Actualités amusantes... Ou pas [V.5].

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Ce sujet est fermé.
ça fait plaisir des news comme ça. moi qui était un peu déprimé par la pluie, ça met un peu de soleil !!
La pluie est vite revenue :arghh:



Y'a des jours, comme ça :hungover:
 
Beaucoup de sottises dans tout cela. Il faut arrêter de plaquer notre grille de lecture franco-française sur ce qui se passe aux U.S.A.

Concernant l'avortement.

Une donnée essentielle qu'il ne faut pas perdre de vue : toutes les études réalisées sur le sujet montrent une large majorité d'Étasuniens favorable au principe de l'IVG, le droit des femmes à choisir et ne diffère que sur les modalités (liberté totale ou droit sous condition). Ce fait est constant depuis cinquante ans.

Les gens qui parlent du sujet en France n'ont généralement ni lu Roe v. Wade ni le 14e amendement de la Constitution des États-Unis.

D'ailleurs l'article en lien se contente de citer les déclarations de chaque camp, toutes vides de sens juridique, sans jamais expliquer le pourquoi du comment.

Pour vous en exclusivité, voici le 14e amendement à la constitution américaine :

Quatorzième amendement

Section 1.
Toute personne née ou naturalisée aux États-Unis, et soumise à leur juridiction, est citoyen des États-Unis et de l'État dans lequel elle réside. Aucun État ne fera ou n'appliquera de lois qui restreindraient les privilèges ou les immunités des citoyens des États-Unis ; ne privera une personne de sa vie, de sa liberté ou de ses biens sans procédure légale régulière ; ni ne refusera une égale protection des lois à quiconque relève de sa juridiction.
Section 2.
Les représentants seront répartis entre les divers États proportionnellement à leur population respective, calculée en comptant tous les habitants de chaque État, à l'exclusion des Indiens, non imposés . Mais, quand le droit de voter à l'élection d'électeurs des président et vice-président des États-Unis, des représentants au Congrès, des fonctionnaires exécutifs et judiciaires d'un État ou des membres d e sa législature, sera dénié à des habitants [mâles] de cet État, [âgés de vingt et un ans] et citoyens des États-Unis, ou restreint de quelque manière que ce soit, sauf en cas de participation à une rébellion ou à autre crime, la base de la représentation pour ledit État sera réduite dans la proportion existant entre le nombre des citoyens mâles visés et le nombre total des citoyens [mâles de vingt et un ans] dans cet État. [Les dispositions de cette section barrées et figurant entre crochets ont été modifiées par le dix-neuvième amendement en ce qui concerne le sexe, et par le vingt-sixième amendement en ce qui concerne l'âge.]
Section 3.
Nul ne sera sénateur ou représentant au Congrès, ou électeur des président et vice-président, ni n'occupera aucune charge civile ou militaire du gouvernement des États-Unis ou de l'un quelconque des États, qui après avoir prêté serment de défendre la Constitution des États-Unis, en tant que membre du Congrès, ou fonctionnaire des États-Unis, ou membre d'une législature d'État, ou fonctionnaire exécutif ou judiciaire d'un État, aura pris part à une insurrection ou à une rébellion contre eux, ou donné aide ou secours à leurs ennemis. Mais le Congrès pourra, par un vote des deux tiers de chaque Chambre, lever cette incapacité.
Section 4.
La validité de la dette publique des États-Unis, autorisée par la loi, y compris les engagements contractés pour le paiement de pensions et de primes pour services rendus lors de la répression d'insurrections ou de rébellions, ne sera pas mise en question. Mais ni les États-Unis, ni aucun État n'assumeront ni ne payeront aucune dette ou obligation contractée pour assistance à une insurrection ou rébellion contre les États-Unis, ni n'accepteront aucune réclamation pour la perte ou l'émancipation d'esclaves ; et toutes dettes, obligations et réclamations de cette nature seront considérées comme illégales et nulles.
Section 5.
Le Congrès aura le pouvoir de donner effet aux dispositions du présent article par une législation appropriée.
[proposé par le Congrès le 13 juin 1866, déclaré ratifié le 28 juillet 1868]


Cet amendement fut rédigé au lendemain de la guerre de Sécession (Civil War) pour garantir les droits civiques des anciens esclaves dans les anciens États rebelles et prévenir toute nouvelle tentative de sécession.

