Merci, je suis très honoré.
Thème proposé :
Envie d’exotisme
Mots à utiliser :
- parfumer
- officiel
- ciment
- ottomane
- déterrer
Partons sur une réponse pour le 21 octobre…
De l'encens de provenance lointaine pour
parfumer mon habitat, et je fus soudain pris d'une envie d'exotisme.
Idéalement un vrai voyage.
Au pire écrire un petit texte, lire un roman, regarder un film...
Mais dans tous les cas m'extirper de mon quotidien pour découvrir un nouvel environnement, voire en inventer un, comme si un dépaysement pouvait me rendre plus heureux. L'expérience m'ayant pourtant appris qu'une évasion de ce type, aussi tentante soit-elle, ne fonctionne que rarement.
Sauf pour un vrai voyage, en aller simple. Et encore...
J'entrepris les démarches administratives nécessaires, obtins le document
officiel qu'il me manquait, me préparant à vivre un voyage pour les États-Unis que je percevais comme une aventure forcément extraordinaire.
D'autant que je comptais bien éviter dans la mesure du possible les sentiers battus pour découvrir des environnement réellement dépaysant.
Je voulais ma dose d'exotisme.
Je fis le choix d'éviter les grandes villes, les grandes routes, même.
Plutôt urbain d'ordinaire, je recherchais des endroits naturels, voire sauvages, fuyant pour ainsi dire le
ciment et tout les environnements de ce type.
Il me fut offert de passer quelques jours dans un ranch.
L'accueil de mes hôtes fut parfait.
Et bien que l'environnement fut aussi peu oriental que possible, les soirées se passaient généralement dans un salon où trônait une sorte de long canapé, où il n'était pas rares que nous nous retrouvions assis les uns à côté des autres. Pour ainsi dire comme sur une
ottomane. Mon imagination me fit attribuer l'origine de ce siège à des influences amérindiennes.
Mais l'hypothèse me sembla au final improbable, ces derniers préférant généralement s'asseoir par terre. Du moins dans l'ancien temps.
Face au ranch, un très vieux chêne avait pris ses aises, au point de menacer la structure même du ranch par l'extension de ses racines, ou encore si l'arbre venait à chuter brutalement à l'occasion d'un cyclone ou d'une tornade.
Abattre un arbre aussi vieux aurait été dommage.
Pendant mon séjour, décision fut donc prise de déplacer l'arbre pour le replanter dans un endroit où il serait potentiellement moins dangereux.
Sans doute fallait-il commencer par
déterrer les racines, avant de faire venir des engins lourds. Ainsi fut-il fait.
Dans la terre, parmi les racines, aucun cadavre mommifié ni aucun squelette ne fut découvert, aucun trésor non plus, du moins au sens le plus ordinaire du mot.
J'eus pourtant mon lot de consolation.
Pour des raisons demeurées à ce jour inconnues, parmi les racines et dans la terre, une multitude d'objets amérindiens se trouvaient enterrés là, enrobés de tissus...
Ils semblaient fort anciens et pour la plupart fort bien conservés...