Je ne sais pas si Steve Jobs est francophile, mais les images Google Earth de la Tour Eiffel, les photos de vacances à Paris, ressortent plus du côté exotique et ne doivent pas, à mon avis, pas être mis en rapport avec le volume du marché français. Il en est de même pour la muraille de Chine, citée plusieurs fois (dans Keynote notamment).
Pour les américains, les univers français, chinois, péruvien (le Macchu-Pichu) représentent un plus par rapport à ce qu'ils n'ont pas :
Le chic pour la France, la civilisation plurimillénaire pour la Chine et enfin les mondes engloutis pour le Pérou.
Si Jobs avait voulu être américano-centrique, il aurait montré respectivement le Chrysler Building à New York, les établissements des premiers colons en Nouvelle-Angleterre et des tepees indiens. Mais la distance aurait été plus réduite et donc le propos plus mince.
À propos de la Tour Eiffel citée deux fois (dans deux applications différentes, vous n'avez pas pu ne pas le noter) :
Est-ce que, inconsciemment, Steve Jobs ne voit pas en Gustave Eiffel un lointain prédécesseur ? Beaucoup de points communs lient ces deux génies : innovations technologiques révolutionnaires, force symbolique des produits, influence durable dans leurs domaines d'activité respectif, avec des personnalités devenues, avec le temps, icônes de la modernité.
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J'ai déjà parlé, à l'occasion d'un précédent Keynote, de la compréhension relativement aisée de l'anglais de Steve Jobs : débit assez lent, élocution bien articulée.
Je suis sûr que ceux d'entre nous qui ont des enfants, ont déjà mis au courant leur progéniture de l'existence de cet objet étrange dont tout le monde parle et qui n'est pas encore en vente, l'iPad.
Rien de tel qu'une présentation de la Conférence de Steve Jobs pour les motiver, les perfectionner dans la langue de Shakespeare. L'objet présenté excite d'abord leur curiosité, vous avez d'ailleurs tout fait pour qu'il en soit ainsi. Ils sont donc particulièrement réceptifs, et donc prêt à franchir la barrière de la langue. Les images, la mise en scène ainsi que de discrètes bribes de traduction feront le reste. N'oubliez pas deux choses : mettez le fichier QuickTime sur le grand écran du salon, ils se croiront au cinéma et zappez tous les comparses qui ont trop tendance à avaler les mots, comme tout bon californien. Ignorez les vice-présidents Philippe W. Schiller (World Wide Product Marketing) et Scott Forstall (Iphone Software) ; éventuellement montrez Jonathan Ive (le célebrissime designer des produits Apple depuis l'iMac G3) car il est allemand d'origine et son anglais n'en est que plus compréhensible (car plus laborieux) pour nous autres francophones.
Pour les américains, les univers français, chinois, péruvien (le Macchu-Pichu) représentent un plus par rapport à ce qu'ils n'ont pas :
Le chic pour la France, la civilisation plurimillénaire pour la Chine et enfin les mondes engloutis pour le Pérou.
Si Jobs avait voulu être américano-centrique, il aurait montré respectivement le Chrysler Building à New York, les établissements des premiers colons en Nouvelle-Angleterre et des tepees indiens. Mais la distance aurait été plus réduite et donc le propos plus mince.
À propos de la Tour Eiffel citée deux fois (dans deux applications différentes, vous n'avez pas pu ne pas le noter) :
Est-ce que, inconsciemment, Steve Jobs ne voit pas en Gustave Eiffel un lointain prédécesseur ? Beaucoup de points communs lient ces deux génies : innovations technologiques révolutionnaires, force symbolique des produits, influence durable dans leurs domaines d'activité respectif, avec des personnalités devenues, avec le temps, icônes de la modernité.
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J'ai déjà parlé, à l'occasion d'un précédent Keynote, de la compréhension relativement aisée de l'anglais de Steve Jobs : débit assez lent, élocution bien articulée.
Je suis sûr que ceux d'entre nous qui ont des enfants, ont déjà mis au courant leur progéniture de l'existence de cet objet étrange dont tout le monde parle et qui n'est pas encore en vente, l'iPad.
Rien de tel qu'une présentation de la Conférence de Steve Jobs pour les motiver, les perfectionner dans la langue de Shakespeare. L'objet présenté excite d'abord leur curiosité, vous avez d'ailleurs tout fait pour qu'il en soit ainsi. Ils sont donc particulièrement réceptifs, et donc prêt à franchir la barrière de la langue. Les images, la mise en scène ainsi que de discrètes bribes de traduction feront le reste. N'oubliez pas deux choses : mettez le fichier QuickTime sur le grand écran du salon, ils se croiront au cinéma et zappez tous les comparses qui ont trop tendance à avaler les mots, comme tout bon californien. Ignorez les vice-présidents Philippe W. Schiller (World Wide Product Marketing) et Scott Forstall (Iphone Software) ; éventuellement montrez Jonathan Ive (le célebrissime designer des produits Apple depuis l'iMac G3) car il est allemand d'origine et son anglais n'en est que plus compréhensible (car plus laborieux) pour nous autres francophones.