coup de coeur/de pompe filmique (Parlons cinéma)

Aïe... tu viens de passer au 38 tonnes sur mes souvenirs d'enfance peuplés de Strange (l'Homme Araignée, les Vengeurs, l'invinsible Iron Man...) :mouais:
Mais bon, chacun son avis ;)

Qu'as-tu pensé de Iron Man et des Spiderman au cinéma...?

Edith : +1 pour Dr Troy ;)
 
Oups ! Désolé pour tes souvenirs d'enfance ;) J'ai acheté les (jolies) rééditions à mon fils et c'est là que j'ai constaté la piètre qualité du dessin (je dirais : assez objectivement). Quant au scénario, c'est effectivement très subjectif :)

Iron Man, je ne l'ai pas vu. Les deux premiers Spiderman étaient plutôt biens ; je n'ai pas vu le troisième. Mais je dois dire que, ces derniers temps, je cale un peu sur les déluges d'effets spéciaux, le côté surenchère pyrotechnique.

Pour dire comme je suis ringard, en ce moment je me fais une série de "5 Dernières Minutes" avec Raymond Souplex ... J'adore :love:
 
Ouais.

Le gros problème du genre "super héros" au ciné, malgré le déluge actuel de moyen (ou peut-être à cause de ça), c'est quand même le côté lisse des scénarios.

OK, l'univers de la BD est respecté, les afficionados retrouvent les codes, les personnages, l'ambiance...

OK, ça reste pour toute la famille, avec des bons gentils et de méchants méchants...

OK, en 1h30 de film, si on veut laisser de la place à la pyrotechnie qui attire dans les salles le mangeur de pop-corn, c'est dur de fignoler la psychologie des personnages...

Mais quand même.

Au final, tout est hyper calibré, prévisible, sans émoi.
On se croirait au feu d'artifice du 14 juillet.
Et, je me trouve de plus en plus à puiser dans la nostalgie de mon enfance lointaine pour ne pas sombrer dans l'ennui...

Pourtant, le thème du super héros pourrait ouvrir sur de vrais réflexions sur le pouvoir et son usage, par exemple, des trucs un peu plus fouillé que "mes pouvoirs m'imposent un devoir envers l'humanité même aux dépends de ma vie privée"
Non ?

Il paraît que les derniers Batman...
Je ne les ai pas vu.
J'avais vu les premiers et... Bon, visiblement vous, vous avez aimé, alors...

J'irais voir Hulk.
J'irais sans doute voir les deux ou trois suivants.

Mais ça tourne à l'overdose et revoir dix fois la même thématique avec juste la couleur du collant du héros qui change, bof...
 
Certains films / réal / acteurs sortent du lot (enfin, pour moi).
- Les Batman de Tim Burton, bien dark, avec des acteurs excellentissimes (Danny deVito, Jack Nicholson...). Le top du top.
- Les Spiderman. Sam Raimi quand même, Evil Dead ! Les films gardent le côté "fleur bleue / grand public" de la BD. Si on aime le Comics, on aime aussi beaucoup les films.
- Iron Man. La grosse surprise pour moi. Robert Downey Jr vraiment très bon, un Tony Stark bien "hardcore" comme dans la BD ("j'm'en fous, j'ai d'la thune, des meufs, et j'ai 3 fois ton QI.").

Pour Hulk version Leterrier... Pas à la hauteur des Batman / Spiderman... mais vraiment pas loin !
 
Personnellement, dans ce genre de film, mon "favoris" est de loin: HellBoy :zen:

Voilà, un film, qui je pense, peut dans certaines scènes faire mentir Ponkhead: "Au final, tout est hyper calibré, prévisible, sans émoi" :p
 
A tel point que je ne le collais pas dans la catégorie.
Hé hé.


Oui, les Spiderman sont bien - visuellement.
Mais ils restent des illustrations de la BD (dans les plus réussies, je trouve) - pas vraiment de vraies oeuvres, une sorte de cinéma fast-food, du téléfilm à gros moyens...

Oui Iron-man est par moments marrant.
Mais c'est comme les créateurs de films d'animation pour gosses "qui plaisent aussi aux parents" qui ne peuvent pas s'empêcher de faire des clins d'oeil à toujours la même petite poignée de vieux films (King-Kong par exemple).
C'est sans surprise.
Un peu sans âme.

