Ce n'est que le vent qui s'agite

Ce n'est que le vent qui s'agite... Mais ne nous pousse-t-il pas toujours vers nos mêmes rivages ?

Inlassablement nous poussons nos embarcations toujours plus loin. Mais quand vient à passer devant nos yeux ces rivages anciens – où le temps d'une pose voir d'une prose, nous avons bâti une frêle demeure pour nos états d'âme – curieux voir nostalgiques nous posons un pied sur cette terre ferme et qui pourtant semble si prompte à se dérober de notre présent.

J'ai encore sur le cœur ces points de suture que j'ai voulu occulter. Alors je pose une autre trace sur ce sable sans savoir si la vague l'effacera aussitôt.
 
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Réactions: Bassman
En y réfléchissant, je me dis que ça doit être pour ça qu'on trouve plus souvent des filles que des mecs dans les salles d'attente des psys ! :D


:zen:

Le problème c'est que les filles veulent absolument des réponses quand elles cherchent !

Les mecs quand ils cherchent c'est juste pour s'occuper... Quand y'a pas de foot à la télé :D

En même temps vu leur efficacité : « Chérie ! Où est ce que tu a mis mon ... ??? »
 
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Réactions: macelene et mado
En y réfléchissant, je me dis que ça doit être pour ça qu'on trouve plus souvent des filles que des mecs dans les salles d'attente des psys !

Les filles sont moins obligées de se montrer fortes, elles peuvent avouer des failles sans passer pour des tafioles.

En plus, vu le nombre de vieux barbus chez les psys, doit y avoir plein de mecs qui ont super peur de faire un transfert.

Sinon, chez moi, vents tourbillonants, mer calme à agitée, on sait pas, la météo marine est toujours aussi imbitable.
 
Les filles sont moins obligées de se montrer fortes, elles peuvent avouer des failles sans passer pour des tafioles.

En plus, vu le nombre de vieux barbus chez les psys, doit y avoir plein de mecs qui ont super peur de faire un transfert.

Sinon, chez moi, vents tourbillonants, mer calme à agitée, on sait pas, la météo marine est toujours aussi imbitable.

Ya la mer à la Défense maintenant ?
La vache il est fort le fils Sarko. A peine nommé au conseil de l'Epad qu'il fait mieux que Paris-Plage!
 
La solitude du désespéré.
Dans cet accordéon du vide, qui pompe et souffle.
Je patauge.
Et toi, insomniaque douleur bâtarde qui ne veut pas s'endormir.
Laisse-moi.

Loin...
 
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Réactions: Cybry
Marre de toi, de toi, et des autres aussi.
Tenir, encore et toujours, sans en avoir envie.

Se battre contre tout ça m'épuise,
Parce que ça n'aura jamais de fin.

Bulle d'air rustinée qui continue de fuir.
Je n'ai plus assez de doigts pour boucher les trou et l'empêcher de se réduire.

Un soir de plus où j'aurais aimé avoir ton avis, ton sentiment, ton soutiens.
Hélas, de tout ça, je n'aurai plus jamais rien.
 
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Réactions: teo et stephaaanie
Toi,

Tu t'es glissée sans bruit, dans mon âme assoupie,
tu as grandie en elle, et tu t'en es nourrie.
Tu roules et te déroules, tu te loves et ondules,
et tu creuses un sillon qui me glace et me brûle.

Venimeuse vipère qui darde vers ta proie
une langue fourchue et des crochets acides,
un appétit féroce et un regard avide.

C'est ma vie que tu veux.
Jamais tu ne l'auras.
 
Un tonneau, dix doigts et au moins...
Quoi ?
Quinze trous ?!

J'ai beau bouger les mains très vite, l'eau continue à foutre le camps à toute vitesse.

Bordel !
Je me demande comment font les autres, surtout ceux-là, là, qui ont l'air si cohérents.
Hein ?
 
