@Cratès: en fait, la question revient (un peu) à la définition de ce qu'est l'extrême-droite.
Ce qui n'est pas un sujet facile, vu que ça dépend pas mal des circonstances locales, d'une part, et que, d'autre part, il y a aussi plusieurs extrêmes-droites, suffisamment différentes pour que le substantif générique mène à une certaine confusion.
De mon point de vue, on peut parfaitement être à l'extrême-droite sans être néo-quelque chose (genre : nazi, fasciste ou ce que l'on voudra dans ce genre). Je peux parfaitement me tromper sur le compte de Hofer (et de Strache) en les considérant à l'extrême-droite, c'est-à-dire plus à droite que les droites usuelles ; mais en aucune façon je ne les considèrerais comme des néo-nazis ou je ne sais quoi. En son temps, Haider avait eu quelques phrases sur le
Dritte Reich, en forme d'appels du pied, mais les dirigeants actuels du FPÖ semblent éviter ces écueils.
@Le Chardon : Orban est assez pénible, de mon point de vue. Mais ce qui me déprime encore davantage est de voir qu'il y a à sa droite le Jobbik, qui ne se porte pas mal du tout et qui semble du même métal que le parti fondé par Groïsman.
PS 1 : cette question d'extrême-droite rappelle les procès (au sens propre comme au figuré) que fait Marine Le Pen à ceux qui considèrent le Front National comme un parti d'extrême-droite.
PS 2 : j'en profite pour recommander la lecture de "Fascisme, nazisme et régimes autoritaires en Europe (1918-1945)" de Johann Chapoutot [aux PUF, collection Quadrige], qui apporte des points de vue argumentés aux débats de ce type.