Ca reste du cinéma de consomation et j'ai de plus en plus de mal à ne pas entendre en bruit de fond la phrase du type de TF1 qui parlait d'offre de cerveaux disponibles...

Bon, allez, stop sur les super-héros.
Il n'y a pas que ça au ciné, quand même.
 
Bien vu, monsieur tête de ponk. :up:

À l'origine, la plupart de ces super-héros ont une psychologie des plus frustes, encore plus que le personnage récurrent de BD moyen.

[aparté on]
Pour ceux qui aiment Spirou (vous savez, le gars qui a un écureuil comme animal de compagnie), le dessinateur et scénariste Émile Bravo vient de réaliser une aventure "de jeunesse" de Spirou en réussissant une prouesse : de l'humour, de la finesse, de l'action, sans trahir la série, mais avec une profondeur insoupçonnée. Il réussit le tour de force de donner de la vie à ces personnages plutôt schématiques. Pour moi, l'un des beaux albums de BD depuis ... 10 ans, 20 ans ?
[aparté off]

Bref, partant d'un schématisme psychologique confinant parfois au vide abyssal, il est clair que l'on peut difficilement attendre un renversement total des valeurs lors du passage au film. Passage qui est effectué pour :

  • pallier un certain manque d'imagination / d'investissement créatif
  • faire un maximum de flouze
  • montrer qu'on est plus couillu que le studio d'à côté (on se croirait sur une enchère de eBay ...)
  • et sans doute plein d'autres bonnes raisons
La subtilité consiste à trouver de vrais cinéastes (Lee, Burton) et ne pas toujours se contenter de tâcherons (Schumacher est un exemple parfait). Pour Burton, la question est moins la psychologie que l'univers où évoluent ses personnages : Batman est assez sombre (voir celui de Miller, notamment) et Burton en a fait sa propre créature, ombre dans un monde pourri. Si le Joker est capable de (momentanément) battre Batman et ses merveilleux gadgets avec une pétoire improbable, c'est que le super-héros n'est plus tellement super ... Mais Batman n'a aucun pouvoir, ce qui facilite la tâche, quand on veut ébrêcher le mythe.

Mais les autres ? Il n'y a en général que deux questions qui prévalent :

  • va-t-il (elle) perdre son super-pouvoir ?
  • l'autre a-t-il un super-pouvoir encore plus super ?
Captivant. C'est au niveau de Benoît Brisefer. Le niveau le plus bête doit être celui des Fantastic Four, qui sont aussi vifs qu'une guimauve au soleil (voir pour exemple celle des Vacances de M.Hulot ;)).

Mais est-ce gênant que la psychologie soit fruste ? En fait, pas vraiment. Il existe d'excellents films d'action sans une finesse psychologique digne de Lacan. Terminator, par exemple. C'est bien, ça, Terminator. Pourtant Schwarzenegger a autant de possibilité d'expressions qu'un Hummer ... Mais plutôt que de psychologie, c'est d'histoire qu'il s'agit : elle est à chaque fois suffisamment consistante et cohérente pour qu'on s'y intéresse (éventuellement) de bout en bout. Et les effets spéciaux servent l'histoire et le film au lieu de servir l'ego de ceux qui les produisent ou, pire, de remplacer l'histoire.

Dans le dernier Indiana Jones, que j'ai trouvé bon 15 minutes, très médiocre une heure et vraiment nul une demi-heure, à partir de la moitié du film environ, ce sont les effets spéciaux qui prennent le pas sur :

  • l'histoire
  • les personnages
Il n'y a plus que des trucages (super visibles qui plus est), qui ne sont là que pour ce qu'ils sont, des trucages. Plus de scénario, plus rien.

Même plus besoin de parler de psychologie, d'interrogation du pouvoir, de quoi que ce soit, dans ce gloubi-goulba.
 
Mon Papa, quand je lui parlais des BD de super héros que je lisais, me disait souvent :

"Les super héros, au moins, c'est simple, quels que soient leurs problèmes, ils les résolvent à la fin par une bonne tournée de bourre-pifs !"

Les films de ce genre tendent à faire croire que le monde peut être simple, les solutions faciles.

M'étonne pas que ça fasse un carton en occident...
 
