Bonjour,
Excusez-moi de vous dérangez. Je vous écris avec un pseudonyme, parce que ma vie est en danger. Nous dirons donc que je mappelle sonnyboy.
Vous êtes libre de ne pas lire ce mail, mais jespère pouvoir compter sur vos sentiments humains tous dévoués aux grandes causes humanitaires. Je pense justement être une grande cause humanitaire qui vaut bien que lon puisse y accorder quelques minutes.
Jai fui, il y a de cela de nombreuses années, la dictature soviétique. Papa était secrétaire personnel de Staline, mais un jour, il a fait une faute de frappe dans un document qui lui a été fatal. Au lieu décrire le grand Staline, il a écrit le gland Staline. Ma famille a alors entièrement été décimée. Cest grâce au généreux Michel Strogoff que jai pu menfuir pour me retrouver en Italie. Là, de fil en aiguille, je suis devenu le cuisinier personnel de Mussolini. Malheureusement, je me suis un jour trompé dans la recette des raviolis fourrés (ses préférés) et jai du une nouvelle fois mexiler pour sauver ma vie.
Cest en Afrique que jai alors pensé pouvoir enfin trouvé le repos. A force de travail, à la sueur de mon front et de lentre-jambe, je devins lun des plus grand chasseur de zgègue. Le zgègue dafrique est réputé pour sa dureté, sa taille, sa ruse et son endurance. Une chasse au zgègue, surtout le velu des montagnes, nest jamais sans risque. Par contre, cest une activité très lucrative, ce qui ma permis damasser une immense fortune. Mais, une fois encore, le malheur me rattrapa. Jétais, depuis trois jours, à la poursuite du zgègue de la brousse, le plus dangereux. Jaccompagnais mon maître Bocassa, et son invité de luxe, un certain Giscard. Il faisait nuit. Jétais sur la piste de notre proie. Enfin, je le pensais. Devant moi, les buissons se mirent à frémir. Je vis une légère lueur, un reflet, sur ce que je pensais être lextrémité du zgègue. Je sortit alors mon sac géant en latex pour lenfiler illico sur cette bosse. Le combat fut bref, sans aucune résistance de la part de mon adversaire. Jallumais ma lampe torche afin dadmirer ma proie. Quelle ne fut pas ma surprise. Ce nétait pas le zgègue que javais vu dans la nuit, mais le crâne luisant au clair de lune de Giscard. Très stoïque, il retira le sac et parti rejoindre son ami. En entendant les hurlements de Bocassa, je compris aussitôt quil me fallait une nouvelle fois prendre la fuite.
Je me retrouve aujourdhui en France, très exactement à Tombleux Futal. Ma fortune est resté en Afrique. Jai besoin de vous pour rapatrier mon argent. Si tu me donnes ton numéro de compte, je transferts largent dessus, et je le récupère ensuite sans oublier de te laisser une petite commission, ou une grosse, suivant mon humeur.
Alors vas-y, fais péter. Et sinon, que ton futal tombe et que le zgègue velu des montagnes passe dans le coin au même moment.
Excusez-moi de vous dérangez. Je vous écris avec un pseudonyme, parce que ma vie est en danger. Nous dirons donc que je mappelle sonnyboy.
Vous êtes libre de ne pas lire ce mail, mais jespère pouvoir compter sur vos sentiments humains tous dévoués aux grandes causes humanitaires. Je pense justement être une grande cause humanitaire qui vaut bien que lon puisse y accorder quelques minutes.
Jai fui, il y a de cela de nombreuses années, la dictature soviétique. Papa était secrétaire personnel de Staline, mais un jour, il a fait une faute de frappe dans un document qui lui a été fatal. Au lieu décrire le grand Staline, il a écrit le gland Staline. Ma famille a alors entièrement été décimée. Cest grâce au généreux Michel Strogoff que jai pu menfuir pour me retrouver en Italie. Là, de fil en aiguille, je suis devenu le cuisinier personnel de Mussolini. Malheureusement, je me suis un jour trompé dans la recette des raviolis fourrés (ses préférés) et jai du une nouvelle fois mexiler pour sauver ma vie.
Cest en Afrique que jai alors pensé pouvoir enfin trouvé le repos. A force de travail, à la sueur de mon front et de lentre-jambe, je devins lun des plus grand chasseur de zgègue. Le zgègue dafrique est réputé pour sa dureté, sa taille, sa ruse et son endurance. Une chasse au zgègue, surtout le velu des montagnes, nest jamais sans risque. Par contre, cest une activité très lucrative, ce qui ma permis damasser une immense fortune. Mais, une fois encore, le malheur me rattrapa. Jétais, depuis trois jours, à la poursuite du zgègue de la brousse, le plus dangereux. Jaccompagnais mon maître Bocassa, et son invité de luxe, un certain Giscard. Il faisait nuit. Jétais sur la piste de notre proie. Enfin, je le pensais. Devant moi, les buissons se mirent à frémir. Je vis une légère lueur, un reflet, sur ce que je pensais être lextrémité du zgègue. Je sortit alors mon sac géant en latex pour lenfiler illico sur cette bosse. Le combat fut bref, sans aucune résistance de la part de mon adversaire. Jallumais ma lampe torche afin dadmirer ma proie. Quelle ne fut pas ma surprise. Ce nétait pas le zgègue que javais vu dans la nuit, mais le crâne luisant au clair de lune de Giscard. Très stoïque, il retira le sac et parti rejoindre son ami. En entendant les hurlements de Bocassa, je compris aussitôt quil me fallait une nouvelle fois prendre la fuite.
Je me retrouve aujourdhui en France, très exactement à Tombleux Futal. Ma fortune est resté en Afrique. Jai besoin de vous pour rapatrier mon argent. Si tu me donnes ton numéro de compte, je transferts largent dessus, et je le récupère ensuite sans oublier de te laisser une petite commission, ou une grosse, suivant mon humeur.
Alors vas-y, fais péter. Et sinon, que ton futal tombe et que le zgègue velu des montagnes passe dans le coin au même moment.