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Déjà en indigènes c'est pas mal... :siffle:
 
Aux Etats-Unis, les fichiers de délinquants sexuels sont publics, et accessibles sur l’internet. The Economist, qui prend partie contre les dérives que cela entraîne, y revient en détail au travers de l’histoire édifiante d’une jeune Américaine de 29 ans, fichée depuis 13 ans pour corruption de mineur : à 17 ans, elle avait été surprise en train de faire une fellation à un camarade de classe de 15 ans.


Du fait de son inscription dans le registre, Wendy n’a pas le droit d’habiter ni de travailler à moins de 300 mètres de tout endroit susceptible d’accueillir des enfants (écoles, parcs, bibliothèques, piscines…).
140 villes ont porté cette distance à 750 mètres. A Miami, une centaine de délinquants sexuels ont ainsi été contraints de se réfugier sous un pont, parce qu’ils ne peuvent pas vivre ailleurs.
Jusqu’à récemment, il était également interdit aux personnes figurant dans le registre d’habiter près d’un arrêt de bus, ce qui ne revenait à interdire aux personnes fichées d’habiter dans quelque agglomération que ce soit.
Cette interdiction a finalement sauté, mais, et après avoir acheté une maison avec son mari, un juge a découvert que l’église de son quartier accueillait occasionnellement une garderie, et elle a été contraint à déménager. Son mari a perdu son emploi dans la foulée.
 
Aux Etats-Unis, les fichiers de délinquants sexuels sont publics, et accessibles sur l’internet. The Economist, qui prend partie contre les dérives que cela entraîne, y revient en détail au travers de l’histoire édifiante d’une jeune Américaine de 29 ans, fichée depuis 13 ans pour corruption de mineur : à 17 ans, elle avait été surprise en train de faire une fellation à un camarade de classe de 15 ans.


Du fait de son inscription dans le registre, Wendy n’a pas le droit d’habiter ni de travailler à moins de 300 mètres de tout endroit susceptible d’accueillir des enfants (écoles, parcs, bibliothèques, piscines…).
140 villes ont porté cette distance à 750 mètres. A Miami, une centaine de délinquants sexuels ont ainsi été contraints de se réfugier sous un pont, parce qu’ils ne peuvent pas vivre ailleurs.
Jusqu’à récemment, il était également interdit aux personnes figurant dans le registre d’habiter près d’un arrêt de bus, ce qui ne revenait à interdire aux personnes fichées d’habiter dans quelque agglomération que ce soit.
Cette interdiction a finalement sauté, mais, et après avoir acheté une maison avec son mari, un juge a découvert que l’église de son quartier accueillait occasionnellement une garderie, et elle a été contraint à déménager. Son mari a perdu son emploi dans la foulée.

c'est le principe même des lois d'être imparfaites. L'exemple est très intéressant car on se dit, ce n'est pas possible. si cette loi n'existe pas, on pourrait citer en exemple inverse celui du pervers sexuel qu'on laisse involontairement travailler ou habiter près de cibles (enfants ou pas) et les exemples en Europe comme aux US ne manquent pas. Bref, la vraie question reste entière: que faire des délinquants sexuels et quels moyens y consacrer. Les réponses législatives actuelles étant d'évidence inefficaces, celle-ci comme les autres :zen:
 
c'est le principe même des lois d'être imparfaites. L'exemple est très intéressant car on se dit, ce n'est pas possible. si cette loi n'existe pas, on pourrait citer en exemple inverse celui du pervers sexuel qu'on laisse involontairement travailler ou habiter près de cibles (enfants ou pas) et les exemples en Europe comme aux US ne manquent pas. Bref, la vraie question reste entière: que faire des délinquants sexuels et quels moyens y consacrer. Les réponses législatives actuelles étant d'évidence inefficaces, celle-ci comme les autres :zen:

Dans le cas présent, on frise tout de même l'hystérie :

"On aurait tendance à croire qu’on y trouve que des violeurs ou pédophiles. Mais dans cinq états, le simple fait d’aller voir une prostituée suffit à y être fiché, tout comme le fait d’uriner en public, dans 13 d’entre-eux, et 29 y inscrivent également les adolescents ayant eu une relation sexuelle consentie avec un autre adolescent.

On y trouve même des personnes qui, depuis, se sont mariées avec celle ou celui avec qui ils avaient eu des relations sexuelles consenties, mais qui, prohibées par la loi, leur avaient valu d’être condamnées.

On y trouve aussi des adolescents qui, parce qu’ils ont reçu, ou envoyé, des “sextos” d’eux nus à leur petit(e) ami(e), y ont été condamné pour “pédo-pornographie“.

On y trouve également des parents accusés de complicité pour avoir autorisé leur adolescent, mineur, à faire l’amour.
"
 
c'est le principe même des lois d'être imparfaites. L'exemple est très intéressant car on se dit, ce n'est pas possible. si cette loi n'existe pas, on pourrait citer en exemple inverse celui du pervers sexuel qu'on laisse involontairement travailler ou habiter près de cibles (enfants ou pas) et les exemples en Europe comme aux US ne manquent pas. Bref, la vraie question reste entière: que faire des délinquants sexuels et quels moyens y consacrer. Les réponses législatives actuelles étant d'évidence inefficaces, celle-ci comme les autres :zen:
ouais.
Enfin, si toutes les nanas de 17 ans qui ont sucé leur copain mineur devaient être accusées d'être des délinquantes sexuelles, les tribunaux sont sursaturés demain matin...
 
Donc c'est le principe de classement qui te semble pas bon, la loi en elle même ne fait qu'aggraver certaines situations ubuesques pour essayer (je dis bien essayer) de répondre à une vraie problématique qui est celle des vrais pervers sexuels.

Ceci dit le principe de classement américain répond en grande partie à l'esprit puritain (et souvent faussement puritain) des américains ;) il y a peu de chance de voir débarquer ce type de classement en Europe.
 
c'est le principe même des lois d'être imparfaites. L'exemple est très intéressant car on se dit, ce n'est pas possible. si cette loi n'existe pas, on pourrait citer en exemple inverse celui du pervers sexuel qu'on laisse involontairement travailler ou habiter près de cibles (enfants ou pas) et les exemples en Europe comme aux US ne manquent pas. Bref, la vraie question reste entière: que faire des délinquants sexuels et quels moyens y consacrer. Les réponses législatives actuelles étant d'évidence inefficaces, celle-ci comme les autres :zen:

Certes, aucune loi n'est parfaite et la question reste effectivement entière. Mais je ne vois pas ce que ça apporte de rendre public les fichiers de délinquants sexuels. Par contre je vois bien les dérives et dérapages possibles. Et je ne crois pas que ça ferait avancer la cause.

L'essentiel n'est-il pas que les délinquants sexuels soient connus des autorités judiciaires, à charge pour elles d'essayer de les empêcher de commettre d'autres actes ?

Quant aux solutions, quand il y avait eu le débat sur la loi sur la rétention préventive de ces délinquants à l'issue de leur peine de prison, j'avais vu un programme sur LCP-AN sur ce sujet. Et ils montraient qu'en Belgique il existait des centres similaires aux centres de rétention que notre gouvernement voulait créer. La différence était que les délinquants y étaient placés dès le début de leur peine et pas à l'issue, sous prétexte qu'on serait sûr qu'ils vont recommencer.

---------- Nouveau message ajouté à 11h34 ---------- Le message précédent a été envoyé à 11h33 ----------

Il aurait commandité des meurtres pour son émission de télé
 
Donc c'est le principe de classement qui te semble pas bon, la loi en elle même ne fait qu'aggraver certaines situations ubuesques pour essayer (je dis bien essayer) de répondre à une vraie problématique qui est celle des vrais pervers sexuels.

Ceci dit le principe de classement américain répond en grande partie à l'esprit puritain (et souvent faussement puritain) des américains ;) il y a peu de chance de voir débarquer ce type de classement en Europe.
Ce n'est pas un classement, c'est le "jugement humain" de base qui est faussé par un puritanisme, qui vient encore une fois d'une influence religieuse...
Suffit de regarder la période victorienne de l'empire britannique pour voir ce que ça donne aux niveau des mœurs...
Pour uriner en public, tu devrais prendre une contredanse, mais être condamné pour délinquance sexuelle... c'est une perversion de jugement, pas un classement...
 
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Réactions: jpmiss
Donc c'est le principe de classement qui te semble pas bon, la loi en elle même ne fait qu'aggraver certaines situations ubuesques pour essayer (je dis bien essayer) de répondre à une vraie problématique qui est celle des vrais pervers sexuels.