Comment ça les problèmes ne se résolvent pas à coups de bourre-pif...?? ;)

@ antoine59 : HellBoy je n'avais pas du tout accroché... mais il a bien marché, il y a un 2, donc il a plu à pas mal de monde.

@ Bompi & PonkHead: j'adhère à vos remarques. Les films de super héros et autres blockbusters, c'est beaucoup de "bouuuum - vlan - tu ne peux pas gagner car tu es le méchant", le tout en ultra numérique. Mais ça marche, le public en redemande...

-

Kung Fu Panda
Je l'attendais, j'ai été déçu. Je n'ai pas vraiment rigolé à part lors de deux - trois scènes. Peut-être qu'en VO avec la voix de Jack Black ça passe mieux ?
Vivement Wall-E...
 
@ Bompi & PonkHead: j'adhère à vos remarques. Les films de super héros et autres blockbusters, c'est beaucoup de "bouuuum - vlan - tu ne peux pas gagner car tu es le méchant", le tout en ultra numérique. Mais ça marche, le public en redemande...

Hancock c'est un peu l'exception aux films de super héro. lui c'est un super héro looser et maladroit. bien que le film ne résiste pas à produire une fin hollywoodienne, ce film tranche nettement avec un 4 fantastiques par exemple.

Je l'attendais, j'ai été déçu. Je n'ai pas vraiment rigolé à part lors de deux - trois scènes. Peut-être qu'en VO avec la voix de Jack Black ça passe mieux ?

perso je l'ai vu en VO, j'ai trouvé ça pas mal et divertissant, j'ai pas vraiment ri aux larmes non plus.
 
Il paraît que les derniers Batman...
Je ne les ai pas vu.


ben moi, a part le premier de tim burton , et le second ( par le meme realisateur je crois...:confused:) , javais pas aimé les derniers..mais celui avec christian bale, le dernier en date, j lai trouvé assé proche du comics..
 
Hancock sort effectivement du lot. C'est un film américain, donc il fallait bien une fin bien hollywoodienne, certes.
Mais le super-héros "anti-héros" est une très bonne idée. En VO, Hancock insulte assez violemment ces concitoyens, on est loin des lisses Spiderman / Superman / Captain America.
Et Hancock est noir. C'est un détail très important, surtout au US, et surtout en ce moment avec Obama en campagne (d'ailleurs Will Smith a ouvertement apporté son soutien à Mr Barrack). SPOIL : et en plus sa nana est blanche. Tout ça peut paraître anodin, mais le Will Smith producteur a voulu faire passer certains messages avec ce film, dixit ses interviews.
 
je crois que je vais casser un peu l'ambiance super héros. :p :D

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dans le cadre du Festival Paris Cinéma,
vu une rétrospective du cinéaste finlandais Aki Kaurismäki et quelques avant-premières.

Aki Kaurismäki, construit une oeuvre minimaliste et hautement cinéphile (références à la Nouvelle Vague, au polar des années 50, à la comédie noire, au film muet et à Robert Bresson).

au début, dans un noir et blanc charbonneux et expressionniste (ombres obliques à la Caravage-Murnau), ensuite avec la couleur qu'il utilise en larges aplats où dominent le rouge et le bleu, il construit tous ses plans comme des tableaux.
artiste de l'ellipse et de l'épure, il met en scène avec une économie de moyens incroyables (sécheresse des dialogues, abus du plan fixe) les losers, les marginaux, les laissés-pour-compte, les exclus d'une société encore englué dans son histoire et son passé.
à la manière d'un Fassbinder, il a sa tribu, une famille d'acteurs et de comédiens fidèles dominée par la figure iconique de Kati Outinen, qui traverse presque toute sa filmographie.

une oeuvre désenchantée qui oscille entre tendresse, mélancolie, solitude et burlesque.
une oeuvre très musicale, aussi, avec de nombreuses références au rock des années 80, aux bals populaires et au rock finlandais (notamment Les Leningrad Cowboys, dont il réalise les premiers clips et trois films).
et une apparition de Joe Strummer, des Clash, dans un troquet parisien enfumé, dans J'ai engagé un tueur...

dans sa filmographie, il y a une oeuvre à part, Juha ou le dernier film muet du XX ème siècle avec une partition musicale qui navigue entre jazz-folk-bal popu, musique de film d'horreur et rock désuet.
oeuvre qui tourne en live de part le monde depuis 10 ans.
(ce film ouvrait la rétrospective de Kaurismäki avec un ciné-concert à la Cinémathèque française).