Je suis à Rennes, avec les amis rennais. Ceux d'avant. Ils sont beaux. Beni Ben est plus grand que jamais, au bras de sa belle Allemande. On cause, on écoute de la musique, accoudés au comptoir. On se raconte notre vie, littéraire pour certains, maritime pour une autre.
Et puis, on a faim. La barmaid nous propose cette petite écuelle où s'entassent des petits paquets, comme des bonbons. J'en prends quelques uns. C'est poudreux, ça s'effrite entre mes doigts, ça m'évoque de l'encens. C'est bon, sucré et parfumé. Et puis, j'ai si faim...
A aucun moment je me doute. Je salue, je regagne à pieds l'embarquadère. La houle est une berceuse inoffensive.

Ellipse.

3 heures plus tard, je me réveille. L'appartement est intacte, familier.
Comme chaque matin, j'ouvre les rideaux en clopinant l'oeil mi-clos vers la cafetière.
Mais je réalise, dans un moment d'effroi, que la rue n'est plus la même.
Les maisons sont petites, à colombage. Mon premier étage surplombe le Quartier des Sables tout entier, et le port, de tous côtés. La vue est vertigineuse. Malaise.
La lumière, elle aussi est différente. On dirait le sud.
Et bordel... mais je suis à poil.
Qu'est-ce qui s'passe !

J'ouvre la porte de la chambre, elle donne sur un couloir. Inédit. Y'a pas de couloir ici, d'habitude. Juste le salon. Où est mon salon ? Où sont mes fringues ?
Une mère d'élève vient à ma rencontre. Je lui fais part de ma confusion. Elle me rassure en me disant que certainement, j'ai été droguée...et que consequemment, je n'aurai pas à subir d'incidences professionnelles... Ainsi, je crois que la rue est différente mais c'est une vue de l'esprit, une HALLUCINATION.

Je cogite.

... Le bar. Mes amis. L'écuelle. La trahison. Ca me revient maintenant.

Bon sang, mais je ne me souviens de rien après avoir embarqué... Combien d'heures, avec qui, pour quoi faire. Et pourquoi je suis à poil ?
Du calme, pas de conséquences
elle a dit, c'est l'essentiel. Un hallucination. Suffit d'attendre.


Mais par quel mécanisme hasardeux mon cerveau peut-il me faire vivre de telles situations pendant qu'innocemment, je dors ?!

Psychanalistes de tout poil, je vous laisse tout lieu d'interpreter ce rêve à votre guise ! :D
 
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Réactions: l'écrieur
Oublie vite ! Oublie tout !

Oublie ! De peur que toutes ces petites souffrances n'érigent une muraille de peur.

Oublie ! Afin de ne garder que des rêves que tu pourras croire être des souvenirs.

Oublie ! Car si c'est un cauchemar tu auras toujours l'illusion de pouvoir te réveiller... Un jour.

Oublie ! Car si tu n'es pas de ceux qui reste debout au delà des tempêtes, tu te feras laminer par ces bourrasques.

A moins... A moins que tu n'aies trouvé ton rocher, celui qui sur lequel tes pieds ont solidement ancré un refuge.

Alors regarde ! Vois cet immense bouillon qui tourbillonne autour de toi. Et n'oublie pas de saisir la main de celui qui se noie.
 
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Réactions: stephaaanie
Zut. Elle est pas crevée, elle et sa clique.
A la place, le vent s'agite sur sa bouche, le vent d'un autre homme.
Le courant d'un emmerdé.
Il a un petit air. Mais bon.

Un jour.
Souffrante, en suée, l'esprit constipé, coincée avec son bulbe-étron.
Elle devra chialer en demandant pardon et s'écraser contre elle même.
Celle qui ne valait rien. Pas même une attention.

Loin de la brise fétide et trompeuse de cette batteuse à mecs, l'illustré de la menthe athée, qui non loin de là, va en chier un jour ou l'autre; ça coule. Un peu. Beaucoup. A la manie... La manie de pas la sortir de ma vie une bonne fois pour toute. Qu'elle dégage, se jette à la mer, et sombre, c'te beauté.

Oh merde. C'est dur. Elle s'accroche, l'envenimeuse lunatique.
Ses deux poires, son regard, ses cris et son putain de cul.
Cornard ! C'est moi qui coule. Les yeux d'abord, le nez ensuite, la bouche, ...
Je remets la dose d'herbe dans la pipe, parce que la fuite.
Parce que non. Pas ce soir. Loin d'abord. Ailleurs.
Je voudrais la mer. Je voudrais un pointu. Je voudrais être loin du social.

