Et ce n'est pas parce que l'on renonce à l'euro qu'on abandonne toute possibilité d'une monnaie commune pour les échanges internationaux qui subsisterait en parallèle de monnaies nationales aux parités ajustables/QUOTE]
Je suis surpris que toi, tu aies la mémoire aussi courte, que tu ne te souvienne pas de ce qui se passait, dans les années 80 et 90 avec les "monnaies nationales aux parités ajustables" :mouais:
Alors, je vais te raffraichir la mémoire : quelques personnages peu recommandables profitaient de leur immense fortune et de la cupidité des banques (que cette immense fortune incitaient à consentir d'énormes prêts à extrêmement court terme, de l'ordre d'un jour ou deux) pour gagner en quelques heures des millions de dollars, en jouant d'une monnaie forte contre une monnaie faible*, ce qui n'était possible que parce que la banque centrale du pays à la monnaie faible était incapable de soutenir la dite monnaie en rachetant suffisamment de ses propres devises. Ça n'était possible qu'en raison, d'une part, des volumes suffisamment faibles d'une monnaie nationale, et d'autre part, des fameuses parités ajustables.
Si on en revient à ce système, aujourd'hui, alors, c'est toute l'économie qui risque de s'effondrer, les pays à monnaie forte se feront bouffer par les chinois, car ils ne pourront plus exporter face à leurs prix, et les pays à monnaie faible seront contraints à s'endetter encore et toujours plus pour tenter d'endiguer les attaques contre leurs monnaies.
Où est la différence avec les années 80-90 ? Simplement que toutes les maffias aux caisses pleines du monde vont se jeter là dessus pour faire fructifier leurs magots tout en les blanchissant (non, je ne crois pas que les banques soient moins rapaces qu'à l'époque et acceptent de jouer le jeu du civisme … D'autant plus que certaines d'entre elles sont étrangères à l'Europe), et au lieu d'attaques simplement ravageuses, du fait de leur importance relative et de leur faible fréquence, on va en avoir de destructrices par leur nombre, et l'importance des sommes à disposition des spéculateurs, qui est sans commune mesure avec celles dont ils disposaient au siècle dernier.
La conséquence immédiate pour nous (le franc était une monnaie faible) sera une hausse vertigineuse du prix de l'énergie (on la paie toujours en dollars, qu'on ait des Euro ou des Franc), qui entrainera des pertes de compétitivité énormes, ce qui génèrera encore plus de chômage et une crise sociale sans précédent.
Je continue, où il te faut d'autres rafraîchissements de mémoire ? :siffle:
(*) Selon un mécanisme simple : je me fais prêter par un consortium bancaire quelconque une somme fabuleuse dans la monnaie faible, et avec ce prêt, j'achète en masse les devises d'une monnaie forte. résultat, la monnaie faible inonde le marché tandis que la monnaie forte se raréfie. La monnaie faible s'effondre, la monnaie forte grimpe en flèche, le consortium bancaire est remboursé en monnaie forte, mais au taux de change du jour, ce qui, les intérêts déduits, laisse une plu-value de 10 à 15% entre les mains des spéculateurs, ce qui, en raison de l'importance des sommes engagées, représente quelques centaines à quelques milliards de dollars, gagnés en moins de 72 heures, et sans qu'ils n'aient rien coûté à leurs heureux nouveaux propriétaires. Merci, les "parités ajustables" ! :rolleyes: