Merci infiniment.
Je cherche kekchose et je reviens.
edit/
Thème :
le bout du tunnel (ou pas)
Mots obligatoires :
• marécage
• considération
• curieux
• sensibilité
• éducation
Rendu des copies vers le 30 novembre.
Merci infiniment.
Je cherche kekchose et je reviens.
edit/
Thème : le bout du tunnel (ou pas)
Mots obligatoires :
? marécage
? considération
? curieux
? sensibilité
. éducation
Rendu des copies vers le 30 novembre.
le roman
"Le détective ne quittait presque jamais des yeux le château vers lequel il se dirigeait. Pourtant, englué qu'il était dans le
marécage qu'il avait vu trop tard, sans plus pouvoir en sortir désormais, il lui semblait littéralement ne plus pouvoir avancer..."
Je me réveillai de ce rêve avec une impression étrange.
"Bêtement", je fus pour ainsi dire satisfait de ce rêve, y voyant une sorte de matériau potentiellement exploitable pour le roman que j'étais en train d'écrire et pour lequel je "visais" pour la première fois un objectif de publication.
Puis je perçus ensuite ce rêve sous un jour autrement moins plaisant ; un but qui me semblait tout de suite impossible à atteindre, ou presque. Ou dont je finissais par saisir un peu plus tard le peu de réalisme.
Cette histoire d'objectif impossible à atteindre, ou pratiquement, et de marécage dans lequel je m'embourbais presque inévitablement me parut constituer une métaphore de ma vie si pertinente qu'elle dégrada mon humeur pour au moins plusieurs heures...
Il me restait à espérer qu'il ne fallait pas voir dans ce château presque hors de ma portée la représentation que je me faisais de mon roman dans une forme symbolique choisie par mon inconscient...
Publier un roman ne me semblait pas un projet si déraisonnable. J'y pensais depuis fort longtemps. Pour un "simple" roman situé quelque part entre le thriller et le cosy mystery, il me semblait que je ne serais pas forcément plus mauvais qu'un autre, d'autant qu'il s'agissait d'un roman de divertissement sans grande prétention littéraire, ce qui me permettait d'y croire un peu.
Je ne cherchais ni la gloire ni la fortune, mais espérais pouvoir obtenir de mes semblable un peu de
considération, de même que le sentiment personnel de voir un de mes projets aboutir, pour une fois.
J'aimais aussi l'idée de me lancer ce petit défi,
curieux que j'étais de savoir ce que donnerait la recherche d'un éditeur, de même que l'avis de l'éditeur en question sur mon manuscrit lorsque je lui présenterai un texte sous une forme que je jugerais définitive, à moins que des contraintes me soient justement imposées par l'éditeur ou par l'éditrice auquel reviendrait le rôle de prendre une décision sur le recit en question. Tant qu'aucun point fondamental à mes yeux n'était touché, je me sentais assez prêt à négocier pas mal de choses pour une publication.
Le point important, hors la
sensibilité générale de l'écrit, était la fin du roman, parce que je la considérais comme la partie la plus importante du livre pour bien des raisons.
Là, je savais que je serais intransigeant sur au moins quelques points majeurs de la conclusion de l'intrigue et sur le sort d'au moins quelques personnages essentiels du récit.
Peut-être fallait-il que je donne à ce projet une importance raisonnable ; idéalement celle qu'il méritait. Ni plus, ni moins.
Trop peu d'importance m'amènerait à un risque d'abandon trop élevé, ou à la tentation de bâcler mon travail à un moment ou à un autre. Par empressement, par manque d'intérêt, etc... Cette seconde option, moins probable que la première, me semblait tout aussi fâcheuse voire davantage à plus d'un titre.
Mais il ne fallait pas non plus donner à ce projet une importance démesurée. Publier un roman, dans l'hypothèse la plus favorable, ne constituerait pas un exploit, et je ne devais pas non plus y voir une espèce d'accomplissement prestigieux susceptible de me faire oublier tous mes échecs, ni seulement même les plus récents.
Une publication dans des conditions acceptables pour moi, soit sans trop de retouches à la fin, serait clairement une satisfaction, un objectif atteint. Quelque chose d'exceptionnel pour moi mais pas du tout pour d'autres.
Peut-être serait-ce pour moi une joie. Peut-être même une grande joie.
Mais même dans cette hypothèse flatteuse, je me devais de conserver une certaine modestie en moi-même, et surtout une modestie certaine à l'égard des autres.
Je pense qu'i s'agit là d'une simple question
d'éducation.