De la vie des macgéens

C’est toujours un moment douloureux de se séparer des chatons qu’on a mis au monde. Une étape, dans notre vie d’éleveurs benevoles, que l’on repousse au maximum ! Seulement, comme bien des choses dont tout un chacun a horreur de faire, on s’y plie. Avoir quelques compagnons à quatre pattes ok, mais on ne va pas se reconvertir en gardiens de zoo urbain pour autant ! Donc…


Samedi soir c’était l’instant boncoin !


L’annonce – validée au premier essai – se retrouva à la vue des internautes en quête d’amour félidien dès vingt-deux heures. Je décidais alors de laisser mon appât d’émotions tremper une bonne heure avant de relever le casier à messages.

Vingt-trois heures sonna. Il était temps pour moi de sonner la fin de la récré. Trente messages m’attendaient. Le parcours de l’adoptant allait commencer !

Il faut dire que nous sommes plutôt pointilleux pour ces choses là. Le langage SMS ou abrégé est rédhibitoire. Les demandes farfelues ou peu avenantes aussi. Il n’y a que les demandes transpirant l’affection naissante qui retiennent notre attention. Et par chance, il y en avait deux ! Comme la paire de petites bouilles dont nous devions nous défaire.

Aucun souci pour la première, l’intéressée répondis rapidement et nous pûmes conclure d’une date pour l’adoption. Mais le second contact resta silencieux à ma réponse. Si bien que vers dix heures le lendemain matin, vingt-sept demandes s’étaient ajoutées au compteur de ma messagerie. Un café, une clope et mon smartphone en mains, de nouveau je dépilais car le contact choisi la veille ne s’était toujours pas manifesté.

Comme rien de concluant n’attira mon attention, nous prîmes la route Médor et moi pour notre sortie dominicale. Et chose exceptionnelle lors d’une balade du chien, je gardais un œil sur l’écran du boncoin. En vain !

De retour pour le déjeuner, je me rassasiais d’abord de pâtes au jambon avant de retourner à ma punition du jour. Plus de quarante messages et relances clignotaient sur la messagerie. Deux convenaient à mes critères. Mais mon premier choix ne fut pas concluant ! Madame avait regardé sur son GPS… Et ça faisait trop loin !

Le second contact fut le bon. Tellement que le chaton partit en fin d’après-midi ! Sa frangine passa une nuit seule avec sa maman. Et aujourd’hui, elle aussi prît le chemin de la caisse de transport pour animaux afin d’être récupérée dans les meilleures conditions.

Voilà !

La maison est calme ce soir ! Un léger vague à l’âme nous accompagne. Mais nos petits ont trouvé leur foyer ! C’est bien tout ce qui compte ^^




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Et nous, on reste avec nos vieux compagnons ! ;)
 
... Un léger vague à l’âme nous accompagne.
Comme je te comprends ! :cat:
Mais dis toi que tu leur a donné un bon départ ... A eux maintenant de vivre leurs vies de poilus en toute indépendance ! :up:

ps : Par hasard, c'est pas Dom Dom qu'on voit à l'arrière plan ??? :kiss:
 
ps : Par hasard, c'est pas Dom Dom qu'on voit à l'arrière plan ??? :kiss:
C’est bien le DomDom, comme à son habitude vautré sur un coussin du canapé, dans le bokeh de l’arrière-plan ! :D
 
C'est devenu le thread des "mémés à chats" ? :hilarious:

Exactement.

Nous t'attendions pour retrouver enfin de la virilité, de la testostérone !!!... :pompous:
Je ne sais pas ce que seront tes prochains posts, mais n'hésite pas à envoyer du lourd, du brutal, du costaud qui décoiffe !!!... :rage:



:woot:
 
Boncoin toujours…

Il m’arrive d’afficher les annonces pour ma seule recherche enregistrée : imprimerie, toute la France. Il y a toujours une palanquée d’offres. Tranquillement installé, je peux m’adonner au scroll et ne rien trouver d’intéressant page après page. Mais je continue d’effectuer ce geste de l’homme moderne dans l’espoir de trouver mon bonheur. Et si je vous raconte ma vie, ce n’est pas pour dresser le tableau de sa banalité ou vous dire combien je suis devenu un zombiephone qui va bientôt poster du photo par jour dans tous les sujets actifs su portfolio. Non…

C’est pour vous causer de business ! Et des personnes qui propulsent ces annonces sur le site. Je les classe en deux groupes – pour ma recherche enregistrée. Il y a les lucides et les déconnectés.

