Hadopi, c'est parti

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il faut dire aussi que c'est très difficile de "construire" dans notre pays ! On aime tellement critiquer et détruire ... :siffle:

Même si Hadopi n'était pas parfaite, je pense qu'elle avait au moins le mérite d'exister et du point de vue éthique c'est ce que je retiendrais ...

Alors bien sûr, on peut reparler du temps des cassettes magnétiques (comme je l'ai lu ici) mais je vous rappelle que la copie était déjà punissable à l'époque !! ;) simplement, le paradoxe d'internet fait qu'il est plus facile de contrôler des téléchargements illégaux à distance (malgré cette "toile" infinie) que des copies de cassettes dans les années 80 ... ;)

Quelle "éthique" ? Celle de la présomption de culpabilité ou celle de l'internet à l'iranienne, au mépris de la liberté d'expression ? L'éthique des lettres de cachet en HTML ? L'éthique des Pascal Nègre, des Frédéric Lefebvre, des Luc Besson, de Le Forrestier... la culture du mensonge et de la peur, le culte du fric et de la bêtise... on s'en passe très bien.

Construire un Etat de non-droits loin d'être virtuel qui met à bas les principes fondateurs de notre démocratie ? C'est difficile dans ce pays ? Alors tant mieux !

Le seul "mérite" de cette affaire c'est d'avoir mis à bas le voile d'hypocrisie derrière lequel se cachaient bon nombre de soi-disant "artistes" et la partialité proclamée des organes de diffusion médiatique. Bref, tout un réseau de malfaisants, acoquinés au pouvoir pour en ramasser les miettes à défaut d'avoir droit à une part du gâteau, est apparu au grand jour.

Oui, il y a une éthique dans Hadopi, ces "artistes de gÔches" ne toucheront pas un centime de plus contrairement à ce qu'on leur a fait croire. Je me plais à penser que beaucoup feront comme moi et se garderont de fournir un revenu à ces prébendiers du mensonge.
 
Quelle "éthique" ? Celle de la présomption de culpabilité ou celle de l'internet à l'iranienne, au mépris de la liberté d'expression ? L'éthique des lettres de cachet en HTML ? L'éthique des Pascal Nègre, des Frédéric Lefebvre, des Luc Besson, de Le Forrestier... la culture du mensonge et de la peur, le culte du fric et de la bêtise... on s'en passe très bien.

Construire un Etat de non-droits loin d'être virtuel qui met à bas les principes fondateurs de notre démocratie ? C'est difficile dans ce pays ? Alors tant mieux !

Le seul "mérite" de cette affaire c'est d'avoir mis à bas le voile d'hypocrisie derrière lequel se cachaient bon nombre de soi-disant "artistes" et la partialité proclamée des organes de diffusion médiatique. Bref, tout un réseau de malfaisants, acoquinés au pouvoir pour en ramasser les miettes à défaut d'avoir droit à une part du gâteau, est apparu au grand jour.

Oui, il y a une éthique dans Hadopi, ces "artistes de gÔches" ne toucheront pas un centime de plus contrairement à ce qu'on leur a fait croire. Je me plais à penser que beaucoup feront comme moi et se garderont de fournir un revenu à ces prébendiers du mensonge.

Oh la du calme !! :zen:

Quand j'évoque "l'éthique", je me base sur le fait qu'un travail mérite salaire tout simplement et jusqu'à preuve du contraire, enregistrer un album est un travail ... et télécharger ce même album gratuitement est quelque part du vol :zen: (et là je ne vois pas en quoi le vol est démocratique :siffle:)

Alors après question maison de disques et autre Pascal Nègre, il y a effectivement pas mal de chose à dire ou à redire mais il ne faut pas toujours utiliser ces discours type "tout est pourri"...

Et s'il est possible de rester calme sur le sujet, je crois que ce sera pas si mal car cette loi s'attaque à quelque chose de pas si simple que cela ;)
 
Oh la du calme !! :zen:

Quand j'évoque "l'éthique", je me base sur le fait qu'un travail mérite salaire tout simplement

Gargarisme de jolis mots qui font bling bling...
L'espoir du paradis a été longtemps le seul salaire des humains...
Chanter, danser, peindre, sculpter, faire, agir, vivre... ça ne vaut que le désir qu'on en a !
 
et télécharger ce même album gratuitement est quelque part du vol :zen: (et là je ne vois pas en quoi le vol est démocratique :siffle:)

