Désolé pour l'image pourrie
Reflet aux deux enfants
1965
Huile sur toile ; 92 x 92 cm
Collection particulière
Cadrage curieux car anti-naturaliste de cette composition. Aspect ridicule du modèle vu en
contre-plongée, le visage déformé. Modestie de l’ambition du peintre. Étrange effet de tableau
dans le tableau, avec ces deux enfants vus frontalement, comme placés devant un gigantesque
autoportrait à la perspective déformée. Ici, autoportrait où la figure de l’auteur est ravalée au
même niveau que les plafonniers situés au-dessus de lui. Prouesse d’agencement, originalité
de la composition comme objet principal de l’œuvre.
Tête d’homme (Autoportrait I)
1963
Huile sur toile ; 53 x 51 cm
Université de Manchester
Parenté stylistique évidente avec les œuvres de son ami Francis Bacon. Véhémence de la
touche qui confère vivacité au modèle. Curiosité du cadrage (vision en contre-plongée) et de
la pose (analogie avec la Mélancolie de Dürer). Effet de gros plan qui théâtralise et rend
spectaculaire l’apparence psychologique de LF. Distorsion venant dramatiser le regard incisif
du peintre. Lointain souvenir de certains autoportraits d’Evard Munch. Couleurs
volontairement réduites et sages (camaïeux ocre-brun). Rôle limité de la couleur au profit de
la touche. Autoportrait d’un homme qui se cherche, qui cherche, qui doute. Autoportrait de
l’artiste intellectuel qui est prêt à négliger l’image qu’il peut donner de lui.