Et si on refaisait l'histoire de l'art?

  • Créateur du sujet Créateur du sujet antoine59
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Merci LHO pour les illustrations.
Elles son extrêmement bien choisis, reflètant tout à fait (une très grosse partie) sa production sans tomber dans le "je mets les plus connues" (qui trop souvent réduise l'artiste bien qu'étant nécessaire).;)

Bon puisque la bière ne passionne pas les foules, parlons de tout et de rien (en faite c'est déjà ça depuis le début du fil :p :D )

Oeuvre en résonance
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Jasper Jones, Target with Plaster Casts, 1955, collection Leo Castelli.

c'est drôle: j'allais dire qu'il nous reste encore Jasper Johns... :D ;) :p
 
(…)

Bon puisque la bière ne passionne pas les foules, parlons de tout et de rien (en faite c'est déjà ça depuis le début du fil :p :D )

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Pour ma part, j'ai la tête qui tourne et deviens moins réactif !

Viens de retrouver le boulot du collectif absent de ma mémoire depuis quelques jours !?

Il s'agissait bien de carburant, cependant celui-ci n'est pas destiner au corps :confused:

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AAA CORP RAFFINERIE. 2002.​

Présentée de février à mai 2003 au Palais de Tokyo pour l'exposition Hardcore

Confondre la bière et le gasoil risque de me poser de graves problèmes de santé :hosto:


:siffle:

PS

:up:

Bel hommage à Robert Rauschenberg ;)
 
Frank Stella. Ossippee I (1966)

L'importance de Frank Stella tient au fait qu'il opère le passage de l'expressionnisme abstrait au minimalisme. Stella veut débarrasser la peinture de tout ce qui n'est pas elle, le renvoi au monde extérieur, comme le rapport à l'intériorité de l'artiste. Ce qui est peint, c'est l'objet et c'est tout. Certes, la peinture tend ainsi vers l'autotélisme, comme déjà chez Ad Reinhardt. Mais, de cette manière, elle revient à ce qu'elle a toujours été d'une certaine façon, la réflexion sur ses propres possibilités d'exploration visuelle

"Ma peinture est fondée sur le fait que seul y figure ce qui peut y être vu. C'est réellement un objet. Tout ce que je désire voir quiconque recueillir de mes peintures, et tout ce que j'en ai tiré moi-même, c'est que l'on puisse saisir l'idée dans sa totalité sans la moindre confusion. Ce que vous voyez est ce que vous voyez" (Frank Stella, tiré de "Questions to Stella and Judd", de Bruce Glaser, Art News, septembre 1966)

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je n'ai jamais aimé son travail, mais on s'en bat l'oeil. :D

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à part les premières peintures: les black paintings.
tableaux composés de bandes noires qui laissent entre elles (dans l'interstice) la trame nue de la toile, créant une espèce de volume dans un espace à deux dimensions.

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Frank Stella. The Marriage of Reason and Squalor II. 1959.


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Frank Stella. Mas o Menos (More or Less). 1964. metallic powder in acrylic emulsion on canvas. 300 x 418 cm. Centre Georges Pompidou.

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par la suite son travail débouchent sur une série d'oeuvre en relief jusqu'aux récentes sculptures en acier poli ou bruni.

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Frank Stella.The Pequod meets the Bachelor. 1988.

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Frank Stella. Sculpture on The Roof. Metropolitan Museum of Art. New York. 2007.

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question minimalisme (mis à part les "black paintings") on est quand même loin d'un Barnett Newman, d'une Agnès Martin, d'un François Morellet ou d'un Sol LeWitt...


.
 
Comme toi, je préfère les Black Paintings". J'ai d'ailleurs failli poster Nunca Pasa nade ("il ne se passes jamais rien") qui, sans faire vraiment partie des Black Paintings, s'en rapproche beaucoup. Mais il est tellement grand sur mon catalogue, que je n'ai pas pu le scanner :D.

Certes aussi, il n'est pas minimaliste, même s'il annonce le minimalisme. Ce qui au fond m'intéresse chez lui, c'est qu'il se tient au bord d'une sorte de nihilisme qui affleure déjà chez Ad Reinhardt

:)
 
Comme toi, je préfère les Black Paintings". J'ai d'ailleurs failli poster Nunca Pasa nade ("il ne se passes jamais rien") qui, sans faire vraiment partie des Black Paintings, s'en rapproche beaucoup. Mais il est tellement grand sur mon catalogue, que je n'ai pas pu le scanner :D.

Certes aussi, il n'est pas minimaliste, même s'il annonce le minimalisme. Ce qui au fond m'intéresse chez lui, c'est qu'il se tient au bord d'une sorte de nihilisme qui affleure déjà chez Ad Reinhardt

:)

oui, il y a aussi les "black paintings" de Ad Reinhardt...
(sur la couleur noire, je suis imbattable... :D).

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Suite à de nombreux mp et cpb, je me permets de faire un petit post sur John Currin, l'auteur de mon avatar ;). Il s'agirait juste d'un bref panorama de ses oeuvres...