«Quelque part», oui oui... mais faudra nous plus précisément dire où. Là c'est plutôt nuageux et mal à propos. :p

Le vol est l'action de soustraire un bien de manière frauduleuse à autrui. Or, dans le cas du téléchargement de musique soumise à droits d'auteur... le bien, le morceau, l'album, existent toujours à la base; il n'y a pas vol, mais duplication en plusieurs exemplaires. Il y a certes un manque à gagner, plus ou moins important (encore que ce point soit sujet à d'âpres discussions), mais il ne s'agit en aucun cas de vol; même si certaines grandes instances ont réussi à imposer ce terme - plus marquant et émotionnel, mais résolument eronné, voire malhonnête - dans leur discours.
 
Oh la du calme !! :zen:

Quand j'évoque "l'éthique", je me base sur le fait qu'un travail mérite salaire tout simplement et jusqu'à preuve du contraire, enregistrer un album est un travail ... et télécharger ce même album gratuitement est quelque part du vol :zen: (et là je ne vois pas en quoi le vol est démocratique :siffle:)

Alors après question maison de disques et autre Pascal Nègre, il y a effectivement pas mal de chose à dire ou à redire mais il ne faut pas toujours utiliser ces discours type "tout est pourri"...

Et s'il est possible de rester calme sur le sujet, je crois que ce sera pas si mal car cette loi s'attaque à quelque chose de pas si simple que cela ;)
Laisse tomber ;)
 
Oh la du calme !! :zen:

Quand j'évoque "l'éthique", je me base sur le fait qu'un travail mérite salaire tout simplement et jusqu'à preuve du contraire, enregistrer un album est un travail ... et télécharger ce même album gratuitement est quelque part du vol :zen: (et là je ne vois pas en quoi le vol est démocratique :siffle:)

Alors après question maison de disques et autre Pascal Nègre, il y a effectivement pas mal de chose à dire ou à redire mais il ne faut pas toujours utiliser ces discours type "tout est pourri"...

Et s'il est possible de rester calme sur le sujet, je crois que ce sera pas si mal car cette loi s'attaque à quelque chose de pas si simple que cela ;)
J'ai l'impression que tu débarques dans le débat. Il faut te désintoxiquer de toutes les billevesées racontées par le lobby des majors et de l'UMP. On va donc reprendre l'histoire depuis le début.

Point numéro 1 : télécharger et recopier un fichier musical sans l'autorisation des ayant droits et distribuer celui-ci n'est pas du vol ; c'est de la contre-façon. C'est bien plus sévèrement puni et ça ne date pas d'Hadopi.

Point numéro 2 : remettre le couvert sur "la gratuité c'est le vol" (Denis Olivenne) est un hors-sujet total. Le problème Hadopi ça n'a jamais été ça. Ça c'est l'alibi par lequel on a essayé de faire main basse sur Internet. La plupart des gens qui sont contre Hadopi sont d'accord pour que les artistes reçoivent rémunération de leur travail et que la propriété intellectuelle soit préservée. C'est un droit essentiel, lui aussi garanti par notre Constitution, et le CC l'a bien rappelé dans ses attendus sur Hadopi.

MacGeneration n'est pas une antre de dangereux pirates qui attaquent les bateaux à l'arme de guerre dans le Golfe d'Aden ou le Détroit de Malaka. Pas plus qu'elle ait jamais toléré la promotion de la violation des licences logicielles, que ce soit celles d'Apple ou d'un autre. La plupart d'entre-nous sommes attachés à la propriété intellectuelle, certains en vivent.

Mais la propriété intellectuelle ne saurait prendre le pas sur la liberté d'expression essentielle à la vie démocratique et ne saurait être un argument suffisant pour interrompre celle-ci avec une présomption de culpabilité et charge de la preuve à la défense par dessus le marché. Ça c'est le Conseil Constitutionnel qui le rappelle. Victor Hugo n'avait pas dit autre chose en son temps. Comme quoi les grands esprits se rencontrent toujours, par delà le temps et les technologies, les petits aussi.

Je n'ai pas dit "tout est pourri" mais que le moisi est remonté à la surface. Nuance. Il n'y a plus qu'à nettoyer.


Hadopi est parti d'un présupposé répété et martelé sur tous les tons par toutes les voix officielles : l'industrie "culturelle" est mal et c'est la faute aux téléchargements sur internet. La solution préconisée : taper plus fort ! (comme le dit si bien maître Eolas).