[c'est par ailleurs la section 3 qui va revenir dans la tronche de Trump s'il tente de se représenter à la présidence]

Quid des femmes et de l'avortement ?
Ben rien. Néant. Ce n'est pas et cela n'a jamais été le sujet de cet amendement.

Déjà à l'époque de Roe v. Wade, des partisans de l'IVG avaient critiqués la décision de faire reposer l'argumentation juridique sur cet amendement.

Ici, une analyse du 14e dans son contexte historique :
 
Dernière édition:
Je vous redonne le lien sur le 14e amendement, le précédent vous renvoie sur une autre pages.



Je lis aussi un peu partout en ce moment que la Cour Suprême a mis fin au droit à l’avortement. C’est inexact.

La Cour Suprême n’a jamais autorisé l’avortement, ni défini un droit à avorter. Elle a interdit qu’on l’interdisse au nom de la liberté des femmes à disposer d’elles-mêmes (en se basant alors sur le 14e - ce qui est le nœud du problème). Par la suite, elle s’est évertuée à définir les conditions qui autorisent à le restreindre en fonction des tentatives législatives de certains États. Ça peut vous sembler tiré par les cheveux mais ce n’est pas du tout la même chose juridiquement. Elle a en quelque sorte produit une législation en négatif. Or, le rôle de la Cour Suprême n’est pas de produire les lois. C’est la prérogative du Congrès.

Chez nous, lorsque la question s’est posé à la même époque (1974) et pour les mêmes motifs, les législateurs (députés, sénateurs) ont voté une loi (dite loi Veil) définissant les conditions légales et pratiques de l’IVG. C’est ce qui s’est passé dans tous les pays qui ont légalisé cet acte.

Aux États-Unis, le législateur n’a jamais eu le courage de faire de même. C’est ce que dénonçaient depuis longtemps les détracteurs juridiques de Roe vs. Wade. Selon eux, depuis cinquante ans, la Cour Suprême tord la Constitution des États-Unis pour palier les manquements du Congrès. Elle a servit de soupape de sûreté à la société américaine (n’oubliez pas que la majorité de la population est favorable au principe de l’IVG).

Si vous regardez la décision de la Cour d’annuler Roe vs. Wade, elle ne se prononce pas sur la légalité de l’IVG, elle renvoie les législateurs, des États et du Fédéral, à leurs responsabilités. C’est-à-dire produire des lois.

Les démocrates sont de beaux tartufes dans cette affaire. Ils prétendent soutenir les « pro-choice » mais, alors qu’ils ont eu souvent la majorité au Congrès (Représentants et Sénat,) ils n’ont jamais tenté de faire passer une vraie loi sur l’IVG.

Aujourd’hui encore, ils pourraient produire une telle loi et la faire voter. C’est très facile : il suffit de reprendre toutes les décisions de la Cour Suprême depuis Roe vs. Wade et d’autoriser tout ce qu’elle a interdit d’interdire. Même la période de grossesse pendant laquelle ont peu pratiquer une IVG avait été définie.
 
Si vous regardez la décision de la Cour d’annuler Roe vs. Wade, elle ne se prononce pas sur la légalité de l’IVG, elle renvoie les législateurs, des États et du Fédéral, à leurs responsabilités. C’est-à-dire produire des lois.
Tout en sachant que nombre d'états s'empresseront d'interdire l'IVG. Trump n'y a pas nommé 3 juges pour rien... Les conséquences de cette décision leur seront imputables et à cet imbécile de Trump aussi.

Y'a des moments faut arrêter de se masturber le cerveau et regarder les choses en face. Cette décision est catastrophique pour les droits humains.
 
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Réactions: patxito
Beaucoup de sottises dans tout cela. Il faut arrêter de plaquer notre grille de lecture franco-française sur ce qui se passe aux U.S.A.

Concernant l'avortement.

