Je n'ai pas m'impression que ce soit le cas.
on a l'inverse en ce moment. Un surparlementarisme, même si celui-ci est biaisé par des instructions venant d'en haut
Ça revient au même, presque tous les régimes qualifiés de fascistes ont gardé un parlement fantoche comme alibi
Ca de discute, mais là encore je ne suis pas sûr. Je n'ai pas vu beaucoup de chose comme on a pu en voir sous Pinochet ou Franco par exemple (rafles, mise à mort des opposants etc...)
Pinochet et Franco ne sont pas les bons exemples, dans le cas qui nous préoccupe, ils se sont portés au pouvoir par la violence, regarde plutôt du côté de Hitler, qui s'est fait élire démocratiquement : la violence à commencée de manière bien plus insidieuse, et est montée en puissance progressivement jusqu'à l'incendie du reichstag et à la fin de la parodie de démocratie !
on a donc au final le résultat suivant: nous ne somme pas dans un état fasciste selon les auteurs que tu cites.
Exact, mais les pré-requis sont bien là pour, que si nous n'y faisons pas attention, il soit possible qu'on y bascule un jour un peu trop prochain pour mon goût.
Nous avons (depuis plus longtemps que l'arrivée du nain, hélas) un autre élément constitutif de ce genre d'état qui se met de plus en plus en place, c'est le principe du "citoyens au service de l'état" qui remplace progressivement "l'état au service des citoyens". Les citoyens sont "la nation", nation dont l'état n'est que le gérant, or, depuis longtemps, l'état se prend pour la nation, et a même tendance à vouloir la supplanter.
En résumé, si, aux quelques points décrits ci dessus près, je suis d'accord avec ton analyse, je suis par contre loin de partager ton optimisme, la guerre ou la révolution ne sont pas les seules voies pour venir à la dictature (je préfère ce terme à "fascisme" qui représente juste une forme particulière de dictature : Mussolini était "fasciste", pas Hitler, ni Pinochet, Franco, ça peut peut-être se discuter), donc : non ! nous ne sommes pas sous un régime dictatorial aujourd'hui en France, mais ce régime sous lequel nous sommes a, aujourd'hui, mis en place un certain nombre des moyens qui pourraient* lui permettre de le devenir.
(*) Conditionnel