— Eh dis !?
— Quoi ?!
— Tu fais quoi… Là… Maintenant… Hein ?!
— Là !? Maintenant !? Je tape du signe pourquoi ?!
— Nan… T'es pas marrant de dire ça… C'est comme si tu annonçais à la face du monde que tout ceci – Mesdames, Messieurs – n'est rien d'autre que le monologue de « le modérateur ». Et d'ajouter, une fois encore le voilà prit en flagrant délire de clavardage tout azimut, et cætera, etc. Nan !!! Nom de Doc, tu n'as pas le droit de me répondre ça !? Nanméo, tu la vois celle-là ?!
— Hum… D'accord… Tu veux savoir quoi ?!
— Bah rien… Juste ce que tu fais, là, maintenant…
— Au risque de me répéter…
— Ah non ! Tu ne vas pas recommencer ! Sinon, tu sais quoi ?!
— Non dis-moi !
— Bah… Je vais le raconter ton « qu'est-ce tu fais là, maintenant… »
— Ok ! Banco ! C'est toi qui t'y colle !
— C'est con remarque, tu racontes vachement mieux les trucs que moi.
— Mais non voyons…
— Bon d'accord ! Mais tu me poses la question !
— Les gens ont compris chéri ! Déroule…
— (eh dis ?! T'fais quoi là maint'nant ?) Là ? Maintenant ? Je rentre d'un périple de cent cinquante bornes dans le bocage…
— Et ?
— Et je suis bien content d'être rentré !
— Tu m'étonnes…
— Ouais ! Surtout que j'ai croisé Paul sur le retour. Enfin, j'ai ingurgité le truc appelé « croissant » chez Paul lors de mon arrêt à la station essence de l'autoroute. Un truc infâme ce croissant ! Aucun boulanger ne devrait avoir à produire pareille viennoiserie.
— À ce point ?!
— Oui ! À ce point ! Et tu vois… J'ai remarqué un truc dans la vitrine de ce beau terminal de cuisson franchisé…
— Ah ouais ?!
— Ouais ! Mais arrête de me couper s'te plait. Ça commence à m'plaire…
— Oh l'autre… Ça commence à m'plaire… Dois-je te rappeler à qui tu causes ?
— Non… Mais après avoir fait deux allers-retours devant les vitrines réfrigérées du terminal de cuisson, mon choix s'est porté sur le croissant au beurre, s'il vous plaît, au tarif autoroute. Bon là, je ne dis rien, il faut bouffer. Donc plumer le consommateur ! C'est de bonne guerre… Je me rattraperais ailleurs ! En attendant, dans la vitrine, le croissant qui me faisait face était d'un bel aspect, sa courbure était impeccable, son teint doré à souhait, bref, il avait tout du croissant du haut de ma rue. Sauf que ça n'est pas ce croissant qui atterrit dans le sachet de papier devenu mien. Non, çuilà est fait pour te donner envie de commander un croissant auprès de l'hôtesse de caisse. Et quand celle-ci endossa l'habit de vendeuse en terminal de cuisson, que m'a-t-elle servi ?!
— Je n'sais pas moi…
— Si tu sais ! Tu le sais tout aussi bien que moi ! Alors ne fais pas mine ! Elle m'a servi une sorte de double cône de pâte feuilletée sans relief ni couleur. Tout renvoyait aux lots sous blister vendus en hyper sauf la couleur. Çuilà n'était pas cramé. Il était pâle… Comme les mollets des riverains qui se révèlent enfin ! Ça fait tard dans la saison quand même. Le premier juillet mince !
— Et sinon…
— Sinon quoi ?
— Tu fais quoi, là, maintenant ?
— Cono !
(voilà… C'est ma minute le complot inutile de la viennoiserie avalée de travers sur une aire d'autoroute un après-midi de juillet)
— Quoi ?!
— Tu fais quoi… Là… Maintenant… Hein ?!
— Là !? Maintenant !? Je tape du signe pourquoi ?!
— Nan… T'es pas marrant de dire ça… C'est comme si tu annonçais à la face du monde que tout ceci – Mesdames, Messieurs – n'est rien d'autre que le monologue de « le modérateur ». Et d'ajouter, une fois encore le voilà prit en flagrant délire de clavardage tout azimut, et cætera, etc. Nan !!! Nom de Doc, tu n'as pas le droit de me répondre ça !? Nanméo, tu la vois celle-là ?!
— Hum… D'accord… Tu veux savoir quoi ?!
— Bah rien… Juste ce que tu fais, là, maintenant…
— Au risque de me répéter…
— Ah non ! Tu ne vas pas recommencer ! Sinon, tu sais quoi ?!
— Non dis-moi !
— Bah… Je vais le raconter ton « qu'est-ce tu fais là, maintenant… »
— Ok ! Banco ! C'est toi qui t'y colle !
— C'est con remarque, tu racontes vachement mieux les trucs que moi.
— Mais non voyons…
— Bon d'accord ! Mais tu me poses la question !
— Les gens ont compris chéri ! Déroule…
— (eh dis ?! T'fais quoi là maint'nant ?) Là ? Maintenant ? Je rentre d'un périple de cent cinquante bornes dans le bocage…
— Et ?
— Et je suis bien content d'être rentré !
— Tu m'étonnes…
— Ouais ! Surtout que j'ai croisé Paul sur le retour. Enfin, j'ai ingurgité le truc appelé « croissant » chez Paul lors de mon arrêt à la station essence de l'autoroute. Un truc infâme ce croissant ! Aucun boulanger ne devrait avoir à produire pareille viennoiserie.
— À ce point ?!
— Oui ! À ce point ! Et tu vois… J'ai remarqué un truc dans la vitrine de ce beau terminal de cuisson franchisé…
— Ah ouais ?!
— Ouais ! Mais arrête de me couper s'te plait. Ça commence à m'plaire…
— Oh l'autre… Ça commence à m'plaire… Dois-je te rappeler à qui tu causes ?
— Non… Mais après avoir fait deux allers-retours devant les vitrines réfrigérées du terminal de cuisson, mon choix s'est porté sur le croissant au beurre, s'il vous plaît, au tarif autoroute. Bon là, je ne dis rien, il faut bouffer. Donc plumer le consommateur ! C'est de bonne guerre… Je me rattraperais ailleurs ! En attendant, dans la vitrine, le croissant qui me faisait face était d'un bel aspect, sa courbure était impeccable, son teint doré à souhait, bref, il avait tout du croissant du haut de ma rue. Sauf que ça n'est pas ce croissant qui atterrit dans le sachet de papier devenu mien. Non, çuilà est fait pour te donner envie de commander un croissant auprès de l'hôtesse de caisse. Et quand celle-ci endossa l'habit de vendeuse en terminal de cuisson, que m'a-t-elle servi ?!
— Je n'sais pas moi…
— Si tu sais ! Tu le sais tout aussi bien que moi ! Alors ne fais pas mine ! Elle m'a servi une sorte de double cône de pâte feuilletée sans relief ni couleur. Tout renvoyait aux lots sous blister vendus en hyper sauf la couleur. Çuilà n'était pas cramé. Il était pâle… Comme les mollets des riverains qui se révèlent enfin ! Ça fait tard dans la saison quand même. Le premier juillet mince !
— Et sinon…
— Sinon quoi ?
— Tu fais quoi, là, maintenant ?
— Cono !
(voilà… C'est ma minute le complot inutile de la viennoiserie avalée de travers sur une aire d'autoroute un après-midi de juillet)