Inventer des sirènes, du plancton et des baleines.
Que le vent soit doux, qu'il se complaise du rythme d'AKA et qu'il vibre.
Agitation organisée. Dérangée. Qu'importe.
Souffle juste loin d'elle et des autres.

Les autres aussi, oui. Parce qu'elles ne valent rien.
3 trous pour rien. Pour du mou. Du faux. Du pour du beurre.
Le pas bon. De la faute de la crémière.
De ma bistouquette. Et de l'enveloppe de tous ces mouchoirs.
C'est vrai que c'est un peu pareil. De la branlette.
Mais elles chantent. Et c'est pas un concert.

Un beef. Deux trois riffs. Plaqués.
Un utilisation du manche. Au conservatoire.
Le truc classique. Le lent. L'ennuyeux.
Mais ça aboie. ça mordrai presque.

Multiplication de soustractions. De foirages.
De pénétration dans le rien.
De tétons durs dans du miel.
De cris dans l'huile.

Le coeur, dans le vent.
 
Il est temps d'arrêter le ventilateur.
Il devient destructeur.
Tu ne veux pas le faire.
C'est un peu lâche.
C'est dommage.

alcove_2.jpg
 
Il est temps d'arrêter le ventilateur.
Il devient destructeur.
Tu ne veux pas le faire.
C'est un peu lâche.
C'est dommage.

alcove_2.jpg

Chère et tendre créature,
c'est caché dans le satin
qui te sert de couverture
qu'en ce beau matin
j'entends ton murmure

Mais pourquoi cette soufflerie résonne
jusqu'à, tardive, cette heure
Il n'y a plus personne,
J'éteins l'interrupteur...

:rolleyes:
 
Pas facile de traverser ces phases de transition..
Bien sûr je sais désormais que les vagues qu'elles font rouler sont inévitables, violentes, obsédantes.
Bien sûr je sais aussi que tout se transforme. Le temps. Heureusement. Que ces passages d'une tranche de vie à une autre nous révèlent à terme des ressources inattendues, des richesses personnelles. Dans la douleur certes, la colère (si nécessaire finalement..), et ceux qui connaissent mon histoire ici savent de quoi je parle. N'empêche qu'aujourd'hui, et je rends hommage à l'intelligence humaine du père de mes enfants, sans oublier celle de sa compagne, je vis avec eux une relation assez incroyable. Émouvante, sincère, douce et facile.

La femme que je suis devenue dans l'intervalle ressemble beaucoup à mado.. Et non l'inverse. Sensuelle, assoiffée de désirs et de plaisirs multiples, d'addictions plus ou moins avouables, d'une énergie sans limite. Une urgence de vie.
Ça a du lui plaire à cet homme qui m'a embarquée dans son parcours chaotique un soir d'hiver 2008. Moi je croyais que nous avions encore la possibilité d'avancer.
Il a choisi de reculer.
Avec une dose de lâcheté qui fait sacrement mal. Je ne lui en veux que de ça. Des effets destructeurs qu'il refuse de prendre en compte.

La transition. Continuer à affronter chaque matin, chaque journée, mes draps sans son odeur.
Apercevoir d'autres regards. Les fuir. Je me sens si peu femme pour l'instant..
 
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Réactions: jugnin et kisbizz
C'est grand, en tout cas. Immense d'uniformité, plat à ne plus en distinguer l'horizon. Je n'y trouve aucun point de repère, ni d'avant, d'après. Je marche, incapable de savoir si j'avance. Je suis fatigué, épuisé par ce qui ressemble désormais plus à un exil qu'à une quête.

Je m'abreuve à des puits aux eaux pauvres. Le désert rend faible.
Je m'agrippe à des oasis toxiques, pour l'illusion qu'elles procurent d'assouplir la réclusion.
Je poursuis des mirages qui se dissipent aussi vite qu'ils me convainquent. Le désert rend vulnérable, il altère le discernement.

C'est ça. Heureusement, il demeure habituellement à l'intérieur, tapis dans les songes, inhibé par le quotidien. Mais parfois, un événement me retourne l'esprit comme une veste, et le désert s'étale. Alors je le vois et je le hais, parce que c'est le mien.
 
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Réactions: mado et boodou