En attendant que le pur fils retrouve son inspiration, voici une petite histoire dans le style de celle du doc où je suis me suis, également, senti très seul
Lors d'un concert de musique de chambre, j'avais la tâche de jouer les maîtres de cérémonie, en présentant les ½uvres et la formation au public. Traditionnellement, il s'agit de prendre la parole entre chacune des pièces pour jouer de bons mots et ainsi, vulgariser notre passion auprès d'un public parfois novice. Or, ce soir là, assistaient au concert quelques personnalités du monde de la musique classique, organisateurs de festivals ou investis de missions culturelles... A vrai dire, pas de pression particulière de ce coté là, le programme était bien rodé et j'avais toute confiance dans la maîtrise des autres musiciens participant au concert. Juste un petit enjeux supplémentaire quant à des contacts possibles pour d'autres concerts. Seulement voilà...
La salle, assez vaste, nécessitait semble t'il de faire cette fameuse présentation du concert à l'aide d'un micro. Ce genre d'ustensile n'est pas le compagnon de prédilection du musicien classique, cette anecdote le démontrera d'ailleurs encore une fois. Le concert débute donc, et dès la fin de la première pièce, j'empoigne le micro pour déclamer mon sermon. Hélas, le technicien de la salle a parfaitement fait son travail, et il y a environ 2 secondes de délai entre ma parole sur scène et le son de ma voix qui parvient dans la salle.
Je parle mais déjà mon oreille écoute ce que je viens de prononcer. Je me concentre mais je ne parviens pas à me détacher de cet écho. Je m'accroche au bribes de texte annotées sur mon pupitre mais je vois arriver la panade... Et là, vous ne devinerez jamais...