Une donnée essentielle qu'il ne faut pas perdre de vue : toutes les études réalisées sur le sujet montrent une large majorité d'Étasuniens favorable au principe de l'IVG, le droit des femmes à choisir et ne diffère que sur les modalités (liberté totale ou droit sous condition). Ce fait est constant depuis cinquante ans.

Les gens qui parlent du sujet en France n'ont généralement ni lu Roe v. Wade ni le 14e amendement de la Constitution des États-Unis.

D'ailleurs l'article en lien se contente de citer les déclarations de chaque camp, toutes vides de sens juridique, sans jamais expliquer le pourquoi du comment.

Pour vous en exclusivité, voici le 14e amendement à la constitution américaine :

Quatorzième amendement

Section 1.
Toute personne née ou naturalisée aux États-Unis, et soumise à leur juridiction, est citoyen des États-Unis et de l'État dans lequel elle réside. Aucun État ne fera ou n'appliquera de lois qui restreindraient les privilèges ou les immunités des citoyens des États-Unis ; ne privera une personne de sa vie, de sa liberté ou de ses biens sans procédure légale régulière ; ni ne refusera une égale protection des lois à quiconque relève de sa juridiction.
Section 2.
Les représentants seront répartis entre les divers États proportionnellement à leur population respective, calculée en comptant tous les habitants de chaque État, à l'exclusion des Indiens, non imposés . Mais, quand le droit de voter à l'élection d'électeurs des président et vice-président des États-Unis, des représentants au Congrès, des fonctionnaires exécutifs et judiciaires d'un État ou des membres d e sa législature, sera dénié à des habitants [mâles] de cet État, [âgés de vingt et un ans] et citoyens des États-Unis, ou restreint de quelque manière que ce soit, sauf en cas de participation à une rébellion ou à autre crime, la base de la représentation pour ledit État sera réduite dans la proportion existant entre le nombre des citoyens mâles visés et le nombre total des citoyens [mâles de vingt et un ans] dans cet État. [Les dispositions de cette section barrées et figurant entre crochets ont été modifiées par le dix-neuvième amendement en ce qui concerne le sexe, et par le vingt-sixième amendement en ce qui concerne l'âge.]
Section 3.
Nul ne sera sénateur ou représentant au Congrès, ou électeur des président et vice-président, ni n'occupera aucune charge civile ou militaire du gouvernement des États-Unis ou de l'un quelconque des États, qui après avoir prêté serment de défendre la Constitution des États-Unis, en tant que membre du Congrès, ou fonctionnaire des États-Unis, ou membre d'une législature d'État, ou fonctionnaire exécutif ou judiciaire d'un État, aura pris part à une insurrection ou à une rébellion contre eux, ou donné aide ou secours à leurs ennemis. Mais le Congrès pourra, par un vote des deux tiers de chaque Chambre, lever cette incapacité.
Section 4.
La validité de la dette publique des États-Unis, autorisée par la loi, y compris les engagements contractés pour le paiement de pensions et de primes pour services rendus lors de la répression d'insurrections ou de rébellions, ne sera pas mise en question. Mais ni les États-Unis, ni aucun État n'assumeront ni ne payeront aucune dette ou obligation contractée pour assistance à une insurrection ou rébellion contre les États-Unis, ni n'accepteront aucune réclamation pour la perte ou l'émancipation d'esclaves ; et toutes dettes, obligations et réclamations de cette nature seront considérées comme illégales et nulles.
Section 5.
Le Congrès aura le pouvoir de donner effet aux dispositions du présent article par une législation appropriée.
[proposé par le Congrès le 13 juin 1866, déclaré ratifié le 28 juillet 1868]


Cet amendement fut rédigé au lendemain de la guerre de Sécession (Civil War) pour garantir les droits civiques des anciens esclaves dans les anciens États rebelles et prévenir toute nouvelle tentative de sécession.

[c'est par ailleurs la section 3 qui va revenir dans la tronche de Trump s'il tente de se représenter à la présidence]

Quid des femmes et de l'avortement ?
Ben rien. Néant. Ce n'est pas et cela n'a jamais été le sujet de cet amendement.