Pour bien comprendre, prenons un exemple sans trop de rapport avec ce fourre-tout de petites annonces, un de mes contacts imprimeur. Lorsqu’il s’est séparé de casses de caractères en plomb, soit l’objet sous-jacent de ma recherche élargie, il s’est tourné vers une association – à but non-lucratif. Il ne m’a pas dit s’il avait négocié cette transaction – et même si j’ai chialé un moment en imaginant tous ces mots que j’aurais pu passer sous ma presse – je n’en restais pas moins content pour l’acquéreur.

Pensez-donc ! Une casse de caractères d’imprimerie traditionnelle, c’est pour le typographe qui la possède, l’équivalent d’un clic à l’écran pour mettre en forme la bouillie tapuscrite. Si la magie du numérique permet à tous de changer le style d’un paragraphe comme suit : times new roman, trop vieux [clic] helvetica, trop strict [clic] comic sans ms, trop cool… Pour une typographe traditionnel, c’est une autre paire de manches ! Et pas question pour lui, si par hasard cette idée folle lui venait, de composer en comic, hé hé. Il doit d’abord posséder l’alphabet dans une taille donnée – et correspondante à son projet – pour espérer voir ses mots imprimés sur papier.

Ce qui nous ramène à nos lucides dont je vous est dressé le portrait type – pour ne pas dire idéal, dans le cas où le susmentionné lirait ces lignes – et les déconnectés dont nous allons bien rigoler ! Enfin vous je ne sais pas mais moi c’est sûr.

Alors… Les déconnectés et son profil type ! C’est un individu n’ayant aucune affinité et connaissance du produit qu’il soumet à la vente. Il ne sait qu’une chose. Les meubles de métiers, c’est tendance. Et ça porte un nom, le style industriel ! Là dessus je pourrais écrire un roman… Mais ce n’est pas notre objet. Vous n’avez pas que moi à lire aujourd’hui. Et mes gros pouces sur le clavier virtuel de l’iPhone, c’est moyen pour pisser de la ligne. Donc, le « look indus » on oublie pour le moment et revenons-en à nos moutons – c’est de saison.

Les déconnectés, le profil type, le style industriel et l’objet mis en vente, la casse de caractères. En pratique, il s’agit d’un tiroir de bois fourni de dizaines de séparations d’un format ridiculement petit. Pensez-donc, même un collectionneur de boites d’allumettes ne peut pas le reconvertir en meuble d’exposition, c’est dire… Et, pour mon plus grand malheur, cette casse est généralement vendue vide ! Quand ce n’est pas carrément le meuble accueillant 18 ou 24 tiroirs qui est proposé sans un gramme de plomb à l’intérieur !

C’est comme vendre une machine à écrire sans ses matrices d’impression, que ce soit les petits bras qui s’élancent sur le ruban d’encre, la boule ou le disque qui tourne et virevolte sur le papier. Et non seulement vendre un objet dénué de sa fonction première, mais le vendre sans qu’il puisse être possible de trouver la pièce détachée. Soit pour notre objet, la casse de caractères plomb, des kilos de métal fondus en glyphes !

Non seulement la ou les casses sont vendues vides. Mais la somme demandée laisserait perplexe le premier trader venu, sauf s’il collectionne les fèves et kiffe les intérieurs industriels – personne n’est parfait ! Si bien que les déconnectés se pignolent la nouille en vous proposant à vil prix, un meuble ou un tiroir sans utilité pour la plupart entre vous – sauf si vous êtes dans le cas du trader.

Voilà ! Mon passionnant quotidien touche à sa fin. À défaut de comprendre le pourquoi du comment j’en suis venu à partager cette pensée avec vous. Ça vous aura occupé un moment ! :p
 
Dernière édition:
Pensez-donc, même un collectionneur de boites d’allumettes ne peut pas le reconvertir en meuble d’exposition, c’est dire…
Non, mais placé dans un cadre ad-hoc, avec 4 pieds et un dessus en verre, ça fait une table basse qu'on remplit de vistemboires divers et variés, du beau coquillage à la voiture miniature en passant par tout et n'importe quoi de joli qui rentre dans les cassetins.
Ca sent le vécu ? farpaitement ;).
 
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Cette objet ne serait rien sans celui-ci appelé composteur (typographique)...
Pour votre culture générale, les capitales sont situées en haut de la casse et les minuscules en bas pour un accès plus aisé et c'est pour ça qu'on les appelle "bas de casse".
Au début de mes études de graphiste, j'ai fait un stage de 3 semaines en typo plomb. C'est suffisant pour apprendre la casse par cœur pour trouver les caractères et ensuite pour les ranger...

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Dans les casses que j'ai eues, les cassetins (chaque petit(e) alvéole) étaient garnis de carton fort pour en protéger le bois de l'usure et la saleté.
 
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Dans les casses que j'ai eues, les cassetins (chaque petit(e) alvéole) étaient garnis de carton fort pour en protéger le bois de l'usure et la saleté.
Chez moi, il y a un kraft au fond. ;)
 
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