zigouiman a dit:
Pour Claude, t'aurais pas des conseils pour monter un atelier de sérigraphie... ? matos, etc.
Désolé, je ne connais que l'offset... (j'ai quelques notions du principe de fonctionnement des autres systèmes, mais ça reste très basique) et je ne connais que des imprimeurs qui tournent en offset.
Mais pour trouver du matos d'imprimerie, le mieux que je connais c'est "Transaction" : c'est un journal de petites annonces qui paraît 3 fois par mois et qui est adressé gratuitement aux professionnels de l'imprimerie... essayes de voir avec ton flasheur de l'autre côté de la rue ou avec ton imprimeur habituel si il ne peuvent pas te le donner ou prêter (il y a peut-être aussi un site internet ?).
C'est quoi une bête à corne ?
Sinon, la bagarre avec Word s'est terminée sur un abandon : après avoir perdu 1 heure à essayer de faire quelquechose avec cette merde, j'ai fini par récupérer le texte et refaire le travail avec InDesign (4 pages A4 ce n'est pas le bout du monde)... et ce soir, la baston continue avec Microdaube : je me re-re-re-re-attaque à un doc Publisher sur lequel je sèche depuis 1 petite semaine (et que ça commence à me gaver grave) !!!
La chaîne graphique je l'ai appris auprès des imprimeurs, des flasheurs et des collègues au fil des années, et j'ai l'impression d'en apprendre tous les jours encore...
Non, non, ce n'est pas une impression : dans ce métier, je confirme, on en apprend tous les jours (à condition d'en avoir envie, bien-sûr... et de ne pas se "bloquer" sur un "Ça fait dix ans que je fais comme ça et je ne vois pas pourquoi je devrais changer").
Les typos au Letraset... toute une époque ! j'ai encore des planches de caractères qui trainent dans une armoire... perso, je n'ai jamais utilisé ça non plus : pendant la petite année ou j'ai fait du traditionnel, la composition des textes était sous-traitée à l'extérieur. Ensuite quand j'ai eu un Mac, certains boulots partaient au flashage à l'extérieur et pour d'autres, je sortais mes textes à la laser (en 300 dpi, mais à 200%), je les reprenais au banc-photo (à 50 % pour retrouver la taille initiale mais avec une résolution de 600 dpi), puis je faisais les similis avec ce même banc-photo et pour finir, j'incorporais les similis dans le texte... facile !, mais qu'est-ce que c'était long !!!
Les réglages par défaut de Photoshop (densité du noir : moyenne, encrage max 300% pas de retrait ni d'ajout de sous-couleurs) sont ceux qui donnent un résultat proche des anciens scanners de photogravure traditionnnelle : on y retrouve le même noir squelettique qui faisait le bonheur des anciens. Perso, je préfère bosser avec une densité du noir élevée, et depuis peu je rajoute un peu de sous-couleurs : 10 à 15 %, pas plus : je diminue ma charge d'encre de 20 à 30%, d'où économie d'encre, moins de risques de maculage, moins de problèmes de dominantes de teintes dans les noirs, et moins de problèmes avec des papiers qui manquent un peu de "main", comme les papiers recyclés que j'ai l'habitude d'imprimer.
Au sujet de tes tirages "à des années lumières du BàT", tu devrais essayer de voir avec ton imprimeur quelles sont les densités des primaires sur les barres de contrôle.
Peut-être le sais-tu déjà : il existe des normes de densité d'encrage, et le plus simple pour un conducteur offset est de respecter bêtement ces normes, en considérant que tout le travail en amont (scanns, épreuve, etc.) a été fait pour que ces normes puissent être respectées au tirage... ce qui nécessite une chaine scanner-écran-imprimante-flasheuse parfaitement calibrée et c'est rarement le cas...
Malgré cela, pratiquement tous les conducteurs roulent en restant dans les normes de densités parceque en cas de litige sur les couleurs du tirage ILS SONT COUVERTS, puisqu'ils ont fait le travail correctement, en respectant les normes (et c'est facile à vérifier : il suffit de prendre une feuille du tirage et de contrôler la densité des barres de contrôle au densitomètre) DONC si il y a un problème, ce n'est pas de leur faute, c'est la photogravure qui est mal faite et qui n'est pas aux normes.
Par contre, si ils commencent à s'éloigner des normes pour essayer plus ou moins de retrouver les couleurs de ta sortie papier, en plus de prendre du temps, c'est surtout prendre le risque que le client ne soit pas satisfait du tirage, et comme il n'est pas au normes, ça devient de la faute de l'imprimeur.
Mais si tu es présent au tirage, alors ça devient TA responsabilité : c'est toi qui signe le Bon à Rouler, donc l'imprimeur n'est plus responsable, et il te fera les modifs de densité, donc de couleurs, que tu veux, comme tu veux...
... mais n'oublies quand même pas que la densité de l'encrage joue assez peu sur le rendu d'un tramé :
une variation d'encrage ne produit de l'effet que par la variation proportionnelle de l'engraissement des points de trame (même si j'ai un peu de mal à adhérer totalement à cette théorie). Donc si la teinte est trop faible, c'est que les points (de la trame) sont trop petits : sur un couché brillant comme il y a très peu d'engraissement, tu peux toujours augmenter l'encrage, ça ne jouera pas beaucoup sur la teinte finale et tu risques de maculer avant d'avoir la bonne couleur... (si c'est un papier offset standard, avec un taux d'engraissement plus élevé, il est plus facile de rattraper). Inversement, si ta teinte est trop forte, en réduisant l'encrage tu n'auras qu'une couleur pisseuse...
Dans les deux cas, il vaut mieux refaire les films avec "un peu plus de points" (ou un peu moins).
Il serait intéressant, la prochaine fois que tu assistes à un tirage, que tu vérifies les densités des barres de contrôle sur les feuilles "à des années lumières" et sur les bonnes feuilles à la bonne couleur ???