Actualités amusantes... Ou pas [V.4].

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C'est impossible et non souhaitable par ailleurs. Pour de multiples raisons politiques et économiques impossibles à développer sur ce fil.

Pour la partie strictement économique (et notamment le point de vue allemand), voir cependant : http://russeurope.hypotheses.org/1182

Pour une analyse rapide de la crise de confiance dans le projet fédéraliste : http://www.lepoint.fr/invites-du-po...-plus-de-l-europe-13-02-2013-1627023_1448.php

L'Union européenne est déjà fédéraliste, pourquoi le mot "union" ?
- Le mot constitution a été rejeté
- Le fédéralisme recouvre un mode de fonctionnement, le mode de fonctionnement de l'UE étant nouveau, il est préférable ne pas employer ce mot.

Dans les faits cependant on est largement dans un fédéralisme technocratique. (critiquable au passage la technocratie).

Après rien n'empêche de faire le rapprochement même si la séparation est différente et plus complexe :
- Institutions européennes : état fédéral
- Pays membres : états fédérés
 
Pour tout dire, je pensais à quelque chose d'un poil plus exotique :siffle:

:D

Sinon, je te rappelle qu'au présent de l'impératif, les verbes du premier groupe, tel "préparer", ne prennent pas d'"S" final à la seconde personne du singulier :siffle:

Ah… ça ne manque pas de piquant à première vue. :siffle: :D :D

L'erreur est humaine parait-il. :D ;)
 
L'Europe ça a été une énorme erreur.
D'un côté on a "décentralisé" c'est-à-dire livré les citoyens aux républiques bananières que sont les pouvoirs locaux. D'un autre côté on a livré la normalisation à une Europe lancé dans le far-west (ou east, ici) ultralibéral qui a fini de désosser l'industrie française.
En prime l'euro et les commerçants qui se sont fait des youks en or le temps que les gens retrouvent leurs repères. Comme c'est arrivé à l'époque où, précisément, on lançait les magasins entrepôts. Ca a permis de transformer la merde hors de prix vendu dans les grandes surfaces "classiques" en produits de luxe que ne peuvent même pas se payer ceux qui y travaillent.


La République, c'était la bonne distance, le gros machin et la régionalisation c'est trop loin trop près et gestion du double massacre au milieu.

Maintenant, effectivement, on ne peut peut-être plus faire marche arrière. Mais j'aimerais bien, rien que pour ne plus entendre les europolâtres me dire de fermer ma grande gueule.
 
Dernière édition:
La République, c'était la bonne distance

Pour permettre aux spécialistes du jeu de massacre à la spéculateuse de nous achever.

Ton problème, c'est que tu pense franchouillo-franchouillard, mais les intérêts à défendre tout de suite, ce sont les intérêts à long terme des européens, pas les intérêts à court terme des français (qui sont, il convient de le rappeler ici, des européens).

Après, évidement, pour y parvenir, il va falloir remplacer la technocratie bruxelloise par une désignation démocratique des élites européennes, ça n'améliorera sûrement pas les choses, mais ça sera plus acceptable de se faire mettre par ceux qu'on aura élu que par ceux désignés par tractations politiques partisanes.
 
L'Europe ça a été une énorme erreur.
D'un côté on a "décentralisé" c'est-à-dire livré les citoyens aux républiques bananières que sont les pouvoirs locaux. D'un autre côté on a livré la normalisation à une Europe lancé dans le far-west (ou east, ici) ultralibéral qui a fini de désosser l'industrie française.
En prime l'euro et les commerçants qui se sont fait des youks en or le temps que les gens retrouvent leurs repères. Comme c'est arrivé à l'époque où, précisément, on lançait les magasins entrepôts. Ca a permis de transformer la merde hors de prix vendu dans les grandes surfaces "classiques" en produits de luxe que ne peuvent même pas se payer ceux qui y travaillent.


La République, c'était la bonne distance, le gros machin et la régionalisation c'est trop loin trop près et gestion du double massacre au milieu.

Maintenant, effectivement, on ne peut peut-être plus faire marche arrière
. Mais j'aimerais bien, rien que pour ne plus entendre les europolâtres me dire de fermer ma grande gueule.

Arrêtons de dire n'importe quoi pour faire peur aux petits enfants. Bien sûr que si, on peut faire marche arrière. On nous a seriné le même air à propos de l'austérité à tous crins : THERE IS NO ALTERNATIVE !!! On voit aujourd'hui ce qu'il en reste, après qu'elle ait provoqué une catastrophe économique et sociale dans l'Europe du Sud, après qu'elle ait favorisé la montée des antagonismes entre peuples européens, après que les études qui légitimaient cette politique aient été ridiculisées…

Quant à l'euro, peu de dirigeants européens y croient encore (même s'ils n'osent pas le dire), et surtout pas dans les pays qui soutiennent le système par leurs subsides : Frits Bokelstein aux Pays-Bas, Thilo Sarrazin et Oskar Lafontaine en Allemagne ont fait savoir ouvertement qu'il fallait en finir. Le premier est un libéral, le second est de la droite du SPD, le troisième a quitté ce parti parce qu'il réprouvait sa dérive néolibérale. On trouve le même scepticisme chez la majorité des économistes français qui ont encore un cerveau, indépendamment de leurs options politiques et de leur formation. De l'autre côté de la Manche ou de l'Atlantique, la plupart des observateurs avertis ont toujours fait preuve au mieux d'une certaine réserve, au pire d'une franche incrédulité (le pape du libéralisme, Milton Friedman, avait prédit au tournant du siècle que la zone euro ne survivrait probablement pas plus d"une quinzaine d'années ; aujourd'hui, les néo-keynesiens Stiglitz et Krugman ne croient pas davantage à l'avenir de l'euro).

Et le démontage de l'euro n'est pas une lubie de nationaliste borné. Il est à la fois NÉCESSAIRE POUR TOUS LES EUROPÉENS ET RÉALISABLE. Sans Troisième Guerre mondiale et sans effondrement économique. Jacques Sapir est celui qui est allé le plus loin dans les scénarii de sortie et l'analyse du rapport coût-efficacité d'une dissolution :

http://russeurope.hypotheses.org/414
http://f.hypotheses.org/wp-content/blogs.dir/981/files/2012/09/Euro-et-après3-MOD.pdf
http://russeurope.hypotheses.org/453
http://russeurope.hypotheses.org/987
http://russeurope.hypotheses.org/1158
http://russeurope.hypotheses.org/1168

Mais les anglo-saxons s'y sont mis eux aussi, comme le lauréat du Wolfson Prize (prix visant à récompenser la solution la mieux étayée de sortie de l'euro) : http://www.capitaleconomics.com/data/pdf/wolfson-prize-submission.pdf

Etc. La littérature sur la question est surabondante.

L'idée d'une dissolution ordonnée de l'euro, maîtrisée parce que planifiée, n'a de quoi inquiéter que les aveugles et les ignorants. Ou les amnésiques qui ont oublié que l'Europe existait sous une autre forme avant l'euro et que ce dernier n'avait rien d'une fatalité. À force de vivre dans le déni cependant, ils finiront par précipiter l'Europe dans le chaos d'une dissolution en catastrophe, à la fois bien trop tardive et largement improvisée. Ils leur restera la ressource de dire à ceux qui avaient fait preuve de plus de lucidité qu'eux : « On vous l'avait bien dit qu'il ne sortirait que du mal d'une dissolution ! ». Prophétie autoréalisatrice…

L'euro n'est pas la condition de l'établissement d'une Europe prospère, pacifique et fraternelle : il est en train tout au contraire, au quotidien, de détruire toute possibilité de réaliser ces idéaux. Et ce n'est pas parce que l'on renonce à l'euro qu'on abandonne toute possibilité d'une monnaie commune pour les échanges internationaux qui subsisterait en parallèle de monnaies nationales aux parités ajustables (http://www.fondation-res-publica.org/Sauver-l-euro-par-une-monnaie-commune-et-non-unique_a685.html).

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Juste une rectification relative à Oskar Lafontaine, que j'ai présenté à tort dans un post précédent comme un ancien Chancelier. Il a juste présidé le SPD de 1995 à 1999 et a été Ministre des Finances fédéral pendant quelques mois de la coalition rouge-verte de G. Schröder avant de démissionner.
 
Dernière édition par un modérateur:
Et ce n'est pas parce que l'on renonce à l'euro qu'on abandonne toute possibilité d'une monnaie commune pour les échanges internationaux qui subsisterait en parallèle de monnaies nationales aux parités ajustables/QUOTE]

Je suis surpris que toi, tu aies la mémoire aussi courte, que tu ne te souvienne pas de ce qui se passait, dans les années 80 et 90 avec les "monnaies nationales aux parités ajustables" :mouais:

Alors, je vais te raffraichir la mémoire : quelques personnages peu recommandables profitaient de leur immense fortune et de la cupidité des banques (que cette immense fortune incitaient à consentir d'énormes prêts à extrêmement court terme, de l'ordre d'un jour ou deux) pour gagner en quelques heures des millions de dollars, en jouant d'une monnaie forte contre une monnaie faible*, ce qui n'était possible que parce que la banque centrale du pays à la monnaie faible était incapable de soutenir la dite monnaie en rachetant suffisamment de ses propres devises. Ça n'était possible qu'en raison, d'une part, des volumes suffisamment faibles d'une monnaie nationale, et d'autre part, des fameuses parités ajustables.

Si on en revient à ce système, aujourd'hui, alors, c'est toute l'économie qui risque de s'effondrer, les pays à monnaie forte se feront bouffer par les chinois, car ils ne pourront plus exporter face à leurs prix, et les pays à monnaie faible seront contraints à s'endetter encore et toujours plus pour tenter d'endiguer les attaques contre leurs monnaies.

Où est la différence avec les années 80-90 ? Simplement que toutes les maffias aux caisses pleines du monde vont se jeter là dessus pour faire fructifier leurs magots tout en les blanchissant (non, je ne crois pas que les banques soient moins rapaces qu'à l'époque et acceptent de jouer le jeu du civisme … D'autant plus que certaines d'entre elles sont étrangères à l'Europe), et au lieu d'attaques simplement ravageuses, du fait de leur importance relative et de leur faible fréquence, on va en avoir de destructrices par leur nombre, et l'importance des sommes à disposition des spéculateurs, qui est sans commune mesure avec celles dont ils disposaient au siècle dernier.

La conséquence immédiate pour nous (le franc était une monnaie faible) sera une hausse vertigineuse du prix de l'énergie (on la paie toujours en dollars, qu'on ait des Euro ou des Franc), qui entrainera des pertes de compétitivité énormes, ce qui génèrera encore plus de chômage et une crise sociale sans précédent.

Je continue, où il te faut d'autres rafraîchissements de mémoire ? :siffle:

(*) Selon un mécanisme simple : je me fais prêter par un consortium bancaire quelconque une somme fabuleuse dans la monnaie faible, et avec ce prêt, j'achète en masse les devises d'une monnaie forte. résultat, la monnaie faible inonde le marché tandis que la monnaie forte se raréfie. La monnaie faible s'effondre, la monnaie forte grimpe en flèche, le consortium bancaire est remboursé en monnaie forte, mais au taux de change du jour, ce qui, les intérêts déduits, laisse une plu-value de 10 à 15% entre les mains des spéculateurs, ce qui, en raison de l'importance des sommes engagées, représente quelques centaines à quelques milliards de dollars, gagnés en moins de 72 heures, et sans qu'ils n'aient rien coûté à leurs heureux nouveaux propriétaires. Merci, les "parités ajustables" ! :rolleyes:
 
Dernière édition:
Arrêtons de dire n'importe quoi pour faire peur aux petits enfants. Bien sûr que si, on peut faire marche arrière. On nous a seriné le même air à propos de l'austérité à tous crins : THERE IS NO ALTERNATIVE !!!

Je vois nullement l'intérêt d'un retour en arrière, je trouve le lien de causalité également très critiquable, même si lui le dit, il semble l'oublier relativement vite. Une analyse en 3 dimensions, c'est une blague, c'est une analyse avec 3 dimensions sélectionnées pour justifier ce qu'il dit.

Je suis loin de dire que tout est parfait, et qu'il n'a pas en partie raison mais il oublie tellement de chose.

De plus l'Europe à la base quand même c'est UNIQUEMENT économique, maintenant en plus de l'économie qu'on le veuille ou pas, il y a en plus de l'économie une unification du droit, et du droit le plus basique puisqu'il y a pas mal de projet d'unification du droit privé, rajoute à ça le droit procédural qui est surement le droit le plus important, on peut regretter l'absence d'unification du droit fiscal, mais il y a déjà tellement de droit unifié, que même si l'Europe est dissoute on va se retrouver avec des systèmes identiques (même si constitution différente) et on va se retrouver avec une autre économie de marché qui s’appellera "convention".

Wahou. Le retour en arrière n'est pas impossible, mais énormément regrettable et aucune analyse ne peut dire qu'elle aurait été le sort de la France.

En même temps les gens pensent encore que c'est le gouvernement français et le parlement français le plus important, c'est typiquement français, mais faux. On peut noter également un manque totale de souveraineté européenne, en même temps ... c'est compréhensible. Après les étudiants ERASMUS ont surement par la suite une vision plus "européenne".
 
Pascal 77 et JustTheWay : continuez comme ça, vous faites progresser la science économique ! :up:
 
Je ne suis pas européen. L'Europe n'est pas une nation.

---------- Nouveau message ajouté à 06h42 ---------- Le message précédent a été envoyé à 06h40 ----------

… encore moins une république. Et je je ne reconnais que la république comme autorité légitime.
 
Je ne suis pas européen. L'Europe n'est pas une nation.

… encore moins une république. Et je je ne reconnais que la république comme autorité légitime.

Je ne suis pas européen non plus, mais encore moins républicain (au sens où là, tu l'entends), l'Europe est certes une entité trop petite pour en faire un état viable, mais c'est déjà un premier pas vers une démocratie mondiale, seule option possible (condition nécessaire, mais pas suffisante, certes) pour assurer l'égalité "de fait" des droits de tous les hommes (et accessoirement, pour éviter que la planète ne finisse dans une nuée de gros champignons ou comme une décharge géante).

Quant à Cratès, je le pensais assez sensé pour comprendre que ce qui se passais avant l'Euro, quand peu de gens avaient les moyens de le faire se reproduirait après l'Euro, à une plus grande échelle maintenant que les gens qui ont les moyens de le faire sont beaucoup plus nombreux !

Ce que j'exposais, ce n'était pas une "théorie économique", c'était une des réalités économiques qui ont prévalues durant deux décennies avant l'Euro, pendant la période dite "du serpent monétaire". Alors, même si ça va à l'encontre des théories économiques de vos brillants mentors en la matière, il n'est pas difficile de comprendre que si les conditions redeviennent les mêmes, les faits se reproduiront de la même manière !
 
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