Pristi!
Ce vent là, je le laisserai bien vibrer entre mes doigts jusqu'à ma fin.
Il a l'odeur du plaisir, la chaleur d'une peau découverte sous une couette, un goût de milkshake à la vanille, une lumière tamisée façon bougie Ikea© apposée sur la table de nuit, un souffle sur la nuque, un orgasme sur une dune de sable fin;
tout pleins de bidules qui gravitent autour du palpitant.
Non, je ne l'enfermerai pas dans une fiole à l'abris.
On le laissera envahir l'athmosphère.
Juste pour le plaisir de le sentir là où on l'attend pas.
Cette agitation. Ces atomes immatériels qui font frissonner la moindre parcelle de l'âme.
Ce sentiment, cette chose, ce tout, ce rien, cet innomable sensation, cette entrainante berceuse qui résonne, qui fait force et écho là où le reste sonne péniblement.
Oui, dans un élan sans reserve je glisserai à son oreille des trucs pas commerciales (Pigalle me fera mentir), pas catholiques, des trucs vrais, des bribes de ce souffle.
Le coin de sa bouche sous une adorable courbe embrassera joyeusement cette agitation sentimentale et ne me fera pas mentir.
Mes yeux la dévoreront sans jamais être rasasié, mes mains useront sa peau, mes lèvres useront les siennes.
Le temps ne passera pas. Il ne passera plus. Le monde autour continuera sa marche vers la racine des pissenlis.
Pi' nous, le vent nous emportera là où ça le chante, du moment qu'on est ensemble, qu'on vit, qu'on rit, qu'on pleure.
Peu importe.
Ensemble, le vent nous agittera.
Ensemble...