Tout à fait. Il y a, me semble t-il, un légère différence entre des ados qui s'échangent des sms coquins ou une nana qui fait une gâterie à son mec et un violeur.

Ceci dit le principe de classement américain répond en grande partie à l'esprit puritain (et souvent faussement puritain) des américains ;) il y a peu de chance de voir débarquer ce type de classement en Europe.

Alors là, va savoir...
 
Mais je partage tous vos avis, je dis juste aucune loi n'est parfaite et amène toujours son lot d'application rocambolesque.

Pour rebondir sur les propos d'iDuck, doit-on ou peut-on (c'est une question pas une opinion) prendre le risque de relâcher dans la nature un homme ou une femme condamné pour des actes pervers et dont tous les spécialistes considèrent que le cas est sans guérison possible? :confused: En droit actuel, sans aucun doute. Peine purgée, c'est terminé.

Mais:
1/ en conscience?
2/ face à l'opinion public?

Car in fine, c'est ça la question que se posent les politiques qui légifèrent.

Après on pourra légitimement se poser la question du classement, en clair qui rentre dans la case pervers.

@Fab Fab: dis moi tu aurais peur de rentrer sur la liste toi aussi parce qu'à quinze ans, tu aurais...:rateau::D
 
Pas le bon lien, mais le titre de ta news me fait penser à ce film que j'ai revu il y a quelques jours et qui traite de la téléréalité bien avant l'heure (en 80 ou 81 je crois)


00794354-photo-affiche-le-prix-du-danger.jpg

Pour le lien, c'est corrigé. Merci. ;)

Et effectivement ça fait penser à ce film.

---------- Nouveau message ajouté à 11h57 ---------- Le message précédent a été envoyé à 11h43 ----------

Mais je partage tous vos avis, je dis juste aucune loi n'est parfaite et amène toujours son lot d'application rocambolesque.

Pour rebondir sur les propos d'iDuck, doit-on ou peut-on (c'est une question pas une opinion) prendre le risque de relâcher dans la nature un homme ou une femme condamné pour des actes pervers et dont tous les spécialistes considèrent que le cas est sans guérison possible? :confused: En droit actuel, sans aucun doute. Peine purgée, c'est terminé.

Mais:
1/ en conscience?
2/ face à l'opinion public?

Car in fine, c'est ça la question que se posent les politiques qui légifèrent.

Après on pourra légitimement se poser la question du classement, en clair qui rentre dans la case pervers.

@Fab Fab: dis moi tu aurais peur de rentrer sur la liste toi aussi parce qu'à quinze ans, tu aurais...:rateau::D

Le principe de la justice est que tu es envoyé en prison pour des actes que tu as commis et non pour des actes qu'on pense que tu vas commettre. Sinon, à ce compte-là, on peut tous se retrouver en tôle même si on ne commettra jamais aucun acte de délinquance, grave ou pas.

Quant à légiférer, le faire en conscience me paraît être la moindre des choses, le faire face à l'opinion publique, c'est tomber dans le sentimentalisme électoraliste tel que Sarkozy le pratique sur ces sujets là. Et ce n'est pas bon du tout.

Les délinquants sexuels, si tu ne veux pas les laisser courir dans la nature, tu les condamnes à la rétention à vie mais dès le départ, pas une fois qu'ils ont purgé leur peine. Et pour les cas extrêmes il me semble que leur place est dans un établissement spécialisé, pas en prison.

Je ne suis pas spécialiste de cette question mais à l'occasion du débat sur la loi susnommée je m'y suis intéressé. Et il m'a semblé que le problème était surtout ce qui n'était pas fait pendant leur rétention, faute de moyens. Dans ces conditions, faire de nouvelles lois ne règle rien. Et de ce que j'ai vu sur LCP-AN sur comment les choses se passaient en Belgique, ça me paraissait être une piste intéressante à explorer.
 
Pour le lien, c'est corrigé. Merci. ;)

Les délinquants sexuels, si tu ne veux pas les laisser courir dans la nature, tu les condamnes à la rétention à vie mais dès le départ

Oui, mais comme perpet' c'est 20 ans...
Il faut revisiter le concept de perpetuité et le conformer à sa définition du dictionnaire.
 
