Côté cuisine…

Vous venez d'assister à une démonstration de la théorie du chaos : petit post, grands effets.
:up:
 
Volker Guilbert (Eyrolles).

Alléchant...


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Ce premier livre entièrement dédié au format RAW est loin d'être un simple manuel technique des logiciels de conversion les plus répandus (Camera RAW, Capture One, Bibble, Canon DPP, Nikon Capture...). En traitant notamment de notions indispensables pour maîtriser la prise de vue, de gestion des couleurs et du traitement des images, il a avant tout pour ambition d'apporter des solutions efficaces aux problématiques des photographes - professionnels ou amateurs - soucieux de la qualité de leurs photos. Quand et pourquoi faut-il travailler au format RAW? Peut-on parler de "négatif numérique " ? Quels sont les traitements à effectuer sur les fichiers RAW au préalable à la conversion ? Quelles retouches faut-il au contraire réserver au post-traitement sous Photoshop?... À travers de nombreuses études de cas concrètes, très illustrées et détaillées pas à pas, cet ouvrage vous accompagnera à la découverte de techniques et de savoir-faire indispensables pour améliorer la qualité et le rendu de vos images.
 
J'ai reçu, suite à ma dernière série d'autoportraits*, une bonne dizaine de messages me demandant la façon dont j'avais procédé. N'étant pas professionnel (je ne sais même pas lire des données EXIF, c'est dire... ;)), je me bornerai donc à décrire cette technique telle que je l'ai pratiquée.

Le matériel : un appareil photo numérique, un pied.
Le logiciel : Photoshop.

L'appareil étant fixé sur le pied, je cadre la scène à photographier. Ensuite, en utilisant le retardateur et en m'efforçant de garder une mise au point identique, je prends deux ou trois photos (ou plus) selon les besoins de l'image souhaitée. Puis, j'importe les photos sur le Mac et je les ouvre dans Photoshop où je les place sur des calques dans un même document. Là, je fais un copier-coller des parties à conserver vers l'image principale. Dans de rares cas cela suffit. Le reste du temps, je dois faire un peu de détourage ou jouer sur les options de fusion des calques pour obtenir un rendu réaliste. J'utilise la gomme (bords flous), le tampon de duplication ou l'outil correcteur. Il n'y a pas de règle précise (du moins en ce qui me concerne) : je bricole jusqu'à obtenir le résultat le plus convaincant et celui qui s'approche le plus de ce que je voulais montrer.

Voilà. J'espère avoir répondu assez clairement à tous ceux qui m'en avaient fait la demande.

(*) 1 | 2 | 3 | 4
 
Ah bah ouai, en plus si les différentes poses du sujet sont suffisamment écartées, y a même pas besoin de détourer, un simple copié collé de le la zone suffit, enfin pour les cas les plus simples. ;)
 
À mon avis, le mieux est d'attendre qu'il fasse moins beau :D
Plaisanterie mise à part



C'est quoi, l'étymologie de photo-graphie ?

Du grec φοτος, photos (« lumière ») et γραφειν, graphein (« écrire »). Donc, ta réponse n'est pas une plaisanterie, mais le bon sens même. ;)

La vie est pleine de photographies non faites, parce que ce n'était pas le bon moment. Pour ma part, encore pas plus tard qu'hier ! ;)
 
comme promis, une simulation de raw non dérawtisé.

_MG_5618Raw.jpg


Le spectre :
spectreRAW.gif


Après dérawtisation :
_MG_5618.jpg


Le spectre :
SpectreGamma2.gif



Vous l'aurez compris, on imagine ici que le capteur est de type fuji : il n'est pas matricé. Donc la dérawtisation consiste essentiellement au passage du gamma 1 au gamma 2. Ma simulation consiste à faire le chemin inverse. En voyant le résultat et le spectre, on comprend pourquoi en RAW, il faut exposer avec la courbe à droite (courbe qui est toujours une simulation de ce que cela donnera en gamma 2).

sur ce :sleep:
 
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Réactions: AntoineD
Ne pas oublier quand même que le passage du raw au dératisé :D implique bien d'autre traficotages que le changement, évidemment très important, de la courbe de représentation (interpolation des pixels manquant de chaque couleur, etc.)
 
Tiens a propos de RAW, je me suis lâché sur Photomatix pour faire des images HDR.
Une fonction m'interessait particulièrement c'est la possibilité de faire de images HDR a partir d'un seul RAW. Certes il est bien précisé que le résultat sera meilleur avec plusieurs images avec différentes expositions mais malgrès tout c'est vraiment bluffant

Voici le résultat avec ce que j'avais sous la mains c'est à dire ce que je vois de ma fenetre(à 08h00 du matin):



Cliquez pour voir en grand.