Déjà à l'époque de Roe v. Wade, des partisans de l'IVG avaient critiqués la décision de faire reposer l'argumentation juridique sur cet amendement.

Ici, une analyse du 14e dans son contexte historique :

Je vous redonne le lien sur le 14e amendement, le précédent vous renvoie sur une autre pages.



Je lis aussi un peu partout en ce moment que la Cour Suprême a mis fin au droit à l’avortement. C’est inexact.

La Cour Suprême n’a jamais autorisé l’avortement, ni défini un droit à avorter. Elle a interdit qu’on l’interdisse au nom de la liberté des femmes à disposer d’elles-mêmes (en se basant alors sur le 14e - ce qui est le nœud du problème). Par la suite, elle s’est évertuée à définir les conditions qui autorisent à le restreindre en fonction des tentatives législatives de certains États. Ça peut vous sembler tiré par les cheveux mais ce n’est pas du tout la même chose juridiquement. Elle a en quelque sorte produit une législation en négatif. Or, le rôle de la Cour Suprême n’est pas de produire les lois. C’est la prérogative du Congrès.

Chez nous, lorsque la question s’est posé à la même époque (1974) et pour les mêmes motifs, les législateurs (députés, sénateurs) ont voté une loi (dite loi Veil) définissant les conditions légales et pratiques de l’IVG. C’est ce qui s’est passé dans tous les pays qui ont légalisé cet acte.

Aux États-Unis, le législateur n’a jamais eu le courage de faire de même. C’est ce que dénonçaient depuis longtemps les détracteurs juridiques de Roe vs. Wade. Selon eux, depuis cinquante ans, la Cour Suprême tord la Constitution des États-Unis pour palier les manquements du Congrès. Elle a servit de soupape de sûreté à la société américaine (n’oubliez pas que la majorité de la population est favorable au principe de l’IVG).

Si vous regardez la décision de la Cour d’annuler Roe vs. Wade, elle ne se prononce pas sur la légalité de l’IVG, elle renvoie les législateurs, des États et du Fédéral, à leurs responsabilités. C’est-à-dire produire des lois.

Les démocrates sont de beaux tartufes dans cette affaire. Ils prétendent soutenir les « pro-choice » mais, alors qu’ils ont eu souvent la majorité au Congrès (Représentants et Sénat,) ils n’ont jamais tenté de faire passer une vraie loi sur l’IVG.

Aujourd’hui encore, ils pourraient produire une telle loi et la faire voter. C’est très facile : il suffit de reprendre toutes les décisions de la Cour Suprême depuis Roe vs. Wade et d’autoriser tout ce qu’elle a interdit d’interdire. Même la période de grossesse pendant laquelle ont peu pratiquer une IVG avait été définie.
Bla bla bla...
 
Tout en sachant que nombre d'états s'empresseront d'interdire l'IVG. Trump n'y a pas nommé 3 juges pour rien... Les conséquences de cette décision leur seront imputables et à cet imbécile de Trump aussi.

Y'a des moments faut arrêter de se masturber le cerveau et regarder les choses en face. Cette décision est catastrophique pour les droits humains.
Absolument pas.

Aux États de légiférer ou au Congrès de s’emparer du sujet. Aux citoyens d’élire les bons représentants. C’est ainsi que cela doit fonctionner. À chacun son rôle et la démocratie sera bien gardée.

Les choses vont bouger très vite dans les États et pas que chez les plus conservateurs. Il y aura des États pro-IVG et des États anti-IVG, chacun avec sa législation. Le problème des femmes qui vont voyager d’un État à l'autre va se poser rapidement.

Au final, le Fédéral sera bien obligé d’intervenir pour légiférer. Ce qu’on lui a toujours demandé et qu’il a refusé jusqu’à présent.

Bla bla bla...
Non. C’est du droit. Les étasuniens adorent ça. Ils trouvent toujours des manières inattendues pour s’en sortir.

De toute façon, il s’agit d’une affaire interne des États-Unis. Leur société, leurs mœurs, leurs codes.