juha_300.jpg



Aki Kaurismäki. Leningrad Cowboys. L.A. Woman.
[youtube]cj0Ydm06aPw&hl=en&fs=1[/youtube]


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Lake Tahoe
film mexicain de Fernando Eimbcke.
un film tout en plan fixe avec des fondus au noir qui rythment cette fausse errance sur une île aux paysages minimalistes et dépouillés du Yutacàn.
un accident de voiture provoque une recherche et des rencontres insolites (un homme et son chien, un ado passionné de Kung-fu, une punkette fille mère et désoeuvré).
en filigrane se dessine un drame plus intime.


2234.jpg

Lake Tahoe.


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In Love We Trust
(Une Famille Chinoise dans la version française).

par le réalisateur de Beijing Bicycle, Wang Xiaoshuai.
à travers l'histoire d'une petite fille atteinte de leucémie et d'un quatuor de quadras divorcés, une exploration de la classe moyenne supérieure dans la Chine contemporaine. dans des décors urbains anonymes et comme déshumanisés, ces deux couples doivent faire face à des choix de vie.
des plans longs, une mise en scène dépouillée quasiment sans musique qui renforce cette impression d'étouffement et de réalité.


in_love_we_trust.jpg

In Love We Trust.


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Night and Day
de Hang Sang-Soo (Le Pouvoir de la Province de Kangwon)
ou les tribulations d'un peintre coréen à Paris.
une sorte de Don Juan lunaire et loufoque, passablement imbibé dans un Paris estival.

night_and_day.jpg



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Dorothy
d'Agnès Merlet (Le Fils du Requin)
un thriller aux confins du fantastique dans une communauté religieuse et insulaire au large de l'Irlande.
une psychiatre se porte volontaire pour suivre le profil psychologique de Dorothy Mills atteinte du syndrome de personnalités multiples.
une composition effrayante de la jeune Jenn Murray dans l'alternance de ses états de personnalité.

bande annonce.


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Hunger
de Steve MacQueen
un vidéaste expérimental qui réalise, ici, son premier long.

l'évocation de la prison de Maze à Belfast, pendant le "Blanket and Dirty protest" (1981), qui décrit le quotidien effroyable des prisonniers politiques de l'IRA qui refusent de porter l'uniforme des prisonniers de droits communs et de se laver.
et les derniers jours de Bobby Sands.
un film tendu, sans concession, avec un plan de fin incroyable, filmé comme un thriller, où le jeune Bobby Sands court dans une forêt luxuriante et oppressante.


Hunger_trailer
[youtube]eMmxQkhsq3w&hl=en&fs=1[/youtube]


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et quatre films par le maître du Lu Chia-liang (Kung-Fu): Joseph Kuo.

où l'on voit, pour la première fois au générique, le nom de Yuen Woo-Ping futur chorégraphe des combats de Matrix et de Tigre et Dragon.
le premier film de Joseph Kuo, The Swordsman of all Swordsmen (1968) est plus un film de Chambarra (film de sabre) avec un final époustouflant au bord de l'océan.
gestes épurées et lents travellings horizontaux dans une lumière incroyable.


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Festival Paris Cinéma 2008.


.
 
De tous ces braves gens, je ne connais les films que de Kaurismäki.
Dans ses derniers films (du moins ceux que j'ai vus ; j'ai dû en louper un ou deux), il y a quand même un petit espoir. Par exemple dans "Au loin s'en vont les nuages". Il arrive, dans des situations d'une extrème dureté, à exprimer l'humanité et une certaine solidarité, qui ne seraient ni théoriques (on n'est plus au temps du marxisme triomphant) ni mièvres (on n'est pas non plus à Hollywood).

Pour les autres, va falloir que j'attende qu'ils passent à la TV ...

Et tout ça avec quasiment aucun effet d'acteur ou de caméra. Pour autant, c'est véritablement pour moi un cinéaste : les plans, cadrages, mouvements de caméra ne sont jamais inutiles, pour minimaux qu'ils soient.

Étant un admirateur du cinéma d'Ozu, j'y vois une sorte de parent finlandais du grand nippon.
 