Le principe de la justice est que tu es envoyé en prison pour des actes que tu as commis et non pour des actes qu'on pense que tu vas commettre. Sinon, à ce compte-là, on peut tous se retrouver en tôle même si on ne commettra jamais aucun acte de délinquance, grave ou pas.

Oui c'est le principe de notre bon droit romain et on peut d'ailleurs s'en réjouir. Pour autant comment gères-tu des cas particuliers dont la récidive est pas seulement probable mais d'évidence pour des spécialistes? Et dont les exemples sont nombreux...

Quant à légiférer, le faire en conscience me paraît être la moindre des choses, le faire face à l'opinion publique, c'est tomber dans le sentimentalisme électoraliste tel que Sarkozy le pratique sur ces sujets là. Et ce n'est pas bon du tout.

Je ne crois pas que conspuer Sarko change une règle immuable pour un homme politique. Rappelons nous que Pompidou et VGE était contre publiquement la peine de mort et n'ont accordé aucune grâce... L'opinion publique, l'opinion publique... C'est vous , c'est moi, et oui!

Les délinquants sexuels, si tu ne veux pas les laisser courir dans la nature, tu les condamnes à la rétention à vie mais dès le départ, pas une fois qu'ils ont purgé leur peine. Et pour les cas extrêmes il me semble que leur place est dans un établissement spécialisé, pas en prison.

Donc tu en reviens grosso modo au système américain qui lui n'a pas de limite puisque les peines se cumulent ;) finalement, il n'y a pas de lois absolue, chaque système a son lot de bon et de mauvais exemples.

Je ne suis pas spécialiste de cette question mais à l'occasion du débat sur la loi susnommée je m'y suis intéressé. Et il m'a semblé que le problème était surtout ce qui n'était pas fait pendant leur rétention, faute de moyens. Dans ces conditions, faire de nouvelles lois ne règle rien. Et de ce que j'ai vu sur LCP-AN sur comment les choses se passaient en Belgique, ça me paraissait être une piste intéressante à explorer.

on en revient à ce que je disais: l'absence de moyens financiers ou les moyens financiers que l'on devrait y consacrer, comme pour toute maladie ;)
 
Oui c'est le principe de notre bon droit romain et on peut d'ailleurs s'en réjouir. Pour autant comment gères-tu des cas particuliers dont la récidive est pas seulement probable mais d'évidence pour des spécialistes? Et dont les exemples sont nombreux...

Entre ce qui est évident pour des spécialistes, et la réalité, il y a parfois des différences. Les spécialistes se trompent parfois et ça donne des trucs genre Outreau. Donc tu ne peux pas baser le traitement de ce problème sur la seule opinion des spécialistes.


Je ne crois pas que conspuer Sarko change une règle immuable pour un homme politique. Rappelons nous que Pompidou et VGE était contre publiquement la peine de mort et n'ont accordé aucune grâce... L'opinion publique, l'opinion publique... C'est vous , c'est moi, et oui!

Le problème n'est pas de conspuer Sarko mais de remettre en cause sa façon d'aborder les problèmes de la délinquance en général et de celle-là en particulier, en prenant l'opinion publique par les sentiments. Avec lui, c'est un fait divers = une loi. On ne légifère pas sur un coup de tête. Légiférer suppose de considérer le problème sous tous ses angles et d'essayer d'y apporter la meilleure réponse possible, qui n'est d'ailleurs pas obligatoirement une loi.

Et si on légiférait toujours en fonction de l'opinion publique, jamais la peine de mort n'aurait été abolie.



Donc tu en reviens grosso modo au système américain qui lui n'a pas de limite puisque les peines se cumulent ;) finalement, il n'y a pas de lois absolue, chaque système a son lot de bon et de mauvais exemples.

Non. Je dis que, si tu ne veux pas les laisser courir dans la nature, c'est la seule solution. Je ne dis pas pour autant que c'est ce qui faut faire. Il peut y avoir d'autres solutions comme le bracelet électronique par exemple.

on en revient à ce que je disais: l'absence de moyens financiers ou les moyens financiers que l'on devrait y consacrer, comme pour toute maladie ;)

A vrai dire, de manière générale, le problème du fonctionnement de la justice en France est d'abord un problème de moyens, financiers et humains. Et globalement c'est à ce problème là qu'il faudrait s'attaquer en priorité. Sinon à quoi bon faire des lois si la justice n'a pas les moyens de les appliquer dans des délais raisonnables ?
 
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