L’IVG était un droit en RDA, la RFA l’a supprimé dès 1991 et elle poursuit les femmes qui vont aux Pays-Bas pour ce faire. L’Allemagne, ce pays tellement « progressiste » est un des plus restrictif d’Europe sur l’avortement. Sous une apparente libéralité depuis quelques années, l'Allemagne a instauré de multiples obstacles à l’IVG, la première est économique (ce n’est pas remboursé sauf dans quelques Landers « de gauche »), la seconde informationnelle (la « publicité » est interdite), la troisième psychologique (une commission doit l’autoriser - elle est composée de représentants des cultes). Le corps de la femme allemande est toujours sous tutelle.
 
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Réactions: aCLR
Absolument pas.
...
... l'Allemagne a instauré de multiples barrières à l’IVG, la première est économique (ce n’est pas remboursé sauf dans quelques Landers « de gauche »), la seconde informationnelle (la « publicité » est interdite), la troisième psychologique (une commission doit l’autoriser - elle est composée de représentants des cultes). Le corps de la femme allemande est toujours sous tutelle.
Merci pour toutes ces précisions.
 
Absolument pas.

Aux États de légiférer ou au Congrès de s’emparer du sujet. Aux citoyens d’élire les bons représentants. C’est ainsi que cela doit fonctionner. À chacun son rôle et la démocratie sera bien gardée.

Les choses vont bouger très vite dans les États et pas que chez les plus conservateurs. Il y aura des États pro-IVG et des États anti-IVG, chacun avec sa législation. Le problème des femmes qui vont voyager d’un État à l'autre va se poser rapidement.

Au final, le Fédéral sera bien obligé d’intervenir pour légiférer. Ce qu’on lui a toujours demandé et qu’il a refusé jusqu’à présent.


Non. C’est du droit. Les étasuniens adorent ça. Ils trouvent toujours des manières inattendues pour s’en sortir.

De toute façon, il s’agit d’une affaire interne des États-Unis. Leur société, leurs mœurs, leurs codes.

L’IVG était un droit en RDA, la RFA l’a supprimé dès 1991 et elle poursuit les femmes qui vont aux Pays-Bas pour ce faire. L’Allemagne, ce pays tellement « progressiste » est un des plus restrictif d’Europe sur l’avortement. Sous une apparente libéralité depuis quelques années, l'Allemagne a instauré de multiples obstacles à l’IVG, la première est économique (ce n’est pas remboursé sauf dans quelques Landers « de gauche »), la seconde informationnelle (la « publicité » est interdite), la troisième psychologique (une commission doit l’autoriser - elle est composée de représentants des cultes). Le corps de la femme allemande est toujours sous tutelle.
C’est une horreur sans nom que rien ne justifie, le droit des femmes à disposer de leur corps est un droit humain fondamental et universel et aucun législateur d’où qu’il soit n’est fondé à le supprimer.

De nouveau, les victimes de cette cour arriérée seront les femmes trop pauvres pour se faire avorter dans des conditions décentes dans un autre État, qui risqueront leur vie et leur liberté en ayant recours à des avortements clandestins dans des conditions dantesques.

Et s’il y a une comparaison à faire, ce n’est certes pas avec l’Allemagne actuelle, mais avec la France de Vichy…
 
Dernière édition:
Beaucoup de sottises dans tout cela. Il faut arrêter de plaquer notre grille de lecture franco-française sur ce qui se passe aux U.S.A.
Je ne pense pas que les gens qui sont outrés par cette décision ne voient cela que du prisme de leur vie bien française, mais plutôt du simple point de vue des libertés humaines, quel que soit le pays. Surtout s'il se dit civilisé.

Les états unis deviennent un pays de moins en moins civilisé, c'est clair. On en revient à la période des barbares avec la loi du plus fort qui règne.

