Nan sérieux : même si votre vœu était exaucé, le téléchargement illégal perdurerait, et continuerait de donner aux autorités une légitimité supposée pour fliquer le réseau.
Les autorités n'ont pas besoin que le téléchargement illégal soit significatif, ni même qu'il existe vraiment, pour le prendre comme prétexte pour fliquer le réseau. Et si ce n'était pas ce prétexte-là, elles en trouveraient très facilement un autre. On a peut-être eu HADOPI, mais on a aussi eu LOPPSI.
Ce problème-là est celui du régime politique en place, et appelle des réponses qui n'ont rien à voir avec la question de la diffusion des oeuvres culturelles et de leur financement.
La question de fond, c'est de trouver un système qui permettent d'un côté au public d'accéder aux oeuvres à un prix (direct ou indirect) raisonnable et dans des conditions suffisamment peu restrictives, et assure de l'autre une rémunération juste des créateur et un financement de leur activité.
C'est moi qui admire ta candeur si tu penses tenir la seule bonne solution.
En effet, la licence globale est certes une solution alternative au paiement direct, mais elle ne garantira pas plus l'équité du système, et n'empêchera pas davantage la fraude. On trouvera toujours une partie du public qui trouvera le moyen d'accéder aux oeuvres sans rien avoir payé, et des profiteurs qui toucheront plus que ce que leur production mérite.
Et le roi des Bisounours pourra te coller une médaille lorsque, sous prétexte de lutter contre le non-paiement de la licence globale, les autorités iront mettre le nez dans les comptes bancaires de tous les citoyens.