Réforme santé

  • Créateur du sujet Créateur du sujet Gabi
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macelene a dit:
Merci d'avoir relever ces propos... :zen: ;) bien entendu je me sens responsable de la santé de mes enfants et pour moi c'est par là que La Prévention commence....

Je dirai même plus, meilleure est l'éducation, plus réduite est la prévention ;)

Tiens, j'en discutais encore ce matin avec une amie qui s'étonnait qu'on la prenne pour une extra terrestre parce qu'elle ose avouer qu'elle s'occupe de ses gosses et ne les confie pas du matin au soir à des structures ou des étrangers (et ça aussi, ça joue sur l'éducation: 0 à 3 ans, c'est là que tout se joue il parait ;) )
 
Massus Past Bulbum a dit:
et puis la prévention ca coute...quoi qu'on en dise..

Non, ça ne coute rien face à la médecine de soins.
En réalité, l'essentiel du gain de notre confort de vie et de notre espérance de vie de ces 40 dernières années sont liés à la médecine préventive, qu'elle soit primaire (éviter la maladie) ou secondaire (éviter la récidive de la maladie).
C'est extrêmement frappant dans de nombreuses spécialités médicales :
- en pédiatrie, avec l'effondrement de la motalité péri-natale par les grands programmes de prévention des années 60/70,
- en cancérologie ou les progrès thérapeutiques sont mineurs et les gains liés aux dépistages de cancers tels que les cancers du colon, les cancers gynécos sont majeurs,
- en cardiologie, où, certes de grands progrès ont été faits pour la gestion de la phase aigüe de l'infarctus, mais où les avancées ont été majeures afin d'en réduire les conséquences et les risques de récidive
- etc...

Tout ceci est une question de culture. La médecine en France est essentiellement une médecine de soins et de plus en plus une médecine haut de gamme. Les médecins français, et en particulier leurs élites, ont une culture avant tout scientifique. Le soin, surtout lorsqu'il est acrobatique, est très valorisé, aussi bien sur le plan professionnel que financier.
Une maladie évitée n'a aucun intérêt, et ceux qui s'acharnent à faire de la prévention bien souvent considérés comme des médecins de seconde zone qui ne sont pas capables de faire autre chose. C'est de plus en plus la même chose en ce qui concerne les soins de base, même spécialisés, qui deviennent de plus en plus médiocres (et de ce fait coûteux, parce que peu rationnels).
A Paris, les services hospitaliers se surspécialisent : il n'y a plus de service de gastro-entérologie, par exemple, mais des services qui cherchent à recruter des patients souffrant de telle ou telle complication de telle ou telle maladie de l'intestin... Inversement, pour se faire prendre en charge pour une maladie inflammatoire banale de l'intestin, c'est la croix et la bannière...

Les anglo-saxons, pendant ce temps là développent l'"evidence based medicine", qui a ses limites, mais correspond globalement à une médecine de base, rationnelle, reposant sur des faits démontrés, efficace pour le plus grand nombre et au moindre coût.

On fait bien, en France, de grandes conférences de consensus sur la prise en charge des maladies les plus courantes ou les plus couteuses ; elles ont bien du mal à s'imposer. Peut-être que si on en parlait aux étudiant, ça marcherait mieux... Aucun de ceux ma faculté que j'ai pris en charge en stage n'a hélas entendu parlé de l'anaes ni ne se réfère à ses documents.

Bref, tout cela c'est du long terme. Courage.
 
Bigdidou a dit:
Aucun de ceux ma faculté que j'ai pris en charge en stage n'a hélas entendu parlé de l'anaes ni ne se réfère à ses documents.

Bref, tout cela c'est du long terme. Courage.
c'est peut être parce que ce n'est pas au programme de l'ENC...* et que les publications de l'anaes** sont payantes (pas de tarif étudiant à ma connaissance)






* hi hi hi j'ai même pas fait exprès --- Épreuve nationale classante pour les autres ---

** connue de ma carabine ;)
 
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