Tu as le droit d'être d'accord avec cette décision (ce qui ne m'étonne guère vu tes propos passéistes), tu es encore dans un pays libre. Si ton copier/collé sur le 14e amendement n'apporte rien comme information, ton second poste, argumenté et réfléchis est lui plutôt intéressant.
 
avec la France de Vichy…
Il faut savoir raison garder.
Malgré tout ce qu'on peut lui reprocher la France de Vichy n'a jamais interdit l'avortement. Il a fallu attendre la loi Veil en 1975 pour qu'il soit autorisé autrement qu'à vocation thérapeutique, et pour qui se souvient, ça n'était pas gagné d'avance.
Qui plus est :
"N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant." (Simone de Beauvoir)
 
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Réactions: Moonwalker
Il faut savoir raison garder.
Malgré tout ce qu'on peut lui reprocher la France de Vichy n'a jamais interdit l'avortement. Il a fallu attendre la loi Veil en 1975 pour qu'il soit autorisé autrement qu'à vocation thérapeutique, et pour qui se souvient, ça n'était pas gagné d'avance.
Qui plus est :
"N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant." (Simone de Beauvoir)
L’avortement était déjà interdit en France avant Vichy certes, et il l’est resté ensuite, mais c’est bien Vichy qui en a fait un crime contre l’État en 1942, législation qui sera abrogée à la Libération.

Et si à la suite de la décision des talibans en robes noires qui composent la cour suprême américaine, aucun Etat républicain n’a encore adopté de loi criminalisant les femmes enceintes ayant avorté, rien n’assure que ce ne sera pas le cas demain, tandis que déjà, dans les 13 Etats disposant de «trigger laws», toute personne pratiquant désormais un avortement se rendra coupable de crime. Avec, à la clé, des peines de prison pouvant aller de deux ans dans le Dakota du Sud, à dix ans en Louisiane, dans l’Arkansas et le Mississippi, et jusqu’à la perpétuité au Texas. Où un médecin pratiquant un avortement risque maintenant plus gros qu’un violeur…
 
Dernière édition:
mais c’est bien Vichy qui en a fait un crime contre l’État en 1942
Avec pour conséquence rendre les avorteurs et avorteuses passibles de la peine de mort. Vu la politique nataliste de Pétain, normal, même si insupportable, qu'il cherche à rendre encore plus difficile à faire une chose déjà interdite.
Mais pas grand chose à voir avec ce qui se passe aux Etats-Unis aujourd'hui.
Donc, raison garder, je maintiens.
 
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Réactions: Moonwalker
Avec pour conséquence rendre les avorteurs et avorteuses passibles de la peine de mort. Vu la politique nataliste de Pétain, normal, même si insupportable, qu'il cherche à rendre encore plus difficile à faire une chose déjà interdite.
Mais pas grand chose à voir avec ce qui se passe aux Etats-Unis aujourd'hui.
Donc, raison garder, je maintiens.
Il y a certes une différence de degré entre la perpétuité et la guillotine, mais le parallèle ne me semble pas contestable...

Et en parlant de politique nataliste, dans le cas des droits contraceptifs, leur définition juridique n’est pas si clairement distincte de celle de l’avortement dans de nombreux Etats américains, de sorte que ces derniers pourraient tout à fait bannir la pilule simplement en l’incluant dans leurs lois anti-avortement déjà existantes, sans même saisir la cour suprême.

Tout cela ressemble furieusement à « La servante écarlate », année zéro…
 
Dernière édition:
@gwen

On ne peut pas parler du 14e amendement si on ne le connait pas. Toute l'affaire Roe vs. Wade tourne sur cette question. Les juges de la Cour Suprême ne sont pas pro ou contre l’avortement, ils disent le droit.

J’ai lu sur la presse mainstream des journalistes qui prétendaient que le 14e instaurait le droit à la vie privée. C’est faux. C’est un des sujets du 4e amendement pas du 14e. Roe vs. Wade s’appuyait sur le 14e. Une faute d’interprétation signalée dès l’origine par de nombreux juristes et même dans le camp des « pro choice ».

Maintenant, les conservateurs « pro life » ont bien tort de chanter victoire. Pour moi, c’est une victoire à la Phyrrus.

N’oubliez pas : les étasuniens sont favorables à la liberté d’IVG dans une large majorité.

C’est une constante depuis les années 70. Ne pas avoir la loi correspondante est une aberration dans le monde Occidental aujourd'hui. Elle est due en partie à Roe vs. Wade qui a trop longtemps permis aux législateurs de se défausser sur la Cour Suprême.