Ce présupposé est contre-dit par d'autres études mais le débat a été occulté car ne servant pas les intérêts des puissants lobbies. Les personnes qui téléchargent sont celles qui achèteraient encore des supports physiques ou qui fréquentent plus volontiers les plate-formes légales, malgré tous les freins qu'on a mis sur leur chemin (DRM, prix excessifs, pauvreté de l'offre en qualité et quantité). La baisse de vente du CD est celle d'un support en fin de vie sur un marché renouvelé face à des concurrents nouveaux (DVD, jeux vidéos) et de nouvelles habitudes de consommation (dématérialisation, expérience "Live" privilégiée, etc...). Les chiffres sont même bidonnés dès leur présentation puisqu'on compare la période faste du renouvellement des discothèques (la fin du vinyle) avec un monde saturé de supports quasi indestructibles. Même la SACEM, dont les revenus ont augmentés sans faillir ces dernières années, s'acharne à répandre l'idée inverse.

Bref, le "déclin" n'est que celui d'une industrie en perte de vitesse, parce que endormie trop longtemps sur son paquet de billets, et le mensonge qu'elle fait passer est de lier celui-ci à la création. Or, il n'y a pas eu plus de création à l'époque la plus faste de l'industrie du disque, au contraire, ce fut le temps de la compile facile et des rééditions a gogos, d'autant plus juteuses que déjà bien amorties.

Mais dans l'esprit malade des Majors, les yeux rivés sur les courbes de rendement et les oreilles à l'écoute de la croissance financière (ah ! la musique du tiroir-caisse...), un téléchargement égale un achat de perdu. Equation stupide mais qui permet toutes les dérives sémantiques (pirates, voleurs, violeurs, terroristes, fossoyeurs d'emploi, etc...).

Comme les poursuites du fils de Madame Michu devant un tribunal ne riment à pas grand chose et coûtent trop cher aux Majors (échec de DADVSI) et que prouver l'infraction est autant difficile qu'onéreux, ils ont imaginés d'inventer un nouveau type d'infraction : manque de sécurisation de sa connexion internet et de te déclarer coupable d'office, à charge de prouver ta bonne foi sinon coupure de ta ligne.

Mais non, le CC a dit devant le juge si on veut couper pour des motifs proportionnels à cette privation de liberté, et surtout la charge de la preuve reste à l'accusation, que ce soit pour le manque de vigilance ou pour la contre-façon. Et une IP n'est pas une preuve suffisante car rien ne démontre qui est réellement derrière cette suite de chiffre.

Bref, tout cela va coûter cher. Tant au contribuable qui devra financer à hauteur de 7 millions d'€ par ans, en cette période de crise et de chômage massif, une énième commission dont le seul emploi sera l'envoi de spam, qu'aux ayant droit qui ont charge de recueillir les preuves en finançant des officines privées. Sans oublier la facture des FAI qui ont bien l'intention de se faire rémunérer, comme la Constitution le leur garantie, les frais d'infrastructure et d'identification des IP (100 millions d'€ pour commencer).

Tout ce résumé pour rappeler qu'il n'est jamais question de la rémunération des artistes, que la création est le grand absent d'Hadopi et ce n'est pas la fable de l'offre "légale" qui y changera quelque chose.

La leçon d'éthique ? Elle est où ? Chez François Copé sans doute. Une leçon d'éthique parlementaire qui demande de voter un texte de loi sans le lire, sur ordre, parce que la loi ce n'est pas important, l'important c'est de montrer qu'on est avec l'occupant du 22 Faubourg St-Honoré, celui qui ira "jusqu'au boût !" Si seulement il pouvait y rester...
 
(...)

Mais dans l'esprit malade des Majors, les yeux rivés sur les courbes de rendement et les oreilles à l'écoute de la croissance financière (ah ! la musique du tiroir-caisse...), un téléchargement égale un achat de perdu. Equation stupide mais qui permet toutes les dérives sémantiques (pirates, voleurs, violeurs, terroristes, fossoyeurs d'emploi, etc...)

(...)
Et ils faudraient que les auteurs, eux même, se fédèrent et défendent LEURS créations au lieu de laisser leur éditeurs, distributeurs négocier pour eux pour leur propre pomme (au détriment des créateurs)...
C'est ce qui est en train de se mettre en place dans différents secteurs, mais bien timidement...
 