De tous ces braves gens, je ne connais les films que de Kaurismäki.
Dans ses derniers films (du moins ceux que j'ai vus ; j'ai dû en louper un ou deux), il y a quand même un petit espoir. Par exemple dans "Au loin s'en vont les nuages". Il arrive, dans des situations d'une extrème dureté, à exprimer l'humanité et une certaine solidarité, qui ne seraient ni théoriques (on n'est plus au temps du marxisme triomphant) ni mièvres (on n'est pas non plus à Hollywood).

Pour les autres, va falloir que j'attende qu'ils passent à la TV ...

Et tout ça avec quasiment aucun effet d'acteur ou de caméra. Pour autant, c'est véritablement pour moi un cinéaste : les plans, cadrages, mouvements de caméra ne sont jamais inutiles, pour minimaux qu'ils soient.

Étant un admirateur du cinéma d'Ozu, j'y vois une sorte de parent finlandais du grand nippon.

pour des raisons de planning et de programmation, j'ai dû faire des choix.

mais, j'ai revu avec un certain plaisir Hamlet goes to business (j'en avais plus qu'un souvenir vague et confus).
une transposition dans le monde des affaires entre polar, série B et théâtre de boulevard, avec toujours une très grande économie de moyens et un N & B superbe.
un film bourré de références cinéphiles, comme un jeu de piste.
un peu décousu, un peu bordélique... mais bon...

revu la trilogie "ouvrière": La Fille aux allumettes, Au loin s'en vont les nuages et Shadow in Paradise.
avec une préférence pour le premier (il n'a rien perdu de sa force), peut-être le film (avec L'homme sans passé) qui résume le mieux le cinéma de Kaurismäki.
le dernier est très moyen. assez ennuyeux et linéaire...

La vie de bohème, Crime et châtiment et J'ai engagé un tueur ont perdu de leur superbe.
quelques rides, de l'embonpoint sérieux...
bien, que j'ai une tendresse particulière pour le dernier, car j'adore son scénario, un peu moins son interprète (J-P Léaud)...
(un type qui n'arrive pas à mettre fin à ses jours engage un tueur à gages, mais entre temps, il tombe amoureux...).
en fait j'en avais un excellent souvenir, plus en rapport avec l'histoire (donc) qu'avec le film, que je trouve désespérément plat.

et découvert: Calamari Union, Tiens ton foulard Tatiana et Ariel.
le premier est une parodie de la Terre Promise, un opus complètement déjanté, bourré de références littéraires.

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sinon, pour passer l'été à l'ombre de la Finlande, un coffret de tous ses films vient de sortir:
(à savourer avec une Finlandia bien frappée...)

3384442183246.jpg



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J'ai vu le film de Hong Sang-Soo :siffle::D

Alors ce film est une sorte de film vagabond qui m'a fait penser à ceux de Bertolucci ou encore de Kim ki-Duk pour rester dans l'asie du Sud-est :p:D

Sinon dernier film (re)visionné: Turkish Delices de P. Verhoeven.
Là encore, Bertolucci et son tango n'est pas loin. L'un des 1er film de Verhoeven où l'on retrouve déjà le côté sulfureux et glacial. :zen:
 
Kaurismäki, je me demande combien de litre de vodka il descend en une semaine ... :siffle:

La fille aux allumettes j'en ai un souvenir encore bien présent [si on a le moral chancelant ... mieux vaut éviter :rateau:] Mais L'homme sans passé, par exemple, est plus optimiste (?!). Au loin s'en vont les nuages est lui aussi plus optimiste ; j'aime ce mélange improbable de Ozu et Tati, avec les qualités propres de Kaurismäki, bien entendu.