C’est donc la fin du jeu de dupes. La Cour renvoie la balle aux législateurs, donc in fine aux électeurs. Cela va faire un beau sujet de campagne aux élections de novembre. Aux deux camps de se mobiliser. Le plus nombreux est déjà connu.

Je note néanmoins que les Démocrates sont toujours aussi ambigües sur ce sujet :


"santé reproductive » ?! Kézako ?

Surtout ne pas contrarier les Démocrates du Sud et du mid-West. :rolleyes:


Comment je vois les choses : des États sont déjà en train de prendre position mais les disparités de situation dans l'Union vont contraindre un jour le Congrès à assumer ses responsabilités (comme avec les armes). La question transcende le clivage Républicains/Démocrate. Elle est presque d’origine géographique, voire ethnographique.

Je pense que cela se terminera pas une loi fédérale, et peut-être même un jour par un nouvel amendement à la Constitution étasunienne, histoire de préciser que le corps d’une femme lui appartient, et à elle seule.

Je n’analyse pas la fin de Roe vs. Wade comme la fin des droits des femmes aux États-Unis loin de là mais comme une étape douloureuse mais nécessaire à leur émancipation.

Qu’on me comprenne bien, je suis irrévocablement « pro choice ». Pour moi, le corps d’une femme lui appartient. C’est à elle de décider ce qu’elle veut faire d’une grossesse, dans la limite définie par la loi bien évidemment. Il est hors de question qu’on revienne au temps des cintres, des tuyaux en caoutchouc et des femmes qui mourraient à cause des avortements artisanaux dans des arrières cours. Les jeunes ont oublié cette époque, même chez les « féministes ». Par contre, les récentes déclaration du côté de LREM me hérissent le poil quand je pense dans quel état ils ont mis le système de santé. La contraception en France a besoin de moyens pas de démagogie.

Il y a certes une différence de degré entre la perpétuité et la guillotine, mais le parallèle ne me semble pas contestable...
Ce qui est contestable c’est d’invoquer Vichy dans un débat fondamentalement Démocratique.

« Vichy fut toujours et demeure nul et non avenu. » Général Charles de Gaulle au sujet de l'Ordonnance du 9 août 1944 relative au rétablissement de la légalité républicaine sur le territoire continental.
 
Dès ce vendredi, dans 7 États américains, le temps des cintres, des tuyaux en caoutchouc et des femmes qui mourraient à cause des avortements artisanaux dans des arrières cours est revenu.

Et il n’est pas question d’un débat fondamentalement démocratique, mais d’une croisade réactionnaire menée au travers d’une interprétation totalement abusive du texte constitutionnel. Donc de quelque chose qui est tout à fait dans l’esprit de Vichy.
 
le droit des femmes à disposer de leur corps est un droit humain fondamental et universel et aucun législateur d’où qu’il soit n’est fondé à le supprimer.
Je suis assez d’accord avec ça. Malheureusement, il est loin d’être « universel » et il ne suffit pas de le proclamer.

Dès ce vendredi, dans 7 États américains, le temps des cintres, des tuyaux en caoutchouc et des femmes qui mourraient à cause des avortements artisanaux dans des arrières cours est revenu.
Dans la plupart de ces États, il était déjà quasiment impossible d’accéder à une clinique pratiquant l’IVG, malgré Roe vs. Wade.

Et il n’est pas question d’un débat fondamentalement démocratique, mais d’une croisade réactionnaire menée au travers d’une interprétation totalement abusive du texte constitutionnel.
C’est tout le contraire. L’interprétation abusive c’était Roe vs. Wade. La Cour Suprême redonne la voix aux électeurs. Mieux vaut sans doute aujourd’hui qu’en 1973. D’une certaine manière, Roe vs. Wade a fini son office. En près de cinquante ans il a été lui-même dépassé, raboté, contourné, par les décisions de la Cour et par la malignité des législatures conservatrices.

Je pense qu’il est temps de faire du neuf.

Je le redis : nous ne sommes qu’au début des choses.
 
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