UFC publie d'ailleurs un excellent dossier sur pourquoi dire non à hadopi, si vous avez un peu de temps : http://www.quechoisir.org/pages/pos...probleme/3BCE70FA23559B9AC12575740037BDA4.htm
Ils vont faire une drôle de tronche quand ils vont se rendre compte qu'ils se sont fait avoir.
Rarement Nicolas Sarkozy, pourtant habitué aux coups de sang, n'était apparu aussi furieux face aux parlementaires. Ce qui laisse une question : pourquoi ?
Pourquoi contre vents et marées le Président de la République tient-il tant à ce texte ?
La réponse tient dans la suite du programme législatif, et en particulier la future loi de programmation de sécurité intérieure (LSI), sans cesse repoussée, qui prévoit une obligation de surveillance et de filtrage des contenus consultés par les internautes. Derrière la lutte contre le piratage, qui n'est qu'une façade, Nicolas Sarkozy souhaite faire entrer le cheval de Troie qu'est l'Hadopi et son obligation d'installer des "logiciels de sécurisation" sur tous les postes des foyers français. Une fois les filtres imposés sur tous les PC, ll suffira d'étendre au moment de la LSI les types de contenus ou les sites bloqués.
La loi Hadopi, et peu importe la suite immédiate, est devenue un centre générateur de débat(s). Nous disposons d'une matière quasi infinie pour analyser, débattre, ironiser, fustiger, se moquer, être pertinent et impertinent, bref, être citoyen. Et ça enfle, et ça enfle … Notre Président devrait y être attentif, mais, comme je l'ai entendu à la radio ce matin, la contradiction entre ce qu'il dit et ce qu'il fait lui échappe. Ainsi, il veut moraliser le capitalisme, mais sait tout à fait protéger ses "amis" des effets de cette morale. Il veut rassurer ses "amis artistes" sur le danger qu'ils ne courent pas, puisque ce n'est pas la création artistique qui est en danger, mais les revenus qu'en tirent les industriels. Artistes ! Industriels ! Non, vraiment, ces deux mots ne vont pas ensemble.
Il y a une liste que repertori les mails de nos députés ? Histoire que je demande au miens d'aller voter et de voter contre ? :o
Je suis tout de même surpris que Nathalie Kosciusko-Morizet n'a pas eut la possibilité de participer à l'élaboration de cette loi. Etant Secrétaire d'État chargée de la prospective et du développement de l'économie numérique, elle aurait dû avoir un rôle aussi important que celui d'Albanel. Dans la mesure où elle semble davantage maîtriser internet (son frère dirigeant priceminister, internet doit lu être moins inconnu qu'à notre ministre de la culture), on aurait pu espérer une loin moins bancale et plus juste.
NKM est arrivée de l'écologie à l'économie numérique alors que tout cela était déjà bien engagé.
Oui, mais ce secrétariat d'état existait déjà à l'époque (avec Eric Besson à ce poste je crois) et aurait donc pu (et dû) travailler à cette loi.
Cette loi a été préparée avant que j’arrive à ce poste. Mon ministère n’a à aucun moment été associé à sa conception. Depuis, on m’a dit de manière constante qu’elle relevait exclusivement du ministère de la Culture, qui peut avoir une très grande susceptibilité quant à son champ d’action. Il faut comprendre que les arbitrages de la loi ont lieu dans des réunions auxquelles je ne suis pas invitée.