Hier soir, de mon côté, j'ai regardé les deuxième et troisième épisodes des 5 Dernières Minutes (1958). Ça se met en place. Côté caméra, les techniciens ont déjà assez de mal à ne pas se prendre les pieds dans les câbles pour ne pas leur demander davantage, mais c'était quand même de la haute voltige : tout joué en direct. Les histoires sont très souvent basées sur des ressorts classiques : argent, sexe (hétéro seulement) et bourgeoisie rance. Pas très loin de Simenon, aussi. C'est évidemment totalement désuet, dépassé, ringard ou ce qu'on voudra, mais j'adore : une chronique de la France des Trente Glorieuses (dit-on) où l'on peut entendre les échos de ce qui se passe en-dehors du plateau, de l'évolution des moeurs à la condition de l'immigré (généralement portugais, en l'occurrence ; en tous cas sa condition est difficile ...)
Il y a de très bons acteurs, confirmés (Pierre Brasseur dans le pénultième épisode) ou jeunes débutants (Gérard Desarthe), d'autres sympathiques (Claude Berri :), Ginette Leclerc). Bref, c'est distrayant et ça repose un peu de tous ces tueurs en série qui vous attendent à chaque coin de l'écran pour vous écorcher vif.
 
coucou
ca faisait très longtemps que j'avions pas lu ce fil
J'ai revu Purple Rain hier soir sur Arte.
Qu'est-ce que c'est con...
MAis qu'est-ce que c'est bien :love::love::love::rose::rose::rose:
enregistré la version VO sans sous titre pour réentendre les vacheries faussement macho de Morris Day, et la bande à P ( la mignonne Jill Jones , Jesse Johnson, Djeerome , Warren Z etc)
le film , y a rien à en dire, nul, , mais le son princieux 80's ca tient la route

( j'ai d'ailleurs découvert -et verifié sur imdb - la BO fut coécrite avec...Michel Colombier !)
Bons baisers de Bruges, bonne surprise ce film anglais
ouep bonne surprise, dialogues bien écrits en humour second degré

et revu avec plaisir " la mer monte" film touchant ecrit et joué par Yolande Moreau , vu à l'époque en salle ( vide ou presque)
 
Hancock sort effectivement du lot. C'est un film américain, donc il fallait bien une fin bien hollywoodienne, certes.
Tout ça peut paraître anodin, mais le Will Smith producteur a voulu faire passer certains messages avec ce film, dixit ses interviews.

ouaip on sent clairement que derrière le film de super héro à large audience il y a une volonté de plus de profondeur.

Lake Tahoe
film mexicain de Fernando Eimbcke.
un film tout en plan fixe avec des fondus au noir qui rythment cette fausse errance sur une île aux paysages minimalistes et dépouillés du Yutacàn.
un accident de voiture provoque une recherche et des rencontres insolites (un homme et son chien, un ado passionné de Kung-fu, une punkette fille mère et désoeuvré).
en filigrane se dessine un drame plus intime.

est ce que c'est bien ce film ? j'ai lu des critiques très bonnes et relativement unanimes mais je m'interroge toujours dans ce cas là.
certes le cinéma mexicain est en pleine forme (Inarituet plus récemment La Zona) mais est ce un effet de mode ou un vrai bon film?

même chose pour Les proies, après REC y a-t-il un buzz espagnol ou ce film vaut-il le coup?

ouep bonne surprise, dialogues bien écrits en humour second degré

bonne BO aussi dans Bons baisers de Bruges (In Bruges)
 
est ce que c'est bien ce film ? j'ai lu des critiques très bonnes et relativement unanimes mais je m'interroge toujours dans ce cas là.
certes le cinéma mexicain est en pleine forme (Inarituet plus récemment La Zona) mais est ce un effet de mode ou un vrai bon film?

Inarritu (Amours chiennes, 21 grammes et dans une moindre mesure Babel), c'est une autre dimension.
film choral où un événement fait se télescoper des histoires croisées avec une structure narrative complexe, un éclatement du récit...

Lake Tahoe, est un film linéaire fait quasiment en plans fixes, qui utilise beaucoup l'horizontalité, la symétrie, la répétition (avec d'infimes variations) et le fondu au noir. souvent des plans d'ensemble où la caméra se pose et laisse les personnages, non pas remplir le champ, mais entrer et sortir du plan (ce qui est devenu assez rare au cinéma).

en même temps, l'histoire se construit à travers les différentes rencontre et le drame qui s'y lit est simplement effleuré par touches sensibles.

la beauté formelle du film repose sur ces paysages désolés et comme abandonnés dans une lumière crue et verticale, avec des personnages simples (entre désoeuvrement, attente et ennui) et une histoire simple. l'infime variation de ce dispositif crée des perturbations, des moments insolites un peu étranges, un peu incongrus...

un film doux-amer, léger et solaire...

à voir, à l'ombre d'un navire abandonné, avec une Bocanora...


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