Né en 1962 à Boulder au Etats-Unis, vit et travaille actuellement à New York.

Ce qui frappe chez Currin, bien qu'il ne soit pas le seul à revenir à la peinture (voir la "nouvelle école de peinture allemande" très à la mode :D ) est le caractère figuratif de ces toiles s'inscrivant dans la tradition de la grande peinture classique.

Comme de nombreux artistes, John Currin fonctionne pour ainsi dire par une suite de série d'oeuvre dont le dénominateur commun serais la représentation de la femme sous des angles différents.
Une forme d'étrangeté se dégage de ses figures féminines mais aussi un aspect presque malsain, et/ou pervers, dont on a du mal parfois, en tant que spectateur, de soutenir le regard.
Souvent la lecture de ses tableaux se fait en deux temps. On est tout d'abord intriguer par l'aspect classique de la touche et du sujet, mais après une meilleur observation, on remarque les détails qui confèrent à la toile cet étrangeté que je mentionne plus haut.

Place aux oeuvres (choix purement subjectif. j'ai néanmoins essayer de choisir des oeuvres représentative de ses différentes séries).

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John Currin, the Bra Shop, 199è. Série ou Currin peint des femmes à la poitrine prédominante. Il est intéressant de remarquer la facture très lisse de la poitrine et des bras bien différentes avec la facture des visages, plus pâteuse (le visage de droite peu presque faire penser à ceux de Von Dongen, toute proportion gardée).

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John Currin, Thanksgibving, 2003, huile sur toile.
Dans cette oeuvre, ce qui me frappe et m'amuse est les nombreux rappels à l'histoire de l'art. La précision des détails et le rendu des matières tel que la vase, n'est pas sans rappeler Campin ou plus généralement les oeuvres des primitifs flamands tandis que la figure central peut faire penser par le coup démesurément grand aux manièrisme italien avec Le Permesan en figure de proue.

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John Currin, Les trois amies, 1998.
Là, en plus de la facture classique, il reprend un thème, celui des trois grâces, peut-être l'un des thèmes les plus courant tout au long de l'histoire de l'art.

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oui, il y a aussi les "black paintings" de Ad Reinhardt...
(sur la couleur noire, je suis imbattable... :D).

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M'étonne pas de toi ça ;):D

Tiens, de Ad Reinhardt, à propos de l'autotélisme et du nihilsme

"L'art est art-en-tant-qu'art et tout le reste est tout le reste. L'art en-tant-qu'art n'est rien qu'art. L'art n'est donc pas ce qui n'est pas l'art" (Art international, décembre 1962)
 
c'est bon: tout est dit.
on peut fermer le fil.

Avant la fermeture, tu prendras bien un petit Kosuth, pour la route

"L'art est la définition de l'art"

:D
 
je me souviens d'une expo au Centre Pompidou où j'ai vu pour la première fois des peintures de John Currin: des portraits balayés de couleurs acides avec tout le reste du tableau d'une facture lisse et d'apparence classique.
une sorte de Dorian Gray contemporain qui aurait rencontré Franz Hals et Lucian Freud sur du Cranach l'ancien... :D

il y avait, du reste ces peintres de la nouvelle école allemande, dont tu parles (Kippenberger, Néo Rauch...)

je ne retrouve pas le titre de l'exposition ni une image... :hein:

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edit: exposition "Cher Peintres." 2004.
(Kai Althoff_Carole Benzaken_Glenn Brown_Bernard Buffet_Brian Calvin_John Currin_Peter Doig_Sophie von Hellermann_Alex Katz_Kurt Kauper_Martin Kippenberger_Bruno Perramant_Elizabeth Peyton_Francis Picabia_Sigmar Polke_Neo Rauch_Luc Tuymans)
 
Avant la fermeture, tu prendras bien un petit Kosuth, pour la route

"L'art est la définition de l'art"

:D

j'embarquerais bien le Retable d'Issenheim de Matthias Grünewald pour le mettre dans ma maison en bois dans les bois...
l'ouvrir et le fermer en attendant le chant des anges.
l'ouvrir et fermer les yeux...

mais, il est bien où il est.

un jour, j'irai le voir, là-bas, près de Colmar.
j'attendrai la nuit.
et dans le noir et le silence d'Unterlinden, je le regarderai s'ouvrir et se fermer tout seul.
et dans un grand rire ineffable et Bataillien, je pourrai mourir et rire de mourir
et les anges de Lucas Signorelli m'accompagneraient dans cette chute et le bruit du vent.

j'accéderai, enfin, à la couleur noire...

:D
 
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Kasimir Malevich.

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Robert Motherwell.

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Franz Kline.

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Pierre Soulages.

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Steven Parrino.

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Vincent Lamouroux.
 
Sauf que Soulages ne peint pas de noir. :D
 
"Je préfère voiler les images", disait Pollock

Et pourtant là ?
Number 27 (1951)

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