On ne peut même plus donner de points de félicitations à Moonwalker...
Enfin du sensé, du raisonnable, de l'exactitude, de la pondération... merci !

où ? :siffle: :p

... je n'émets qu'un avis à la base nuancé ("mérite d'exister" , "pas parfaite", "quelque part") et court, car on est dans un forum et pas dans un salon, mais pour lequel on semble vouloir l'enrichir de propos qui ne sont pas les miens ... ;)

Ainsi à aucun moment, je ne parle politique et, pour ma part, je n'en vois nullement l'intérêt !

Sinon merci pour l'explication de texte que j'avais parfaitement compris au préalable (mais je dormirais probablement mieux ce soir :rateau: :p) ...

Chers amis, comme le suggère BackCat, je vous laisse à votre monologue ... :zen: ;)
 
où ? :siffle: :p

... je n'émets qu'un avis à la base nuancé ("mérite d'exister" , "pas parfaite", "quelque part") et court, car on est dans un forum et pas dans un salon, mais pour lequel on semble vouloir l'enrichir de propos qui ne sont pas les miens ... ;)

Ainsi à aucun moment, je ne parle politique et, pour ma part, je n'en vois nullement l'intérêt !

Sinon merci pour l'explication de texte que j'avais parfaitement compris au préalable (mais je dormirais probablement mieux ce soir :rateau: :p) ...

Chers amis, comme le suggère BackCat, je vous laisse à votre monologue ... :zen: ;)

Je comprends ton point de vue mais, et c'est là où tu coinces, Hadopi est une question politique. Ça l'a toujours été. Ce n'est même que ça.

La juste rémunération des auteurs sur internet et le respect de leur droits est une question importante. Aujourd'hui, il y a une situation "nouvelle" et il faut réfléchir aux moyens d'adapter le droit à celle-ci. Hadopi, contrairement à ce qu'à prétendu ce gouvernement, ne répond pas à ces questions. Et pour cause, on a occulté tout débat sur le sujet. Les réunions d'information n'ont été que des conférences de lobbing (tu peux encore les trouver sur Internet). Tu parles de monologue... ils en furent un grand, un long, entonné par le choeur des pleureuses de dividende.

En 1985, lorsque la taxe copie-privée avait été votée, c'était à l'unanimité, après maintes discussions et réflexions. Personne n'a eu à l'époque le sentiment de sortir perdant. Les droits des auteurs ont continué d'être défendus, la contre-façon mercantile poursuivie, mais on foutait la paix au consommateur, on ne faisait pas les sacs dans les préaux.

Aujourd'hui, ils pourchassent le consommateur, le client, le fan, qu'ils accusent d'être responsables de tous leurs maux.

Avec l'arrivée des supports numériques, la copie-privée c'est vue dévoyée, notamment à cause de la création de la commission (aujourd'hui dite d'Albis) par (tiens donc...) un gouvernement de droite. Les groupements d'ayant-droits y voient un complément de revenu dont ils doivent défendre et accroître le rendement.

Mais tant qu'on parlera d'Hadopi, on ne pourra pas affronter sereinement, tous ensembles, auteurs, créateurs, producteurs, FAI, publique, la vaste question de la diffusion et de la rémunération des oeuvres sur Internet.

Tu ne peux pas discuter avec les gens en leur braquant un pistolet sur la tronche. Cette loi est avant tout une loi de répression. La pédagogie déclarée c'est du flan, ça s'appelle de l'intimidation (qu'un juge assimilait dernièrement à du terrorisme).

Hadopi c'est de la politique, de la basse politique qu'on nomme aussi clientélisme. Ta frustration de ne pouvoir débattre en dehors de ce cadre étriqué renvoit à celle des artistes et de leur public, également pris en otages d'intérêts puissants et étrangers à leur cause.

:zen:

Peut-être faudrait-il un sujet qui parle des pratiques de téléchargement, de la création, du partage, de la propriété intellectuelle, sans polémique ni tabous ? Dur travail en perspective pour un modo...
Peut-être faut-il pour cela attendre que la pression redescende un peu...
 
"Hadopi c'est de la politique, de la basse politique qu'on nomme aussi clientélisme."

Exactement. Et ça fausse le débat en le focalisant sur le problème du piratage.
 
Bon c'est la Marie qui s'y colle alors… :siffle:

Alliotte c'était pas l'ami(e) d'E.T. ? :D

Frédéric dégonflé !!!

Bien la peine de porter un nom si prestigieux… :o
 
Statut
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