normalisation plus ou moins arbitraire de la langue copte antique.
On retrouve ce cas de figure dans d'autres disciplines, comme par exemple :

  • l'étude du sanskrit où la normalisation de la grammaire date de l'époque de Panini,
  • l'étude de l'hébreu où la normalisation prend le nom de Massora,
  • l'étude du latin normalisé au Xe siècle,
  • l'étude de l'arabe normalisé par la grammaire coranique.
La première démarche est la linguistique synchronique : les dialectes sont d'abord repérés géographiquement, puis étudiés par rapport au contexte historique local. Ainsi parlera-t-on de copte "subakhmimique", de copte "mésokémite" ou "crypto-méso-kémite".
L'analyse diachronique du copte[2] [modifier]

La deuxième démarche est la linguistique diachronique. C'est celle qu'a utilisée Champollion[3] pour déchiffrer les hiéroglyphes. Elle consiste à étudier la généalogie des langues, en particulier de leurs structures grammaticales. Dans cette démarche, les recherches ont permis d'établir des invariants grammaticaux remarquables entre les textes hiéroglyphiques des pyramides[4] et les structures grammaticales des dialectes coptes.
En l'occurrence, la liste de ces invariants est scindable en deux types :

  • les invariants que l'on retrouve uniformément dans tous les dialectes du copte, appelés pandialectaux ;
  • les invariants que l'on retrouve dans un dialecte plus qu'un autre : les invariants dialectaux. À ce titre, le bohaïrique renvoie le plus à des archaïsmes.
Une liste non-exhaustive d'invariants :

  • le participe conjonctif : la structure est similaire à "idaafa" en arabe, et se traduirait en français par des mots composés du type "porte-monnaie" ou "monte-charge". On y trouve une partie nominale et une partie verbale ;
  • l'infinitif à valeur d'impératif (utilisé pour "baliser" le début des versets des textes des pyramides) ;
  • l'ampliatif post-fixé ;
  • l'effet "sandhi", ou modification lexicale des préfixes et suffixes avant agglutination. C'est un effet identifié à l'étude du sanskrit ;
  • le genre toujours masculin de l'infinitif en copte, bien que le genre féminin existe.
Écriture et prononciation [modifier]


Manuscrit Copte


La langue copte s'écrit au moyen de l'alphabet copte, semblable au grec en majuscules, complété par sept caractères démotiques qui servent à noter des phonèmes que l'alphabet grec ne pouvait rendre. Naturellement, il est logique d'étudier la prononciation de l'alphabet par étude du démotique. Toutefois, cette démarche est contestée.
Notes et références [modifier]


  1. ↑ il semble que les Égyptiens avaient répertorié et catégorisé les animaux, et avaient cherché à décrire leurs comportements, inaugurant l'éthologie animale des siècles avant Konrad Lorentz
  2. ↑ Conférence de M. Gérard Roquet, (École Pratique des Hautes Études, Paris).
  3. ↑ « Je me livre entièrement au copte. Je veux savoir l'égyptien comme mon français parce que sur cette langue sera basé mon grand travail sur les papyrus égyptiens », voir l'article Champollion.
  4. ↑ les coffin texts de James Peter Allen


Références bibliographiques [modifier]


  • Pierre du Bourguet, Les Coptes, Que sais-je ? n° 2398, 1989
  • Richard Smith, A concise Coptic-English lexicon, SBL resources for biblical study 35 (ISBN 0884140393) ;
  • James Peter Allen, The Ancient Egyptian Pyramid Texts (ISBN 1589831829) ;
  • Thomas O. Lambdin, Introduction to Sahidic Coptic, Mercer University Press., Macon, Ga. (ISBN 0865540489) ;
  • J. Vergote. Peeters, Grammaire Copte, vol. Ia, Ib, IIa, IIb., Leuven, 1992 (ISBN 9068314254) ;
  • Jaroslav Cerný and Sarah Israelit Groll, A Late Egyptian Grammar, Biblical Institude Press, Rome, 1984 ;
  • W. E. Crum, Coptic Dictionary, Oxford University Press, New York, 1939, 2000 (ISBN 0198644043) ;
  • Magdi Sami, Histoire des Coptes d'Égypte, 2005 .
  • M. Gerspach, Les tapisseries coptes, Quantin, Paris, 1890 .
Voir aussi [modifier]


Wikibooks propose un ouvrage abordant ce sujet : Copte.
Liens internes [modifier]


Liens externes [modifier]


  • Coptica Textes et documents, par Pierre Cherix (UniGe);
  • Ecole des Langues et Civilisations de l'Orient Ancien L'ELCOA à Paris offre une formation complète en langue copte.
  • L'Égypte copte par Marie-Hélène Rutschowscaya, Conservateur en chef au département des antiquités égyptiennes du musée du Louvre chargée de la section copte ;
  • Coptipedia De nombreux texte traduit du Copte (via l'arabe ou le grec) notamment le Synaxaire ou des homélies (Saint Pacome, Saint Macaire, ...) ;
 
Arrête Pascal... J'ai habité en Egypte...cotoyé des coptes...pas de langue copte parlée, juste d' l'arabe dialectal...le copte est une langue liturgique (dans ce cas, pas mal de français parlent latin :D )

En tout cas, c'est bien sur cette langue que les linguistes se sont basés pour donner dans la seconde moitié du 20ème siècle, une traduction phonétique aux hiéroglyphes de l'Égypte antique, dont, jusque là, on comprenait la signification, mais dont on ignorait tout de la prononciation !
 
En tout cas, c'est bien sur cette langue que les linguistes se sont basés pour donner dans la seconde moitié du 20ème siècle, une traduction phonétique aux hiéroglyphes de l'Égypte antique, dont, jusque là, on comprenait la signification, mais dont on ignorait tout de la prononciation !

:D :D :D

:bebe:
 
Réponse incomplète, tu perds la main :p

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Je crois, je pense, avoir trouvé... :D
 
Ben, ça peut toujours servir au cours d'un voyage en Egypte, car c'est une langue qui est toujours parlée là bas par une minorité chrétienne : les Coptes !

Il s'arrête jamais ?! :eek:

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En tout cas, c'est bien sur cette langue que les linguistes se sont basés pour donner dans la seconde moitié du 20ème siècle, une traduction phonétique aux hiéroglyphes de l'Égypte antique, dont, jusque là, on comprenait la signification, mais dont on ignorait tout de la prononciation !

Qu'est ce que je disais ? :D
 
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