Pour ceux que ça interesse le RAW (13,5 Mo) est ici (enlever l'extension .txt apres téléchargement)

Je trouve ça déjà vraiment pas mal (même si j'aurais encore pu améliorer le rendu pour avoir un truc un peu plus naturel). Qu'est ce que ça doit etre avec 3 ou 5 images différentes!
cool.gif
 
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Réactions: la(n)guille
Euh non moi je comprend pas... tu peux etre plus clair?
Dans ton exemple la courbe est a gauche et pourtant le resultat final est superbe...
On ne voit jamais cette courbe car elle ne veut rien dire pour nous. Mais c'est très proche de la répartition de la luminance sur un fichier RAW. La courbe que l'on voit sur le dos de l'APN, c'est en gros celle-là si l'appareil est réglé sur le profil Adobe 98 (le plus étendu du jpg sur l'apn) :
SpectreAbobeRVB98.gif


Tu vois que j'ai calé la courbe à droite. En fait j’aurais pu surexposer encore plus. Le léger écretage dans les hautes lumières est dû aux reflets spéculaires sur les gouttes d'eau. C'est d'autant plus vrai que le spectre du RAW est encore plus étendu et qu'avec le profil colorimétrique ProPhoto, j'ai encore beaucoup de marge. D'où l'intérêt de braquetter lorsque l'on prend des sujets inanimés. On est souvent surpris par une photo qui clignotait de partout sur le dos de l'APN et qui se révèle sans écrêtage avec le profil Prophoto.
Mais cette courbe est celle du fichier en gamma 2. Il y a donc déjà eu une compression des hautes lumières et un étirement des basses lumières. C'est en gamma 1 que la courbe est à gauche :
spectreRAW.gif

On voit cependant bien que je brûle un peu les hautes lumières.

Ne pas oublier quand même que le passage du raw au dératisé :D implique bien d'autre traficotages que le changement, évidemment très important, de la courbe de représentation (interpolation des pixels manquant de chaque couleur, etc.)
C'est pour cela que je disais qu'il fallait imaginer que le capteur était un fuji. En effet, ce type de capteur est fait en trois couches de photosites qui génèrent trois couches dès le brut. Il n'y a donc pas de dématriçage. C'est pourquoi il est réducteur et faux d'utiliser le terme "Dématriçage " au lieu de "Derawtisation". Mais Fedo nous parlerait mieux de cela.

> SirDeck

Tu as "dérawtisé" avec quel logiciel ? Quel était l'appareil photo ?
Je travaille avec Adobe. Une grande histoire d'amour :love: Aujourd'hui c'est Camera Raw. Pour commencer, c'est bien. C'est intégrer avec PSD d'où la possibilité de faire des traitements par lots ou d'appeler deux fois le même fichier RAW sur deux calques "objets dynamiques" différents avec deux réglages du raw différent (ou comment faire sortir un ciel avec un seul fichier), etc. En plus, il est très fort pour rattraper du brûlé dans les hautes lumières tant qu'il reste une couche saine.
Mais j'explore avec passion Photoshop Ligthroom (qui tourne sur ma machine, lui). Je ne l'utilise pas encore vraiment car la gestion des métadonnées n'est pas stabilisée. Mais, c'est clairement mon futur outil.
Mais pour ce qui concerne ce sujet, il me semble que tous les dérawtiseur se valent, même s'il paraît que CR et Lightroom récupèrent particulièrement bien les brûlés. Or c'est important car en plaçant la courbe à droite, on joue avec le feu :rateau:

L'appareil photo est un simple 350D avec le très fameux Tamron 28-75 (je privilégie l'optique au boîtier, vielle habitude de l'argentique ;) ).


wouah ! une image qui donne envie de dérawtiser :p :D :up: en tout cas pour les photos archi sous ex....:D

Cela mérite de mettre la photo en GAMMA 2 mais avec les réglages par défaut en dérawtisation. C'est en gros ce que l'on voit sur le dos. Pas beau hein :
_MG_5618_Defaut.jpg

On voit ici que les détails dans les ombres sont traités par une plage lumineuse beaucoup plus haute que si l'exposition était bonne. Or Cette plage est traitée avec beaucoup plus de détails par le capteur. Au tirage du Raw, en sous exposant, je vais donc chercher tous ces détails pour les replacer dans leur plage lumineuse d'origine, mais avec beaucoup plus de détails et surtout avec aucun bruit de couleur. Par le même phénomène, je n'ai aucun bruit de lumière. Ou comment pousser un 350D au point d'obtenir une qualité supérieure à un tirage en jpg bien exposé avec un 5D :p :p :p
 
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Réactions: Ed_the_Head
Je trouve ça déjà vraiment pas mal (même si j'aurais encore pu améliorer le rendu pour avoir un truc un peu plus naturel). Qu'est ce que ça doit etre avec 3 ou 5 images différentes!
cool.gif

Et bien en fait, si tu as des ruptures franches entre hautes et basses lumière, tu vas obtenir des halos. Jette un œil sur ce type de photo sur Flickr ou ailleurs. Tu verras bien le phénomène.

