Faut-il encore vivre dans une cité, traverser un quartier ou être sensibilisé au problème du marché informel des stupéfiants. Je ne dis pas ça pour minimiser ton message ou juger vince29. C'est juste que pour une partie de la population, ces agissements sur la voie publique lui sont étrangers. Et forcément… Ça lui fait peur !
Je n'ai nul doute sur le fait que ceux qui sont à 100 lieux de s'imaginer que ce genre d'agissement existe soient apeurés par la situation.
Peut-être suis-je un peu égocentrique à m'imaginer, connaissant le phénomène, que tout le monde le connait.
Ce que je ne disais pas dans mon message précédent, en revanche, c'était mon étonnement sur la manière dont FR3 région présente la chose. Comme si c'était exceptionnel, voire même spectaculaire et qu'ils découvraient tout ça.
S'ils découvrent c'est qu'ils font leur métier depuis leur bureau devant un ordi.
Nul ne peut ignorer ça à Marseille.
D'autant que, pour le coup, certaines de ces cités sont nichées en plein cœur de la ville, et non pas en périphérie, loin des yeux loin du cœur.
Mais grâce à
Neuralink, demain, ton implant cérébral générera un paysage bucolique lorsque tu traverseras un lieu malfamé. Fini les chicanes des dealers ! Fini les quartiers dégradés ! Tout sera rose – ou bleu, hein ! Les goûts et les couleurs…
Si ça peut rajeunir ma femme de dix ou quinze ans, j'en veux.
Désolé, j'ai toujours du mal à m'habituer à cette "normalité".
Il ne s'agit pas de s'habituer à cette "normalité". Il parait intolérable que certains s'octroient le droit de régner sur un territoire et s'arrogent le droit de contrôler la libre circulation de tout un chacun.
Et je ne dis pas que c'est normal. Je dis simplement que c'est tristement courant et répandu.
On peut s'en offusquer.
Il aurait fallu également s'offusquer d'un autre phénomène. Certains quartiers sont proprement bouclés par des portails à code. Je parle de voies publiques qui subitement deviennent privées. Mais attention, là pas de cagoules et de commerce illicite, non, uniquement des gens "biens" (même pas le haut du panier) qui, réunis en copropriétaires trouvent les fonds nécessaires (et certains politicards complaisants) pour fermer leur rues, voir tout un pâté de maison. Je ne parle pas de grand ensembles résidentiels, où l'on peut se dire que, ma foi, le promoteur a acheté un terrain et l'a fermé. Non, je parle bel et bien de quartiers construits au fil du temps qui peu à peu se ferment.
Là non plus la plupart des gens ne savent pas.
À quand l'article de FR3 sur ce pauvre chauffeur gougeul qui a été bloqué par un portail à l'entrée d'une rue et où un gardien l'a obligé à faire demi-tour ?
Je précise, chers amis, que pas plus que je n'habite dans un quartier fermé, je n'habite dans une cité.
Je regarde ma ville en la voyant, c'est tout.