C'est pourtant simple, cet Autrichien, quoiqu'ouvertement d'extrême-droite, n'a sans doute encore rien dit
contre Vladimir Putin. Donc il est (quasi) respectable.
Ou alors, tu le classes "ouvertement" à l'extrême droite (c'est bien, tu n'as plus rien à démontrer : un adverbe a suffit à t'économiser du travail, en créant l'illusion d'une évidence), justement parce qu'il n'a rien dit contre la Russie. Dans le cas contraire, il pourrait devenir respectable à tes yeux. Comme le nouveau président de la Rada, je me suis permis de le rappeler deux posts avant ton intervention, l'est devenu auprès de nos démocrates européens et étatsuniens... CQFD.
Le Chardon : l'histoire du Glock, ça prouve au contraire tout. Si l'on a besoin de délirer sur un truc comme ça, c'est que quelque chose ne va pas dans le rapport critique que l'on a avec ce type et ses idées. Mais en fait, c'est surtout la facilité avec laquelle je vois des gens ici ou ailleurs gober sans aucun esprit critique ce que peut débiter la presse qui m'inquiète. "C'est avec un pistolet Glock à la ceinture, une arme de fabrication autrichienne, que Norbert Hofer a fait campagne" nous dit-on (
http://tempsreel.nouvelobs.com/mond...mes-10-choses-a-savoir-sur-norbert-hofer.html). Sauf que la loi autrichienne, à ma connaissance du moins, ne le permet pas, sauf autorisation exceptionnelle. Tout ce que les journalistes autrichiens en fait croient savoir, c'est qu'il aurait admis porter parfois son arme en public pour se rassurer (
http://www.thelocal.at/20160425/who-is-norbert-hofer-and-why-does-he-matter). Dans tous les cas, aucune photo de Hofer pistolet à la ceinture n'est publiée sur le Web, bien qu'il soit censé l'avoir porté sur lui durant la campagne. Je signale, qu'il est handicapé et ne peut marcher (difficilement) qu'avec une canne. Pas top pour dégainer rapidement... Par contre, il a publié une photo de lui au stand de tir : un handicapé qui ne peut plus faire du parapente se distrait au stand de tir. Oui, une certaine presse y voit une confirmation des tendances antidémocratiques et même fascisante du bonhomme... De son temps, que disait-on de Guillaume Tell ?
Bref, moi j'y vois une entreprise de propagande révélatrice de ce qu'est la presse où certains s'abreuvent sans aucun esprit critique. Ailleurs (
http://www.lexpressiondz.com/internationale/242090-l-extreme-droite-annonce-la-couleur.html), on nous dit qu' "il arbore un visage avenant que dément le revolver Glock qu'il arbore". Dommage que la marque autrichienne ne produise que des pistolets... Pas grave : on ne va pas exiger d'un journaliste qu'il sache de quoi il parle. Mais comme une collègue de parti de Hofer, Barbara Rozenkranz est qualifié juste avant cette bourde de "néo-nazie", je ne peux m'empêcher de m'interroger : et si les connaissances de ces journaleux en matière de néo-nazisme étaient de la même eau que leur maîtrise des armes ? Si pistolet et revolver c'est la même chose, si une arme portée seulement au stand de tir, c'est pareil qu'une arme glissée dans la ceinture et arborée en public, alors peut-être que "patriote" et "nazi" c'est aussi la même chose, ou "conservateur" et "fasciste", ou "populiste" et "ennemi de la démocratie". Peut-être que Chevènement, Dupont-Aignan et Hitler, c'est la même chose à peu de choses près ? Hofer serait paraît-il islamophobe. Il a juste dit en fait qu'il ne voulait pas que l'Autriche devienne un pays musulman. C'est mal ? On n'a plus le droit de dire cela ? Il a signalé qu'il ne désignerait pas comme ministre une femme portant le voile. C'est ça l'islamophobie ? Et des articles qui se citent les uns les autres en boucle sans que jamais l'un des auteurs se donne la peine de vérifier la validité des informations, c'est cela le journalisme ?
Oui, ça doit être ça l'ignoble racisme qui nous ramène aux heures les plus sombres de notre histoire. Restons vigilants. Par contre, le retour en faveur du slogan "Tabassons les juifs et sauvons l'Ukraine" sur les T-Shirts des gentils patriotes ukrainiens amis de l'Europe, sur fond de symboles SS, évitons d'en faire des gorges chaudes. Ces gens là sont certes un peu compromettants mais restent supportables, tant du moins qu'ils sont le bon goût d'être russophobes et nous dispensent de faire un peu d'histoire et de géopolitique pour comprendre la situation. Ce serait trop fatigant autrement.
C'est mon dernier mot ici sur le sujet, promis juré.