À l’ancienne avec masque et tout le tintouin, tu contrôles mieux ce que tu fais. Mais tu y passes la semaine :D
 
Suite à la publication de cette photo dans le fils vos plus belles photos, j'ai eu beaucoup de questions par boulage et Message privés.

_MG_8464.jpg

Alors voilà. Commençons par l'essentiel : le cadrage.
Comme souvent, je ne venais pas chercher ça au départ. Je sortais pour faire un panoramique au crépuscule avant que l'éclairage public ne s'allume, dos à l'ouest. Rien de bon n'en sortira. Mais en remballant (l'éclairage venait de s'allumer), je vois ce bâtiment avec un ciel aux nuages rosés derrière. Je suis là, pas très enthousiaste de ma séance, je redéballe.

Je veux une perspective de peintre. N'ayant pas d'objectif à bascule, je dois faire en sorte que le plan du capteur soit parfaitement vertical. Je sais que le cadrage sera mauvais : le milieu de la photo sera sur le milieu du rez-de-chaussée (forcément). Je monte alors sur le pont des arts pour m'élever au maximum et réduire cet effet. De toute façon, il faudra que je recadre au tirage. Je repère et choisis ma focale. Je sors le niveau à bulle, règle le pied, puis le boîtier. Je règle la luminosité (je prends des clichés). Je me rends compte, sur l'aperçu du dos, que la zone vide se remplie d'un fleuve de lumière lorsque les voitures passent. Ca reste moyen. Je finis mon réglage de luminosité. J'arme le braketing. J'attends que le feu passe au vert pour que les voitures se mettent à passer pour créer le flot de lumière.
C'est là que la magie survient. Un jeune couple s'arrête devant le passage piéton et le feu voiture passe au vert (@ root : et non, ils ne posent pas). Le fleuve de lumière commence à couler. Le couple ne bouge pas, probablement sur un point d'or dans le cadre que je ne regarde plus, tout attentif à l'environnement : voir si la circulation ne va pas s'arrêter pour éviter des trous ou des paquets dans la rivière de lumière, voir si les passants ne sont pas trop nombreux. Le couple est presque seul. Je déclenche. Le miroir se relève, premier rideau, deuxième rideau. Ils n'ont quasiment pas bougé et il y avait juste un passant qui se déplaçait vite. Mais un bus est passé. Je crains que les vibrations compromettent le piquet (je suis sur un pont). Par ailleurs, les voitures n'étaient pas groupées, il y aura un trou dans la rivière. Le boîtier enchaîne tout seul pour la seconde. Là, encore des passants. Mais le fleuve doit être pas mal. Le couple est impassible. Il enchaîne la dernière, la plus longue... Le fleuve est pas mal... Ils sont seuls (On est devant le pont des arts un samedi vers 19:30 :eek: ). Deuxième rideau, la circulation s'arrête, le couple disparaît. Je regarde le dos du boîtier avec une certaine excitation :rose: :rose: :rose:
Sur le dos, je vois déjà que la deuxième ne sera pas suffisamment surexposée pour obtenir la qualité que je cherche. La première est pas mal du tout. Mais la dernière est très prometteuse. Cependant, l'aperçu jpeg est sévèrement brûlé sur le dos. Je remballe et reprends mon vélo.

Lors de la dérawtisation la deuxième part à la benne : pas assez lumineuse. La dernière est bonne : en profil Prophoto, la surexposition ne brûle pas autre chose que l'éclairage.

_MG_8463.jpg
_MG_8464.jpg
La première reste très intéressante. Un passant devenu fantôme par le temps d'exposition donne quelque chose d'intéressant derrière le couple. Mais un véhicule un peu haut a laissé une traînée lumineuse sur l'édifice. Je repense au bus et passe en 100%.
PiqueBof.jpg
PiqueBon.jpg
C'est effectivement moins piqué. De toute façon le couple seul me plaît plus. Et puis, la dernière a exigé un temps de pause plus long. Du coup, les visages sont plus flous.
couple.jpg
(@ NigthWalker : à 1/4 s les visages sont flous). Cela m'arrange pour respecter le droit à l'image des personnes privées ;)

L'exif comme demandé :
Exposition : 4.0 à f/5.6
Distorsion de l'exposition : +0.67
Mode expo : Prise de vue auto en fourchette
Programme : Manuel
Vitesse : 200 iso
Focale : 28 mm
Flash : non déclenché

Le traitement du RAW :
balance des blancs : 3450°K et -5 en teinte
Exposition : -1.60 ;)
Tons foncés : 30
Luminosité : 66
Le reste est à 0. (je travaille directement la courbe)

:zen: